D'un simple chemin conduisant à la station ferroviaire de Lapalisse-Saint-Prix ouverte en 1856, la future avenue de la Gare devint une véritable artère urbaine au tournant des XIXe-XXe siècles.
Cette ancienne carte postale, éditée vers 1900, présente deux détails intéressants. A l'emplacement de l'actuel monument aux Morts se dressait, tout contre le bâtiment de la Société Générale, un poids public, alors qu'au premier plan nous distinguons une fontaine (supprimée vers 1910) surmontée d'une vasque que nous pouvons toujours voir dans notre ville. En effet, après avoir été reléguée dans un dépôt municipal, cette vasque retrouva sa fonction décorative au centre d'un massif du Parc floral créé en 1937 (il s'agit du magnifique massif en étoile situé au pied de la passerelle).
Confrontées à l'exiguité du site castral originel, les municipalités lapalissoises de la Belle Epoque choisirent d'installer le long de cet axe l'ensemble des bâtiments liés au développement des échanges économiques et à la croissance de l'Etat : agence de la Société Générale en 1897, Caisse d'Epargne (ancienne recette des impositions indirectes et perception) en 1910, Ecole de Garçons (actuelle maison des Associations) et Ecole de Filles (Services de la DDE).
Même si l'habillage urbain fut particulièrement soigné sur cette toute jeune Avenue de la Gare (double rangée de platanes et nombreux becs de gaz) le tissu architectural demeurait extrêmement bigarré avec la présence de nombreux ateliers et entrepôts.
L'avenue de la Gare dans l'entre-deux-guerres
Inaugurée en 1959, l'Ecole ménagère (futur Collège Agricole et désormais Lycée agricole Antoine-Brun) fut le premier bâtiment d'ampleur réalisé à Lapalisse après la Seconde guerre mondiale. Inspiré par les travaux et les réalisations de Le Corbusier, cet ensemble de bâtiments marqua l'instrusion de la modernité architecturale dans le paysage lapalissois (formes géométriques, patios, colonnades couvertes). Beaucoup de Lapalissois ignorent encore que ce bâtiment possède un amphithéâtre de plus de deux cents places qui constitua pendant de longues années une rareté dans notre Bourbonnais.
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