Le site primitif de Servilly était situé à 800 mètres du bourg actuel, sur une motte féodale qui se dressait tout contre le domaine des Pérards. Un hôtel fort couronnait ce système défensif. Une chapelle castrale et un petit cimetière complétait l'enclos seigneurial qui, de toute évidence, fut endommagé à plusieurs reprises lors de la guerre de Cent ans. Ce ne fut qu'au tout début du XVIIe siècle qu'une nouvelle église paroissiale fut construite dans le bourg à partir, semble-t-il, d'éléments préexistants.
Durant plusieurs siècles pour la très grande majorité des habitants de Servilly le CHATEAU et la PROPRIETE étaient confondus dans la terre de Gléné. Remanié notamment au cours du XVIIIe siècle, le château de Gléné, qui dépendait avant la Révolution de la paroisse de Lubier-La Palisse, conserva ses deux grosses tours du XIVe siècle. L'histoire de Gléné est plutôt difficile à reconstituer tant elle fit l'objet de nombreuses transactions. Propriété entre le XIVe et le début du XVIe siècle de la famille Villars, originaire de Floret, Gléné fut vendue en 1525 à Antoine de Chabannes, évêque du Puy, frère du Maréchal. En 1531, notre évêque donna cette terre à son neveu par alliance, Pierre de Martinières, seigneur d'Isserpent. En 1548, Pierre de Martinières vendit Gléné à un cousin, Charles de Chabannes que ses descendants conservèrent jusqu'à la fin du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, la terre de Gléné revint dans les mains de la famille de Villars avant d'être une nouvelle fois revendue aux Nepveu, seigneurs de la Tour-Pourçain (Barrais-Bussolles). Après avoir appartenue aux Morigny, une famille de la robe moulinoise, Gléné échut aux Rollet d'Avaux, magistrats riomois. Le couple de châtelains fut arrêté lors de la Révolution, jugé et guillotiné le 15 mai 1794. Gléné fut alors confisquée et vendue comme Bien national. Les Maridet, de gros propriétaires fonciers, s'en rendirent acquéreurs et l'a conservèrent jusqu'à la fin du XIXe siècle. Peu avant la Grande Guerre, Gléné fut vendue au Comte Jaquelot de Potier. De nos jours, si l'essentiel des anciennes terres dépendant de Gléné appartiennent encore à la famille Jaquelot, le château appartient quant à lui au chercheur suisse Andreas Muller, spécialiste européen des crop circles, ces mystérieux cercles de culture.
Même si le bourg de Servilly a toujours été à l'écart des grandes routes, il possédait encore dans les années 30 trois bistrots, deux charrons, deux épiciers et deux maréchaux-ferrants. Deux foires s'y tenaient également.
Parmi tous les commerces du bourg, le café Besson était une véritable institution.
Une vue de la place de Servilly dans les années 40
Vision champêtre du puits du bourg dans les années 30.
S. HUG
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