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Le 23 novembre dernier l’Association de l’Office de tourisme du Pays de Lapalisse a été dissoute et remplacée par un Service Public Administratif dépendant de la Com com. On aura beau nous dire que ce transfert permettra à la fois des économies d’échelle, une meilleure gestion des investissements et une plus grande technicité, il n’en demeure pas moins que cette décision fait apparaître au grand jour un handicap propre au Pays lapalissois : son incapacité atavique à croire en lui. En fédérant autour de ses structures le groupe des acteurs et des décideurs de la promotion territoriale, la Com com cherche à pallier cette inertie collective.
Alors que les nouvelles équipes, installées après les élections municipales de 2008, rêvaient de réduire la distance les séparant de leurs administrés, les voici, rattrapées par la réalité du terrain, obligées d’inventer une structure satellitaire appelée à graviter dans l’ombre de la Com com. A l’heure où le Saint-Pourcinois et le Pays Gannatois mènent des campagnes promotionnelles ambitieuses, où les habitants du Pays de Tronçais et de la Montagne bourbonnaise sont convaincus de vivre et d’animer un territoire bien individualisé, le Pays lapalissois est peut-être en train de perdre une bataille sur le terrain de la communication faute de combattants.
Alors que les nouvelles équipes, installées après les élections municipales de 2008, rêvaient de réduire la distance les séparant de leurs administrés, les voici, rattrapées par la réalité du terrain, obligées d’inventer une structure satellitaire appelée à graviter dans l’ombre de la Com com. A l’heure où le Saint-Pourcinois et le Pays Gannatois mènent des campagnes promotionnelles ambitieuses, où les habitants du Pays de Tronçais et de la Montagne bourbonnaise sont convaincus de vivre et d’animer un territoire bien individualisé, le Pays lapalissois est peut-être en train de perdre une bataille sur le terrain de la communication faute de combattants.
Le Pays de Lapalisse existe, mais malheureusement bien peu de gens s’en rendent compte. Le Pays de Lapalisse ne se résume pas seulement au territoire communautaire créé fin 1998, il s’agit d’un véritable territoire social, inscrit dans la ruralité et animé par une multitude de flux organisés autour de notre bourg-centre. Hélas, le Pays lapalissois souffre d’un problème d’identité (excusez du peu, le mot est à la mode !). Il est plus facile, par exemple, de se revendiquer de Tronçais tant la forêt a fini par façonner la perception mentale de ses habitants que de reconnaître son appartenance au Pays de Lapalisse. Et pourtant, notre identité peut être définie comme une certaine pratique du territoire rural. C’est justement cette ruralité que nous devons nous efforcer de vendre. Entendons-nous bien sur les mots afin de ne pas répéter l’erreur trop souvent commise en d’autres lieux : la ruralité n’est en aucun cas un territoire virtuel et idéalisé, il s’agit d’un espace vivant dans lequel les habitants ont tout autant de sens que le cadre environnemental qu’ils peuplent. Arrêtons de vouloir bâtir des territoires sanctuarisés où la nature aurait plus de valeur que l’homme. La ruralité, c’est justement la maîtrise raisonnée de la nature, il ne s’agit pas d’un concept, mais tout simplement d’un héritage historique bien antérieur à la naissance de l’écologie.
Le Pays lapalissois ne manque pas d’atouts, ce qui lui manque c’est de pouvoir les fédérer et de donner un sens au message adressé au grand public. Cette notion de ruralité deviendrait d’un coup une réalité identifiable par tous si elle était contenue dans une sorte de Pack ruralia proposant un accès global, ou à la carte, à la totalité de l’offre du Pays lapalissois : tables d’hôtes, gîtes ruraux ou hébergement en bungalows couplés à des visites d’exploitations classiques et de fermes biologiques, découvertes des paysages agraires autour d’animations guidées, découverte des transformations des produits agricoles à petite et grande échelles. Couronnant le tout, pourquoi ne pas créer une équipe qualifiée de guides personnellement attachés aux touristes durant la durée de leur séjour, ainsi qu’un véritable écomusée de la ruralité présentant toute l’évolution des pratiques agricoles bourbonnaises depuis la fin du XIXe siècle. Le projet, actuellement en sommeil, d’ouvrir un musée du machinisme agricole sur le site de l’ancienne SAMPC et la reconversion engagée depuis peu par le Lycée Antoine-Brun prendraient ainsi tout leur sens au sein d’un tel projet territorial.
Cette vision personnelle ne relève que de la prospective. A l’heure où la sortie de crise se fait attendre et où l’avenir des finances locales dépend de la finalisation de la réforme de la taxe professionnelle, formulons simplement le vœu qu’après les hautes eaux du temps des fondateurs, la Com com trouvera l’énergie et le talent pour continuer à faire vivre le Pays lapalissois.
S. HUG
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