mardi 30 novembre 2010

Ils travaillaient la Besbre

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Par le passé, la Besbre fut bien plus qu'une simple rivière, elle formait un monde à part que ses riverains avaient appris, au fil des générations, à se partager et à exploiter. Retour sur une époque, pas si éloignée de la nôtre, où la rivière foisonnait encore de vie.


La Besbre était tout d'abord travaillée par les paysans qui y entretenaient le long de ses berges des "boires" (des bras morts et des zones humides périphériques servant à abreuver le cheptel) ainsi qu'un vaste lacis d'espaces de parcours (photos 1 et 2). Parmi les pratiques oubliées de l'ancienne agriculture, toujours à la recherche du moindre engrais, figurait, en certains lieux, le curage des limons de la Besbre qui fertilisaient les champs voisins (photo 3).




A côté des formes traditionnelles de l'exploitation de la Besbre, se développèrent, dans la seconde moitié du XIXe siècle, des activités relevant de ce que l'on considérait à l'époque comme l'industrie. En haut, le moulin du Châtelard (Saint-Prix), en bas, l'extraction des sables de la Besbre à Trézelles.


Enfin, à Lapalisse, des activités répondant plus aux attentes du marché local prenaient place le long de la Besbre. Citons, par exemple, les blanchisseuses de l'Ile Saint-Jean (photo du bas) ou bien encore la famille Vérot qui, en plus de son magasin de vins situé au faubourg, commercialisa jusqu'au début des années 1960 des poissons de rivière très prisés dans cette France où le maigre du vendredi et du Carême était encore particulièrement suivi.
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S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

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