Le Saint-Pourcinois possède une double structure annulaire qui s’étend au sud du couloir central bourbonnais, entre Sioule et Allier. Au cœur de ce système, se situe une zone viticole s’étendant sur 19 communes incrustée dans le territoire d’une communauté de communes qui, au total, rassemble 27 communes. Si l’on excepte les agglomérations moulinoise, vichyssoise et montluçonnaise, le Saint-Pourcinois est actuellement la zone la plus dynamique du Bourbonnais : le canton de Saint-Pourçain est ainsi passé de 10 300 habitants en 1982 à 10 800 en 2007 ce qui constitue une véritable exception au regard des autres zones rurales de l’Allier. Cette croissance démographique profite plus aux communes du vignoble qu’à la zone urbaine de Saint-Pourçain qui a perdu 200 habitants en vingt ans (5 200 en 1982 – 5 000 en 2006). La viticulture, l’existence d’un bassin d’emploi de près de 2 000 emplois et l’installation de nombreuses familles travaillant sur l’agglomération vichyssoise ont fait du Saint-Pourcinois une zone de hauts revenus à l’échelle du département de l’Allier.
Le vignoble (http://www.vin-saint-pourcain.fr/). Si l’origine antique du vignoble de Saint-Pourçain est mise en avant à des fins culturelles et identitaires, les indices archéologiques sur lesquels est bâtie cette hypothèse sont trop ténus pour véritablement l’affirmer. Les premières mentions littéraires concernant les vins de Saint-Pourçain remontent au XIIIe siècle. A cette époque, ces vins étaient servis à la table royale, puis, au siècle suivant, à la table papale d’Avignon. La superficie du vignoble ne cessa d’augmenter jusqu’au XVIIIe siècle pour finalement atteindre environ 8 000 hectares. Au cours du XIXe siècle, le vignoble Saint-Pourcinois fut concurrencé par l’émergence de grands vignobles français et subit surtout de plein fouet la crise du phylloxéra entre 1892 et 1900. Les opérations de réencépagement s’accélérèrent après la Seconde Guerre Mondiale. En 1951, l’appelation VDQS (Vins De Qualité Supérieure) fut obtenue et l’année suivante, une cave coopérative fut créée à Saint-Pourçain groupant près de 600 producteurs. Aujourd’hui, le vignoble de Saint-Pourçain s’étend sur 650 hectares (3 types de sols : argilo-calcaire, granitique et sables et graviers) sur une bande 40 km de long sur 5 à 7 km de large. Alors que les rouges représentent environ les 2/3 de la superficie de ce vignoble (Gamay et Pinot noir), les blancs ne représentent qu’un tiers de l’encépagement (Chardonnay et Trésallier, un cépage local).
Le vignoble (http://www.vin-saint-pourcain.fr/). Si l’origine antique du vignoble de Saint-Pourçain est mise en avant à des fins culturelles et identitaires, les indices archéologiques sur lesquels est bâtie cette hypothèse sont trop ténus pour véritablement l’affirmer. Les premières mentions littéraires concernant les vins de Saint-Pourçain remontent au XIIIe siècle. A cette époque, ces vins étaient servis à la table royale, puis, au siècle suivant, à la table papale d’Avignon. La superficie du vignoble ne cessa d’augmenter jusqu’au XVIIIe siècle pour finalement atteindre environ 8 000 hectares. Au cours du XIXe siècle, le vignoble Saint-Pourcinois fut concurrencé par l’émergence de grands vignobles français et subit surtout de plein fouet la crise du phylloxéra entre 1892 et 1900. Les opérations de réencépagement s’accélérèrent après la Seconde Guerre Mondiale. En 1951, l’appelation VDQS (Vins De Qualité Supérieure) fut obtenue et l’année suivante, une cave coopérative fut créée à Saint-Pourçain groupant près de 600 producteurs. Aujourd’hui, le vignoble de Saint-Pourçain s’étend sur 650 hectares (3 types de sols : argilo-calcaire, granitique et sables et graviers) sur une bande 40 km de long sur 5 à 7 km de large. Alors que les rouges représentent environ les 2/3 de la superficie de ce vignoble (Gamay et Pinot noir), les blancs ne représentent qu’un tiers de l’encépagement (Chardonnay et Trésallier, un cépage local).
La production annuelle oscille entre 20 000 et 25 000 hectolitres dont plus des deux tiers sont mis en bouteille et commercialisés par L’Union des Vignerons (http://www.vignerons-saintpourcain.com/) qui prit la suite de la Cave coopérative en 1982. L’Union des Vignerons regroupe actuellement 93 adhérents (il ne subsiste plus que 17 caves indépendantes) et réalise environ 5,5 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 15 % à l’exportation (Benelux, USA, Canada, Japon, Europe du Nord) – environ 11 000 hectolitres de rouge, 4 000 de rosé et 6 000 de blanc.
Dès les années 80, l’Union des Vignerons se lança dans une habile politique de communication et de préservation du patrimoine viticole. En 1985, une route des Vins fut créée afin de permettre à chaque producteur de se faire connaître des touristes. En 1987, l’Union des Vignerons lança la fameuse Ficelle. Il s’agit d’un Gamay primeur, dont la bouteille de 75 cl est décorée d’une sérigraphie représentant, chaque année, un nouveau dessin satirique parfois réalisé par un grand nom de la caricature française. La Ficelle tire son nom, selon la tradition locale, d’un tavernier de la ville, nommé Gauthier, qui mesurait la consommation de ses clients en trempant dans les pichets une ficelle maillée de nœuds. Chaque année, près de 25 000 bouteilles sont vendues. Au début des années 2000, un Musée de la Vigne et terroir fut installé dans la Maison du Bailli à Saint-Pourçain et un Conservatoire des anciens cépages (13 d’avant la crise du phylloxéra) fut créé sur deux hectares au pied du château de Chareil-Cintrat. En 2006, la com com du Saint-Pourcinois créa le Festival viticole et gourmand qui, à l’échelle de tout le territoire et sur deux semaines, draîne désormais près de 15 000 personnes. La consécration ultime intervint en mai 2009 avec l’obtention de l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée).
La ville de Saint-Pourçain (http://www.ville-saint-pourcain-sur-sioule.com/) , forte de près de 5 000 habitants, est l’incontestable capitale de ce territoire. Proposant une gamme complète de services de proximité (professions médicales, commerces, supermarchés, administrations, notaires, avocats, collège, lycée…) de réunions agricoles encore suivies (marché hebdomadaire du samedi et Foire aux vins et aux bestiaux de février), cette ville dispose également d’un patrimoine intéressant (notamment une remarquable église abbatiale édifiée entre le Xe et le XVe siècle) qui est de plus en plus mis en valeur par un Office de Tourisme qui, au regard de la richesse de ce territoire, n’a pas obligé de rappeler sans cesse que Saint-Pourçain fut une enclave auvergnate jusqu’au XVe siècle. Saint-Pourçain possède également d’une vie culturelle relativement dynamique : Université indépendante, association Archiclassique (mise en valeur des patrimoines roman, gothique et baroque d’Auvergne) créée en 1988 par Annie Regond, maison d’édition Bleu Autour, créée en 1997 par Patrice Rötig et également la petite salle de concert La Sangria.
Saint-Pourçain contrôle un bassin d’emplois de près de 2 000 unités dont les deux principaux pôles sont implantés sur le territoire communal, à savoir : l’industrie du cuir (Louis Vuitton - 650 emplois) et le traitement des métaux (Galva Eclair – 150 emplois et Déco Galva – 75 emplois). L’implantation du maroquinier de luxe Louis Vuitton en 1990 sur le site de la ZAC des Jalfrettes, fut motivée par l’existence d’une main d’œuvre locale qualifiée (à 70 % féminine) qui était restée sur le carreau après la fermeture de l’usine Bally en 1988. Aujourd’hui, Vuitton possède trois unités de production aux Jalfrettes (environ 600 emplois) d’où sortent près de 150 produits différents (une quatrième unité est en projet). Le Président Nicolas Sarkozy visita ces ateliers le 26 janvier 2008.
La Communauté de communes du Saint-Pourcinois (http://www.comcompayssaintpourcinois.fr/) fut créée le 1er décembre 2002, elle remplaça le SIAD de Chantelle et de Saint-Pourçain. Dans ce pays penchant plutôt à droite, le maire de Saint-Pourçain, Bernard Coulon (UDF, puis Modem et aujourd’hui non inscrit, maire de la ville depuis 1995), fut la cheville ouvrière d’un partenariat efficace avec tous les décideurs locaux quelque soit leur couleur politique. Cette com com rassemble pas moins de 27 communes (le canton de Saint-Pourçain n’en possède que 14) et elle est à ce fait la plus vaste d’Auvergne. Après avoir cherché, durant les premières années de son existence, à bien définir ses domaines de compétence, cette com com accèda enfin à la maturité opérationnelle au milieu des années 2000. Parmi ses principales réalisations, citons : quatre zones artisanales (les Jalfrettes – commune de Saint-Pourçain, l’Usine AL - pro à Chantelle, ZA des Cassons à Bayet et ZA des Echerolles à Saint-Loup sur laquelle est située une plate-forme logistique de 5 hectares) et la création d’un centre culturel et de loisirs au château de la Motte à Louchy-Montfand. Evoquons également le projet 3CB sur la commune de Bayet (http://www.3cb.fr/). Il s’agit d’un projet de 300 millions d’euros visant à construire et à exploiter une installation de production d’électricité de 410 MW fonctionnant grâce à la technologie du CCG (Cycle Combiné Gaz) respectueuse de l’environnement. L'exploitation commerciale a débuté en juin 2011 et a généré 35 emplois directs.
Notons enfin qu'au point de vue touristique, le village de Charroux (324 habitants en 1990 - 383 en 2008), au patrimoine médiéval largement préservé (http://www.charroux.com/) connaît depuis une petite dizaine d'années un engouement remarquable et remarqué grâce au notamment à son artisanat d'art. Emerge également, le bourg de Chantelle (1100 habitants, population stable depuis le début des années 1970) qui possède à la fois une remarquable abbaye bénédictine de style roman auvergnat (http://www.benedictines-chantelle.com/) et un beau patrimoine médiéval civil, bref, un potentiel touristique en devenir.
S. HUG
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