samedi 19 novembre 2011

1940-1942 : l'école de Cadres des Vignauds




Entre 1940 et 1942, le château des Vignauds, situé à la limite des communes de Lapalisse et de Saint-Prix, le long de la route de Roanne, abrita une Ecole de Cadres. Lors de stages de deux à trois semaines, les futurs chefs des chantiers de jeunesse apprenaient les rudiments du commandement et les bases idéologiques de la Révolution Nationale. L'école de Lapalisse fut dirigée par Roucher (qui fonda par la suite celle d'Alger), puis par son adjoint Bernard. En 1942, l'école des Vignauds fut déménagée au château de Clerlande (Varennes-sur-Morge, dans le Puy-de-Dôme).






Carte postale expédiée par un stagiaire de l'Ecole des Cadres des Vignauds en 1941.













ci-contre : La revue Elan, publiée lors de chaque session de stage, ci-dessus : la levée des couleurs dans la cour des Vignauds en 1941 (collection particulière).



S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

vendredi 18 novembre 2011

In Mémoriam : Gaston Gay vient de nous quitter.



Né à Loddes en 1921, Gaston Gay passa toute son enfance à Barrais-Bussolles où ses parents tenaient un café. Après un passage au cours complémentaire de Lapalisse, puis à l'Ecole Normale de Moulins, Gaston Gay devint instituteur en 1941-1942. Réfractaire au STO en 1943, il se rapprocha à partir de l'année suivante des réseaux locaux FFI et finit par s'engager dans le 152e régiment d'infanterie, les célèbres Diables Rouges. Gaston Gay participa à la campagne de libération du territoire nationale et à la campagne d'Allemagne jusqu'au printemps 1945. Il obtint d'ailleurs à cette occasion la Croix de Guerre. Démobilisé, Gaston Gay adhéra au parti Communiste en 1946. Nommé instituteur à Droitutier, puis à Barrais-Bussolles (de 1946 à 1964), puis à Lapalisse (de 1964 à 1976) où il finit directeur de l'école primaire. Candidat aux cantonales de Lapalisse de 1958, 1964, 1970, 1975, 1976, 1982 et 1988, Gaston Gay fut également candidat aux municipales de 1971, 1977, 1983, 1988 et 1989. Il fut conseiller nunicipal de Lapalisse de novembre 1988 à juin 1995. Fondateur du trimestriel Le Courrier de la Besbre en 1977, il en fut le rédacteur jusqu'en 2003.



Au travers de deux ouvrages autobiographiques, Gaston Gay nous livra ses souvenirs de guerre (De Lapalisse à Colmar et au-delà, 1999) et ses souvenirs d'enfance et de jeunesse (Le Bistrot de ma mère, 2004).










jeudi 3 novembre 2011

Voyager et se déplacer en car.

L'âge d'or des autocars dura de la fin des années 1920 au début des années 1970. Une multitude de lignes sillonnaient alors les routes de France sur des distances plus ou moins longues. Le car faisait alors partie intégrante de la vie des campagnes. Qu'il vous conduise au marché local ou à la ville pour des achats d'exception, qu'il vous mène à une gare, à un pensionnat ou à une caserne, prendre le car revenait toujours à se lancer en son fors intérieur la promesse du retour. Rappelez-vous les apparitions rutilantes de l'autocar dans des films tels que Les Vieux de la vieille de Gilles Grangier, La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre, La Petite Voleuse de Claude Miller ou bien encore dans Le Grand Chemin de Jean-loup Hubert.


Retour sur cette époque où l'autocar permettait de traverser la France ou plus modestement le département, d'aller se faire voir chez les voisins de Clochemerle ou tout simplement de remonter une avenue de platanes qui mène toujours à une gare égarée au pied d'un coteau.



L'autocar de la ligne Paris-Nice à Villeneuve-Saint-Georges (cliché des années 1960 aimablement communiqué par Thierry Dubois, spécialiste de l'histoire de la Nationale 7). A Lapalisse, cet autocar faisait halte à l'Hôtel de France, un drapeau accroché à la façade signalait d'ailleurs au chauffeur la présence éventuelle de voyageurs en attente.



L'autocar de la ligne Vichy-Lapalisse au départ de la gare routière de Vichy (années 1950)


L'autocar de la ligne départementale Lapalisse, Arfeuilles, Le Breuil, Saint-Christophe, Vichy dans les années 1930 devant l'Hôtel de France à Lapalisse.



Le petit autocar de M. Guéret, stationné devant l'Hôtel de France à Lapalisse (années 1960). Ce car assurait plusieurs liaisons quotidiennes entre le centre ville et la gare de Saint-Prix : un voyage à l'ombre des platanes de l'avenue de la Gare, une fenêtre ouverte sur l'extérieur.



S. HUG