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Un article tiré du dictionnaire géographique de l'abbé d'Expilly (1768), brosse les grands contours de notre ville au dernier siècle de l'Ancien Régime qui apparaissent dans une vision, certes sélective, mais qui constitue néanmoins une porte d'entrée pour l'historien local :
"Palisse (La) - Ville avec un ancien château, fort bien bâti, en Bourbonnais, diocèse d'Auvergne, Parlement de Paris, Intendance et Election de Moulins. On y compte 124 feux pour la ville et 120 feux pour la terre de La Palisse. Cette ville est sur la rivière de Besbre, sur la route de Paris à Lyon, à 3 lieues de la rive droite de l'Allier, 4 NE de Vichy et 9 ou 10 SE de Moulins. Il s'y tient tous les ans douze foires qui ont beaucoup de réputation et toutes les semaines des marchés considérables. Les maisons y sont bien bâties. Son terrain est fertile en froment, en seigle, en chanvres et en divers autres denrées qui la plupart se débitent à La Palisse même. Dans le château est une fort belle chapelle qui jouit de plusieurs privilèges accordés par différentes bulles des Papes. Le chapelain qui a la nomination du seigneur a 400 livres d'honoraires. Il est logé et il est amovible."
Comme l'avait déjà fait Nicolas de Nicolaï dans sa Générale Description du Bourbonnais (1569) et comme le fera un peu plus tard Jean-Antoine Dulaure Dans son Dictionnaire de Géographie (1782), l'abbé d'Expilly met bien entendu en avant la vocation routière et commerciale de La Palisse. Mais l'originalité de cet article réside surout dans le fait qu'il évoque la chapelle du château de La Palice sans pour autant parler de la cure de Lubié... Cette géographie ecclésiastique est celle d'un voyageur empruntant les grands itinéraires du royaume et se focalisant sur les villes et les bourgs.
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