mercredi 13 juin 2012

AVIS DE RECHERCHE HISTORIQUE

Originaire de Cusset, André Perret a effectué toute sa carrière professionnelle dans la région parisienne. Installé dans le Saint-Pourçinois depuis trois ans, André Perret s'est alors lancé sur les traces de son grand-père, personnage haut en couleur, mort en déportation sans toutefois être reconnu par l'Administration française. Aidé par une de ses parentes résidant en Belgique, il va alors se passionner pour les questions généalogiques et le sort des Résistants déportés sous l'Occupation. Se plongeant dans plusieurs fonds, il va, peu à peu réussir à reconstituer l'essentiel de l'itinéraire de Jean-Baptiste Perret.

Jean-Baptiste Perret en 1914
Jean-Baptiste PERRET naquit le 11 juillet 1887 au domaine des Royaux, exploités par ses parents à Besson (03). Il fit des études à l'Ecole Nationale d'Agriculture de Montpellier et obtint le diplôme d'ingénieur agronome en mai 1908. Le 12 septembre 1911 il épousa Yvonne VIGNOT à Cusset (03) et eurent trois enfants. A cette date, Jean-Baptiste Perret  est professeur de français à l’école d’agriculture de « La Barotte » à Châtillon-sur-Seine (21), puis en 1913 à l’Ecole d’Agriculture de Corbigny (58).En 1914 il fut mobilisé comme caporal-fourrier au 295ème Régiment d'Infanterie. Porté disparu à Cuvilly (Oise) après l'offensive allemande du 9 juin 1918 il est retrouvé prisonnier en Allemagne où il fut interné dans les camps de Kassel, Crossen-sur-Oder et Cottbus. Il fut rapatrié après l'Armistice le 20 décembre 1918.

Jean-Baptiste Perret dans les années 30


 En 1934, le couple part vivre en Belgique, à Namur, où Jean-Baptiste Perret devint directeur de la société Hydrocar. En 1940, la famille Perret vint s'installer en Zone Libre à Vichy (03).
 Selon le BAVCC il fut arrêté en janvier 1944 sans doute pour son appartenance au MLN (Mouvement de Libération Nationale) et fut interné à Compiègne sous le matricule N°29603

Jean-Baptiste Perret fit partie de l'un des trois convois "non-Juifs" à être dirigés sur Auschwitz. Ce "convoi des Tatoués" mit quatre jours et trois nuits pour arriver à destination. En effet, une fois débarqués, 1665 hommes furent immatriculés et tatoués. Jean-Baptiste PERRET y reçut un premier matricule, le N° 186203.
     Cette destination d'Auschwitz fut temporaire car, dès le 30 avril 1944, 1561 de ces déportés repartirent à destination de Buchenwald.  Ils y resteront deux semaines. A Buchenwald J.B Perret reçut un second matricule, le N° 53345.Le 24 mai, 1000 d’entre eux prirent le chemin du camp de Flossenbürg, près de la frontière tchécoslovaque.
Jean-Baptiste PERRET, alors âgé de 57 ans, resta au camp central de Buchenwald sans doute en raison de son âge. Il semble en effet que la plupart des déportés âgés ou diminués physiquement n’aient pas été envoyés dans les Kommandos.
       Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et le Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz, Jean-Baptiste PERRET décèda le 24 février 1945 à Buchenwald. Son décès ne fut ni transcrit à  l’état civil de Besson ni au Journal Officiel de la République Française. Cependant, depuis 2010, son nom apparaît sur une plaque déposée à Besson en l'honneur des déportés de la commune. 

Désormais, André Perret travaille à la réhabilitation complète de la mémoire de son grand-père en cherchant notamment la reconnaissance du statut de déporté. Si vous pouvez aider André Perret dans ses recherches, n'hésitez pas à le contacter par le biais de son adresse électronique APERRH@aol.com

 Récit et documents aimablement transmis par André Perret.

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