samedi 7 septembre 2019

Chronique du haut de la palissade : la ville en haillons

La cellule économique de la Com com et l'ineffable Premier magistrat lapalissois ont beau se féliciter des actuels chantiers qui ont cours dans la zone économique, ceux-ci ne vont  qu'étirer un peu plus les pauvres habits de notre ville. En fait, à l'intérieur, le tissu s'en finit plus de craquer, laissant désormais apparaître des trous béants : commerces fermés, rues et places dans un état d'entretien lamentable, Musée de l'Art en Marche qui ne fait plus un seul pas, LP désert et si triste qu'il ferait passer les vieux sanatotia des Alpes pour des lieux de villégiature. Si on ajoute à cela, un Fab Lab aussi coûteux qu'inutile, des services techniques municipaux mal managés, un projet de réhabilitation du Moulin taillé pour n'accueillir qu'une population disposant d'un pouvoir d'achat très faible et une quatrième saison du spectacle Son et Lumières qui va laisser un trou budgétaire et des traces dans les équipes de bénévoles : le bilan des dix années de mandat de Jacques de Chabannes est lourd, très lourd. Bien entendu, tout cela vous ne pourrez pas le lire dans la pitoyable Mentagne, dont la plume continue à faire rougir les scribouillards de Pyongyang.   
L'importance de la mobilisation des Gilets jaunes locaux a montré qu'il y avait ici une vraie souffrance sociale. A ce jour, aucune réponse n'a été apportée à ce malaise profond, mis à part d'avoir eu le toupet de faire de Louis Mandrin le porte-étendard de trois soirées estivales qui vont faire pleurer dans les chaumières tout un hiver et bien plus encore. 

S. HUG