vendredi 20 novembre 2020

Une grande inconnue du XIXe siècle lapalissois : la Garde Nationale

Créée en 1789, la Garde Nationale exista partout en France jusqu'en 1872. Elle fut conçue dès l'origine comme l'expression de la Nation en armes. Dans chaque ville et village, les hommes majeurs imposés avaient l'obligation de s'équiper, de s'armer et de s'entraîner. La Garde Nationale, par delà 1848, demeura donc dans les faits le reflet du régime censitaire qui l'avait vu naître. Alors que les officiers de La Garde Nationale étaient majoritairement issus des rangs des propriétaires et des professions libérales, les sous-officiers et les hommes du rang étaient quant à eux issus du monde aisé des commerçants, de la paysannerie et de l'artisanat. Si la Garde Nationale ne joua un véritable rôle militaire d'appoint que dans la Capitale et dans quelques grandes villes françaises, notamment lors d'épisodes insurrectionnels, durant son existence cette institution fut essentiellement confinée dans une fonction de parade. Pourtant, il ne faudrait pas croire que la Garde Nationale était socialement inutile, ses rénuions permettaient à ses membres de se forger une conscience de classe et de participer aux débats politiques de l'époque. 

Voici le brevet de lieutenant de la Garde Nationale de La Palisse délivré en 1816 à Jean-Claude Dauvergne, Percepteur des Contributions Indirectes du lieu. Malheureusement, nous savons très peu de choses sur la Garde Nationale lapalissoise tant ses mentions sont rares dans les archives qui nous sont parvenues. Cependant, des recherches poussées permettraient sans aucun doute de mettre en lumière les connexions qui ont existé au milieu du XIXe siècle entre cette Garde et la première compagnie de Sapeurs-pompiers lapalissois ainsi que la création, à la même époque, de la fanfare locale. 

S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

lundi 28 septembre 2020

In Memoriam, Jean-Pierre Pophillat vient de nous quitter

 

L'artiste peintre Pophillat né à Lapalisse en 1937 nous a quittés la semaine dernière. Ses obsèques auront lieu ce mardi 29 septembre en l'église Saint-Roch de Paris. Retour sur sa carrière en lisant Jean-Pierre Pophillat, maître de la couleur et de la lumière.

samedi 26 septembre 2020

In Mémoriam, Denis Tillinac vient de nous quitter

 

 


Doté d'une plume habile, fine et précise, se réclamant volontiers de l'héritage gaulliste, grand amateur de rugby, l'écrivain Denis Tillinac vient de nous quitter aujourd'hui à l'âge de 73 ans. Amoureux du Bourbonnais et de Vichy, Denis Tillinac passa une partie de son enfance à Lapalisse où son père fut dentiste dans les années 50-60.

dimanche 9 août 2020

Un objet à la Une : le sceau des premiers Juges de Paix lapalissois (1792)

Matrice du sceau des Juges de Paix de La Palisse (1792) - Musée Carnavalet - Paris
Exemple d'un sceau de Juge de Paix sur son support     
 La fonction de Juge de Paix fut créée en 1790 pour remplacer les juges seigneuriaux balayés par l'abolition des priviléges le 4 août 1789. Juges de proximité dotés de pouvoirs de police, d'enquête et en matière correctionnelle, leur juridiction s'étendait à l'échelle d'un canton. Cette fonction fut supprimée en 1958 et remplacée par le maillage des tribunaux correctionnels. A Lapalisse, la Justice de Paix siégea tout d'abord au château de La Palice, puis s'installa dans les bâtiments de l'actuelle Mairie.

lundi 13 juillet 2020

Sur l'agenda de Palicia

Une initiative à soutenir : visite guidée et historique de la ville de Lapalisse

vendredi 26 juin 2020

Quand le jazz frappait à la porte de Lapalisse

La formation roannaise Axa Jazz International en 1928 qui popularisa grandement le jazz au Pays de Lapalisse en animant bals, fêtes et mariages. Et pour cause : on reconnaît assis avec sa clarinette le lapalissois Lucien Liard (Directeur de l'Harmonie Musicale Lapalissoise) et debout, tout à gauche, le jeune Paul Chalier (alias pablo Caliero) qui deviendra, quelques années plus tard, le plus célèbre bandoneiste et compositeur de tango français des décennies 40-60.

vendredi 12 juin 2020

Claude Berthelot, éphèmère premier magistrat de Lapalisse



Photos 1 et 2 : La tombe de Claude Berthelot est un condensé du tropisme qu'exerçait la ville de Lapalisse sur les notables des villages des environs aux XIXe et XXe siècles.

Claude Antoine Auguste Berthelot est né en 1859 à Isserpent dans une famille de paysans plutôt aisés. Notre homme s'installa à Lapalisse (sur l'avenue de la Gare) au début des années 1880 pour y faire le commerce des grains et des produits agricoles. Très vite Claude Berthelot compléta son activité commerciale en gérant des porte-feuilles d'assurances.
Elu conseiller municipal en avril 1891, il devint immédiatement adjoint au maire. Réélu en 1892 et en 1896, Claude Berthelot, devenu premier adjoint, fut élu maire en février 1899 suite à la démission, fin 1898, pour raison de santé du premier magistrat de la ville, Jacques Montagnier. Assurant son mandat pendant quinze mois, Claude Berthelot quitta son fauteuil de maire en mai 1900 au profit de Louis Ligier, négociant en chaussures, installé place de l'Industrie. Demeurant néanmoins conseiller municipal, Claude Berthelot fut constamment réélu jusqu'en 1929, date à laquelle il choisit de ne pas se représenter. Retrouvant son poste d'adjoint au maire en 1908, Claude Berthelot présida d'ailleurs la plupart des réunions du conseil municipal durant la Grande guerre, suppléant ainsi les absences du député-maire de l'époque, le Docteur Baudon, mobilisé. Claude Berthelot s'éteignit en 1931.

S. HUG

samedi 23 mai 2020

Chronique du haut de la Palissade : il va falloir annoncer la couleur !

Le nouveau Conseil municipal qui sera installé lundi 25 mai mériterait un discours inaugural d'envergure et rempli de courage. Mais cela, bien entendu, nous ne l'aurons pas. Ce conseil a été élu, rappelons-le, sur un programme totalement farfelu qui voulait mettre en avant l'accueil d'une nouvelle population rêvée, celle des cadres, sortie du chapeau bien trop grand d'un maire qui ne sera jamais un Monsieur loyal. La crise du Covid a changé la donne, fini les fables, il est l'heure de se réveiller. L'annulation du spectacle Son et Lumières ainsi que de l'Embouteillage était, je vous l'avais annoncé très tôt, plus que prévisible. Au-delà des aspects sanitaires, le financement de tels événements n'est plus au rendez-vous. Je rappelle simplement que les retombées économiques de ces deux événements n'ont jamais été pesées pour la bonne et simple raison qu'il n'y en a jamais eu ... 
Jacques de Chabannes doit avoir le courage de dire que la fête est finie et qu'il faut se relever les manches pour sauver l"économie locale. Le Conseil municipal lapalissois et le Conseil Communautaire ne doivent plus être les avatars de Comités de Fêtes, ils doivent redevenir de véritables cellules stratégiques. 

S. HUG

samedi 4 avril 2020

Dernière minute : vers l'annulation du spectacle Son et Lumière et de l'Embouteillage ?

Face à la situation actuelle, il n'existe qu'une solution pour tenter de sauver le commerce et l'artisanat local, ainsi que pour redonner un peu du pouvoir d'achat aux habitants du Pays de Lapalisse : annuler les éditions 2020 du spectacle Son et Lumière et de l'Embouteillage. En effet, au regard de la trésorerie des entreprises mécènes, l'équilibre budgétaire de ces deux événements est d'ores et déjà plus que compromis. En annulant ces deux opérations, la Communauté de Communes, ainsi que la Municipalité lapalissoise, pourraient engager une partie des fonds dégagés au renforcement du disposition Chèque K'DO qui, comme je l'avais souligné, à besoin d'être dynamisé et repensé (voir article). De plus, en créant une parité avantageuse, cela donnerait un surplus de pouvoir d'achat dans la zone de chalandise du Pays de Lapalisse. Mais aura-t-on le courage de la faire ? 

S. HUG

lundi 9 mars 2020

Chronique du haut de la Palissade : 14 Questions d'avenir

Des objectifs à venir, certes, mais que d'objections et d'interrogations venues du passé...

- Comment rendre notre ville plus propre ?
- Quelle politique fiscale concrète en faveur des entreprises locales ? 
- Quelle reconversion pour l'ancien LPA Antoine-Brun ?
- Comment rendre les commerces lapalissois plus attractifs ? 
- Comment assurer la sécurité des habitants de Lapalisse ?
- Que faire d'un fablab coûteux et inutile ?
- Quelle politique solidaire en faveur des couches populaires ?
- Comment restructurer une Maison de Santé au fonctionnement critiqué et critiquable ?
- Pourquoi avoir laisser mourir la politique culturelle héritée des années 2000 au profit       d'événements annuels mal programmés et aux retombées limitées ?
- Comment redynamiser l'attractivité du camping communautaire ?
- Quelle politique en faveur des clubs sportifs ? 
- Quels engagements en faveur du bien-être animal ? 
- Comment redynamiser les visites du Château de La Palice en plein déclin ?
-Comment redonner du sens à l'identité lapalissoise et la volonté de vivre ensemble ? 

Aura-t-on un jour des réponses ?

samedi 29 février 2020

Chronique du haut de la palissade : l'oubli du peuple

Non content de ne pas avoir d'idées pour sa ville, voici que Jacques de Chabannes s'est amusé à construire, ce qu'il conviendrait ailleurs d'appeler un programme électoral, à partir de ce qu'il y a de moins bon. En effet, la quasi totalité de ses promesses sont puisées dans un rapport de fin d'études élaboré, sur commande, par un petit groupe d'étudiantes en architecture de l"Ecole Supérieure de Marne-la-Vallée. Ce travail est disponible en ligne sur le site de cette Ecole. Il s'agit en fait d'un "document-fiction" tablant sur une hypothétique augmentation du nombre des cadres à Lapalisse. La réhabilitation de la friche Charondière est une franche utopie quant à la reconquête des logements vacants, elle est soumise à la demande et non à l'offre. Et que dire de l'idée de construire un Foyer de Jeunes Travailleurs qui ne ferait que court-circuiter ce processus de réhabilitation du bâti.... Par ailleurs, cette étude ne repose sur aucune source statistique sérieuse et ignore la longue durée. Je doute qu'un tel dossier suffise à obtenir des subventions publiques tant son amateurisme est évident. Mais le plus dramatique n'est pas là. Jacques de Chabannes s'apprête à commettre une erreur historique en ce qui concerne l'avenir de Lapalisse : il a tout simplement fait le choix de se couper du peuple et de ne plus s'occuper de lui. N'oublions pas que les couches populaires représentent près de 75 % de la population locale (retraités, salariés, ouvriers et chômeurs) face à un groupe social que l'on cherche à privilégier et dont les composantes ne représentent même pas 10 % des Lapalissois. 

Le calcul politique est clair : la crise des Gilets Jaunes va se traduire dans quelques semaines par une forte abstention locale, le Maire de Lapalisse cherche donc à élargir sa base électorale sur sa Droite. Quelques pisse-froids vont donc faire office d'hommes et de femmes d'ouverture, alors que la l'ignoble mâchoire radicale s'est déjà refermée sur eux.

mercredi 19 février 2020

Dernière Minute : l'allée des Géants massacrée (Saint-Nicolas-des-Biefs - Blettery)

Avant (photo prise en haut du chemin)
Désormais... (photo prise en bas du chemin)

Pour les amoureux de la Montagne bourbonnaise, dont je fais partie, cet abattage est une connerie. Pour l'historien ou le géographe, il s'agit plutôt d'un conflit d'intérêts entre espace vécu et espace perçu. Bien entendu, cette coupe forestière relève du droit privé et personne n'a rien à redire sur cela. Cependant, cette affaire, et l'émotion qu'elle suscite, illustre à merveille le fait que la Montagne bourbonnaise est en pleine mutation. Le développement du tourisme vert a conduit à regarder et à parcourir cet espace d'une façon nouvelle et cela entre parfois en collision avec les usages ruraux traditionnels. La protection juridique des lieux désormais reconnus comme remarquables avance beaucoup moins vite que notre sensibilité. Si une chose en revanche galope, ce sont les réseaux sociaux. La notoriété de l'Allée des Géants en est la preuve. Il y a trente ans, personne ne parlait de ce chemin. Il y a encore vingt ans, même silence. En fait, cet endroit pittoresque a commencé à être connu par le biais de clichés publiés sur les premiers réseaux sociaux il y a à peine dix ans. Preuve également que la notion d'identité culturelle est en constante construction même en Montagne bourbonnaise. 

A lire pour aller plus loin sur la notion d'identité de la Montagne bourbonnaise 

samedi 8 février 2020

Chronique du haut de la palissade : le révélateur des chèques K'DO

On a beau dire que l'opération des chèques K'DO fut un succès qui donne de l'espoir à notre ville, une fois de plus, la vérité est ailleurs. Certes, de prime abord, cette opération est intéressante et le résultat économique pas si navrant que cela pour la bonne et simple raison qu'elle n'a presque rien coûtée. En fait, l'échec est à rechercher dans l'étroitesse de son rendement et de sa réflexion. Une fois de plus, Lapalisse aurait pu mieux faire et surtout différemment. Lancée il y a encore deux ans, cette opération (dont la philosophie était déjà connue à l'époque) aurait été plus efficace en tenant compte d'une variété de commerces alors plus grande et surtout d'un niveau de trésorerie un peu plus élevé qui aurait permis de se montrer plus réactif face aux consommateurs.
De plus, deux erreurs magistrales ont été commises dans la conception de ce projet. Tout d'abord, la parité des chèques, de un pour un, n'encourage nullement la consommation locale. On le sait, la zone de chalandise lapalissosie s'est considérablement appauvrie en quelques années et voici qu'on lui demande de faire l'impossible pour sauver le commerce de proximité. Seconde remarque, aucune étude préalable n'a été lancée auprès des consommateurs locaux afin de savoir ce qu'ils attendent réellement de leurs commerces et de leurs commerçants. Nous sommes tout d'accord, il est nécessaire que les Lapalissois repoussent les portes des boutiques des bords de Besbre, mais il faut encourager ce "patriotisme local", il ne faut pas simplement demander aux gens de faire plus avec moins. 
La clé, comme je l'ai déjà écrit, réside dans la mutualisation des moyens au niveau du monde commercial lapalissois. Cet échec est aussi celui de la Communauté de Communes et de la municipalité qui sont incapables depuis près de douze annnées de créer les conditions nécessaires au développement d'une croissance économique locale. 

S. HUG 

vendredi 10 janvier 2020

Une affiche à la Une : l'entraide au sortir de la Seconde Guerre Mondiale

Dès mars 1945, certaines communes de l'Allier adoptèrent dans le cadre du Comité Bourbonnais-Lorraine 28 communes des Vosges qui avaient particulièrement soufferts lors de la Campagne de France. Cornimont et Travexin devinrent ainsi les "filleules" de Lapalisse et du Donjon.

lundi 6 janvier 2020

Chronique du haut de la palissade : en guise d'échauffement !

L'année 2020 vient de débuter, l'heure du bilan s'annonce. Pour les fines bouches délectons-nous encore une fois de la sémantique, très gauche, d'un bureau communautaire qui peine à cacher la triste vérité de ses projets. Ouvrons le bal : "Le bilan prévisionnel du Son et Lumière de 2019 présente un excédent de 3696,98 euros avec l'obtention de 19753,18 euros de subventions publiques. Malgré le mauvais temps du premier week-end, le résultat est correct grâce notamment à un fort engagement du partenariat des entreprises privées" (Compte-rendu du Conseil Communautaire du 10 octobre 2019). Comprenez : sans les fonds glanés à droite et à gauche, ce spectacle est un véritable gouffre dont on cache le nom. Qui peut avancer le contraire ? 

A suivre, quelques réflexions sur le désastre des chèques K'DO. 

S. HUG