Avec plus de 3 500 habitants à la fin du XIXe siècle, la commune d'Arfeuilles possédait un poids démographique particulièrement important. A cette époque, la montagne était encore un monde plein. Dans cet espace découpé où le granit domine, la moindre parcelle fertile était alors appelée à porter des céréales qui constituaient la pierre angulaire d'une économie rurale qui répondait péniblement aux sollicitations d'une population en pleine expansion. Cette économie rurale était dominée par le foirail, le marché et le moulin, trinité des amours, des haines et des jalousies paysannes. A Arfeuilles, alors que la commune compta jusqu'à quatorze moulins (Cadastre de 1829), douze d'entre eux jalonnaient le fil du Barbenan : Epalle, Goutaudier, Pont-du-Chat, Le Mas, Gaucher, Chavroche, La Côte, Beaulieu, Le Grand Moulin Arfeuilles, Larose, Les Egaux et Talon. Passée la Belle Epoque, Arfeuilles fut frappé par une puissante dépression démographique qui porta la population de la commune à 1 946 habitants en 1946. Si l'on ajoute à cela la réorganisation de l'industrie minotière autour de gros pôles utilisant désormais l'énergie électrique et le développement du transport routier, on comprend facilement pour quelles raisons seuls deux des douze moulins du Barbenan arfeuillat continuèrent leur activité jusqu'à la fin des années 1960.
Moulin du Mas
Le Moulin des Egaux
Le Moulin Beaulieu |
Le Grand Moulin d'Arfeuilles