jeudi 24 février 2022

Chronique du haut de la Palissade : l'histoire du tailleur qui taillait trop large.

Le projet de revitalisation du centre ville de Lapalisse récemment proposé par Jacques de Chabannes dans le cadre du dispositif "Petites villes de demain" est malheureusement condamné à avancer de guingois. Comment peut-on en effet souhaiter la création d'une zone d'habitats individuels sur la friche Charrondière alors, que de l'aveu même de la médiocratie locale, il y a près de 300 logements vacants dans notre ville ? Et des friches, parlons-en ! Comment croire en quelqu'un qui n'a jamais trouvé de solutions pour effacer du paysage lapalissois la sinistre verrue constituée par l'ancien supermarché ATAC ? Comment faire confiance en un édile qui n'a jamais également réussi à trouver une nouvelle fonction au défunt LP Antoine-Brun ? Une fois de plus l'argent public va être gaspillé et l'incompétence lapalissoise s'est pour l'occasion appuyée sur la myopie ministérielle parisienne. Tout un programme ! Et ce n'est pas fini : piétonniser le Quai de la Besbre reviendrait, dans le tissu urbain local, à relier un vide à un néant... Jacques de Chabannes, par manque de stratégie et par pure incompétence, est tombé entre les griffes de cabinets d'études idéologues qui refusent de prendre en considération la question du stationnement. Pire, afin de paraître un peu plus urbain qu'il n'est, le maire de Lapalisse a emboîté leurs pas et dénie à la voiture la place centrale qu'elle occupe en zone rurale. Bref, ne parlons pas d'ambition comme l'a fait, bien complaisamment,  La Semaine de l'Allier, mais bel et bien d'une idiotie majuscule. Pour preuve, au bestiaire des pauvres édiles lapalissois, tout le monde aura noté que l'âne est devenu un animal tutélaire.

Cependant, soyons justes. Seul le volet concernant la réorientation des bâtiments de l'ancien Musée d'Art Brut (lâchement abandonné au passage par la municipalité actuelle) me semble acceptable, même si des doutes sérieux planent sur l'avenir et l'utilité du Fablab...  Au final, si ce projet voyait le jour, Lapalisse avancerait mal "fagotée" comme en dit en Bourbonnais.