samedi 30 décembre 2023

Hommage à Louis Villecourt

 

 

Difficile de finir cette année sans rendre un hommage à Louis Villecourt qui vient de nous quitter à l'âge de 81 ans. Il fut durant 37 ans un grand serviteur de la vie municipale lapalissoise. Exploitant pendant des décennies le domaine agricole des Coquets sur les hauteurs de Lapalisse, Louis Villecourt fut élu conseiller municipal la première fois en mars 1971 sur la liste du Docteur Grèze. Réélu en 1977, il devint adjoint au Maire. Une nouvelle fois réélu en 1983, il entra en désaccord avec François Grèze à la suite de la crise politique de l'automne 1988. Louis Villecourt rallia alors au printemps 1989 l'opposition municipale alors menée par Bernard Le Provost. Il siégea ainsi pendant six années aux côtés de celui-ci avant de participer à sa victoire en 1995. Redevenu adjoint au Maire, il accéda aux fonctions de Maire de Lapalisse en septembre 2007, suite au décès de Barnard Le Provost dont il acheva le second mandat jusqu'en mars 2008.

jeudi 26 octobre 2023

La vraie bobine du Glaude

Il y a quarante ans, Louis de Funès nous quittait. Comment ne pas évoquer à cette occasion La Soupe aux Choux dans laquelle De Funès campait Claude Ratinier, dit Le Glaude, l'un des deux druides des Gourdiflots. Réalisée seulement un an après la parution du roman de René Fallet, La Soupe aux Choux est loin d'être une simple comédie loufoque. Au-delà des pétarades au clair de lune qui mirent en émoi la planète Oxo, La Soupe aux Choux, l'air de rien, posa en son temps, la question du devenir du monde rural.
Deux souvenirs personnels. Au printemps 81, le Pays entra, bien avant le 10 mai au soir, en ébullition : on annonçait en effet de toutes parts la présence dans la vallée de la Besbre de Louis de Funès qui était alors la plus grande star du cinéma français. En effet, il ne s'agissait que de rumeurs puisque le film fut tourné intégralement dans le département de la Seine-et-Marne : Champeaux devint pour l'occasion Jaligny et un hameau des Gourdiflots sortit spécialement de terre sur la commune de Bombon. Il n'empêche que la pillule, c'est nous autres, gamins d'une dizaine d'années à l'époque, qui l'avons avalée... Second souvenir : La Soupe aux Choux fut, en 1982, le tout premier film a être à nouveau projeté à Lapalisse Salle de la Grenette, pile cinq ans après la fermeture de son dernier cinéma, Le Palace, situé Place du Marché.


Voici le vrai "Glaude" Ratinier de Jaligny, ami de René Fallet, photographié en 1975. Ce cliché m'a été aimablement communiqué par Madame Joëlle Maurice, québecoise, vivant à Acton Vale, fidèle lectrice de Palicia et cousine du Glaude. Le père de Joëlle Maurice, Pierre Gamet, s'établit au Canada en 1956. Pierre Gamet n'était autre que le fils de Blaise Gamet, le dernier meunier du Moulin Marin.

S.HUG
HUGSTEPHANE@aol.com 

vendredi 29 septembre 2023

La Pharmacie Desfourniaux

Au centre de ce cliché, pris peu avant la Grande Guerre, nous distinguons en costume-cravate le pharmacien Joseph Desfourniaux (1886-1946). Après avoir soutenu sa thèse en 1904, Joseph Desfourniaux s'installa dans la foulée à Lapalisse, rue du Commerce. Président-fondateur en 1928 de l'Association des Commerçants et Artisans Lapalissois, Joseph Desfourniaux assura également pendant de longues années la présidence de L'Avenir, une Caisse Mutuelle locale.

S. HUG

jeudi 24 août 2023

1865 : l'une des premières vues photographiques de Lapalisse


 On notera surtout sur ce daguerréotype l'absence de la flèche de la chapelle du château de La Palice rajoutée seulement en 1875. 

COLLECTION VISAGES DU BOURBONNAIS - Achille Allier : l'inventeur du romantisme provincial


Né le 2 juillet 1807, rue Notre-dame à Montluçon. Sa famille appartenait à la petite bourgeoisie de la ville, (son père était marchand-épicier, sa mère, issue d’une famille de notaires de Montmarault, son oncle fut général et baron d’Empire). Après avoir fréquenté le lycée de Montluçon, il monta à Paris finir ses études secondaires au Lycée Louis-le-Grand. Sa famille l’orienta ensuite vers des études de Droit car on rêvait d’en faire un notaire. Il passa sa licence à la Sorbonne (1826-1829) mais ne put obtenir l’étude notariale qu’il convoitait. Passionné de littérature, de poésie romantique (il est admirateur de Chateaubriand et de Lord Byron) et par la sauvegarde du patrimoine, Achille Allier peut être considéré comme l’un des fondateurs du romantisme provincial. En avril 1831, Achille Allier devint rédacteur en chef de L’Album de l’Allier, journal littéraire, des sciences, des Arts et de l’Industrie. Le 5 septembre 1831, il épousa Evelina Deshays et s’installa à Bourbon-l’Archambault. La même année il publia ses Esquisses bourbonnaises. Sa rencontre avec Claude-Henri DUFOUR, un élève de l’école du peintre David, fut à l’origine de L’Ancien Bourbonnais, livre album consacré à l’histoire et aux richesses de notre province. Le 20 juillet 1832, avec l’aide du Duc d’Aumale, il réussit à empêcher la vente aux enchères des ruines du château de Bourbon-l’Archambault ce qui aurait livré cet édifice à la pioche du démolisseur.L’imprimeur moulinois Pierre-Antoine Desrosiers se chargea en 1833 de l’impression de L’Ancien Bourbonnais, tiré dans un premier temps à mille exemplaires, formé de deux tomes in-folio et doté d’un atlas de cent vingt cinq pages grand in-folio. Achille Allier fut soutenu dans cette entreprise par Victor Hugo et par la famille d’Orléans. En 1835, Achille Allier lança avec l’imprimeur Desrosiers la revue L’art en province.Exténué par ces travaux et ses incessants voyages à Paris, Achille Allier succomba brutalement à Bourbon-l’Archambault, le matin de Pâques 1836. Adolphe Michel, professeur au Lycée de Moulins termina L’Ancien Bourbonnais qui fut finalement tiré à 2 000 exemplaires entre 1833 et 1837.L’œuvre d’Achille Allier tombée dans l’oubli hors de notre province est en revanche ici considérée comme fondatrice et influença profondément l’historiographie bourbonnaise. Ce romantique est le grand refondateur de notre province. Depuis 1991, chaque année, le Conseil général de l’Allier décerne un Prix Achille Allier récompensant les défenseurs et les promoteurs de la culture bourbonnaise.
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S. HUG

mercredi 19 juillet 2023

In Mémoriam : Jean-Pierre Petit nous a quittés

 PAGES D'HISTOIRE: LES “CAHIERS BOURBONNAIS” OU LA FIN D'UNE LONGUE HISTOIRE  – VU DU BOURBONNAIS…

 Jean-Pierre Petit, ancien Rédacteur en chef des Cahiers Bourbonnais vient de nous quitter à l'âge de 78 ans. Amoureux du Bourbonnais, il avait repris les rênes des Cahiers et de leur maison d'édition en 1984 et avait maintenu en vie cette vénérable institution jusqu'à leur disparition en 2016.

 

mercredi 12 juillet 2023

Le café Lepiniec à Lapalisse

L'évolution des cafés, bistrots, brasseries et hôtels est un chantier neuf de l'Histoire sociale. Après avoir raconté l'histoire de l'Auberge des Espalus, du café Benattan et publié une e-interview de Noëlie Morlat, voici un article consacré au café Lepiniec, aujourd'hui disparu du paysage lapalissois.


Situé à l'entrée du pont, lorsque l'on venait de Roanne, ce café (l'ancienne maison Morand de la Belle Epoque) fut une vraie institution lapalissoise. De 1941 à 1972, les époux Lepiniec furent l'âme de ce lieu.


Julien Lepiniec naquit en 1903 à Comblessac (Ile-et-Vilaine). Fils d'un sabotier, comme beaucoup de Bretons de sa condition, Julien fut très tôt tenté par l'appel de la Capitale dans l'espoir d'y construire une vie meilleure. Ce fut à l'occasion de son passage sous les drapeaux que Julien Lepiniec, soldat à la 22eme section d'infirmiers militaires, découvrit Paris. Libéré de ses obligations, Julien devint chauffeur personnel des Rothschild et ne tarda pas à rencontrer Marie-Louise Crouzier (née en 1901 à Droiturier), également au service de la richissime famille de banquiers. Le 21 janvier 1926, les deux gens jeunes s'unirent devant le maire du 17e arrondissement.
En 1939, les deux époux quittèrent Paris, en même temps que leurs patrons. En 1941 Julien et Marie s'installèrent à LAPALISSE, 2 place de l'Industrie, où ils reprirent le GRAND CAFE DU PONT. La soeur de Marie avait par ailleurs épousé M. Chambonnière et tenait un atelier et une boutique de modiste juste en face du café, sur la place de l'Industrie.




Jacques Chambonnière, neveu des époux Lepiniec se souvient de son oncle, homme qui resta toute sa vie très attaché à sa Bretagne natale, en ses termes : "Jules était un bon vivant, jovial, gai, qui aimait à raconter des blagues, jouer aux boules, il pratiquait également le jardinage en dilettante".




Le Café comportait deux salles au rez-de-chaussée, dans la première, le zinc et un billard, et des tables et des chaises dans l’arrière salle où se retrouvaient beloteurs et bridgeurs. A l’étage, des chambres louées à des VRP ou des employés loin de leur domicile, mais aussi une salle où se réunissaient souvent des associations locales (Comité des Fêtes, aéro-club, modélisme...).



Au décès de Julien en 1957, Marie continua à exploiter le Café jusqu'en 1972, année de sa disparition. En 1976, afin de faciliter la circulation et la visibilté dans le virage du Pont, la municipalité décida de raser la bâtisse.



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Un immense remerciement à M. Yves Bara, parent des Lepiniec et généalogiste breton, ainsi qu'à M. Jacques Chambonnière, neveu du couple de cafetiers.




S. HUG








jeudi 26 janvier 2023

Présence romaine à Châtelus


Au carrefour de la voie vicinale de Châtelus à Arfeuilles et du chemin des Faures au Gué Talon, au lieu-dit La Grosse Pierre, se dresse la base d'une borne romaine taillée dans du granit. Cette base se compose d'un socle cubique de 60 cm sur 50 cm et du début d'une colonne de 58 cm de diamètre. L'ensemble forme un ensemble de 87 cm de haut. Cette borne jalonnait la route de Vichy à Roanne par la Montagne.

S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com