dimanche 14 octobre 2018

Sur l'agenda de PALICIA : mercredi 17 octobre, 20 h salle Arnaud à Saint-Prix - NON au projet de réouverture d'une porcherie hors-sol à Barrais-Bussolles

France Nature Environnement Allier et les militants écologistes du département dénoncent le risque de reprise totale de l’activité de la porcherie hors-sol à BARRAIS BUSSOLLES

Après la décision de la cours administrative d’appel de Lyon en 1997, annulant l’autorisation d’exploiter et le permis de construire et celle du Préfet de l’Allier en 2000, refusant une nouvelle autorisation, le site était destiné à la démolition.
C’est pourtant dans ces conditions que cette friche industrielle a été rachetée en novembre 2004.

Contre toute attente, la SARL MCP élevage a déposé cette année un dossier visant à la reprise de l’activité de cette porcherie (une consultation du public est en cours jusqu’au 29 octobre).

Il y a plus de 10 ans, une mobilisation sans précédent avait permis de sortir localement de cette impasse que représente l’élevage industriel des animaux et de stopper une pollution certaine de la Vallée de la Besbre et de ses habitants par les lisiers.

Aujourd’hui, afin d’éviter que cette histoire ne se répète, un collectif est en voie de constitution.
Il appelle à une première réunion publique, mercredi 17 octobre, 20h, salle André Arnaud, rue de la Mairie à SAINT PRIX.

Bessay le 13 octobre

jeudi 11 octobre 2018

Collection patrimoine du Bourbonnais : le pont Régemortes à Moulins


En 1750, Louis de Régemortes, ingénieur des turcies et levées de la Loire, fut chargé d'étudier le projet d'un pont destiné à remplacer celui qui avait été dessiné par Mansart en 1705 et qui avait été emporté par la crue de 1710 avant même d'être terminé. Les crues de l'Allier étaient alors particulièrement destructrices : pas moins d'une douzaine d'ouvrages furent emportés par les flots à Moulins entre le XVe et le XVIIIe siècle. Pendant une quarantaine d'années, les Moulinois se résignèrent à communiquer à l'aide d'un bac d'une rive à l'autre. Régemortes constata que l'effondrement des ponts sur l'Allier était en partie du à la mobilité et à l'épaisseur (parfois jusqu'à 16 m) des sables sur lesquels ils reposaient. Les pilotis, sur lesquels reposaient les piles des précédents ponts ne pouvaient pas atteindre la couche de roche.
De 1750 à 1753, Régemortes établit un projet, qui fut approuvé par la municipalité de Moulins puis par un arrêt du Conseil du Roi le 6 mai 1753. Ce projet comportait deux innovations :

  • un radier général qui va apporter une excellente rigidité
  • une large ouverture pour le passage des eaux avec 253 mètres1 (pour une longueur totale d'environ 300 mètres) alors que le pont de Mansart n'en prévoyait que 113 mètres).

Les travaux vont durer 10 ans, de 1753 à 1763 et employèrent près de 900 personnes dont beaucoup de soldats. Régemortes fit détruire le quartier du Chambon sur la rive gauche, et y fit creuser un chenal permettant d'endiguer la puissance des crues. Il fit également édifier un mur de protection, la risberme. La première partie du radier reposa ainsi sur huit arches, sur une profondeur d'un 1,65 mètre et une largeur de 34 mètres. Une première moitié de pont fut construite côté rive gauche, entre 1753 et 1759. Une fois achevée, il fit construire une digue légère pour orienter la rivière sous cette partie du nouveau pont et permettre ainsi la construction d'un radier côté rive droite puis de la seconde moitié du pont. L'ouvrage complet fut achevé en 1763, mesurant 300 mètres avec 13 arches de 19,5 mètres. Les déblais extraits de la rivière pour y placer le radier servirent à la construction de digues côté rive droite pour protéger la ville de Moulins des crues.

S. HUG

Hugstephane@aol.com