BAUDON Jean-Baptiste
(Châtel-Montagne 1869 - Lapalisse 1956)
Chevalier de la Légion d'Honneur
Maire de Lapalisse de 1907 à 1919
Député de l'arrondissement de Lapalisse de 1914 à 1919
Médecin, Place de l'Industrie
Jean-Baptiste Baudon, personnage populaire, réussit dans la tourmente politique des premières années du XXe siècle, à installer pour près de quarante ans le radicalisme à l'Hôtel de Ville. Son élection à la députation en avril 1914 souleva un immense espoir que la guerre dissipa très vite.
Issu d'une famille de propriétaires terriens de Châtel-Montagne, Jean-Baptiste Baudon fit des études de médecine à Paris où il fut reçu docteur en 1897. L'année suivante, il s'installa Place de l'Industrie à Lapalisse. Ses débuts en politique sont relativement rapides puisqu'en 1904, dans un climat très tendu marqué par l'opposition entre Républicains et Radicaux, il devint conseiller municipal. En octobre 1907, il mena à la victoire une liste radicale-socialiste lors d'élections municipales provoquées par la démission en bloc des conseillers républicains. Le 22 octobre, Jean-Baptiste Baudon était élu maire de Lapalisse. Réélu en 1908, Jean-Baptiste Baudon remporta un beau succès au renouvellement municipal de mai 1912 en triomphant au premier tour une éclatante victoire face au député de la circonscription, Charles Dumas, Républicain radical, qui s'était présenté aux élections municipales de Lapalisse. La liste Baudon obtint 20 sièges sur 21.
Durant les sept premières années de son mandat, Jean-Baptiste Baudon se montra un défenseur acharné du processus de laïcisation de la société, supprimant au passage quelques croix trop visibles dans le vieux Lapalisse et cherchant à réduire l'influence des institutions catholiques de la ville. Jean-Baptiste Baudon chercha également à moderniser Lapalisse en lui donnant un habillage architectural digne de son rang de sous-préfecture. Il soutint ainsi la construction d'un Hôtel des Postes dans l'ile Saint-Jean (1909), d'une Ecole primaire de Garçons (1910), d'une Recette des Finances (1912) et lança les travaux de la future caserne de gendarmerie et du nouvel Hôpital (1913).
Soutenu par les Radicaux de Vichy-Cusset, Jean-Baptiste Baudon fut désigné pour représenter ce parti aux élections législatives d'avril 1914. Le docteur de la Place de l'Industrie axa sa campagne autour de trois points précis : l'établissement d'un impôt sur le revenu, la défense de l'Ecole laïque et le refus du maintien de la représentation proportionnelle aux élections législatives. A la surprise quasi générale, il remporta ces élections au premier tour face au député sortant, une vieille connaissance, Charles Dumas, par 11 960 voix contre 10 928. Durant les quatre années de guerre, Jean-Baptiste Baudon partagea son temps entre son cabinet de la Place de l'Industrie,les blessés en convalescence au château de La Palice, sa famille (son épouse d'origine belge, Marie-Léontine Vanalderweireld, sa fille, Marthe, et son fils, Jacques, futur gynécologue-obstétricien de renom qui eut d 'ailleurs comme interne au sein de son service du Centre hospitalier de Clermont-Ferrand le futur docteur Grèze ), son travail de député aux quatre coins de la circonscription et au palais-Bourbon, sans oublier les fréquentes missions parlementaires sur le front.
Las de la vie politique, Jean-Baptiste Baudon décida de ne pas solliciter le renouvellement de ses mandats de député et de maire lors des élections de la fin de l'année 1919. Un jeune avocat parisien, Lucien Lamoureux le remplaça comme député, son fidèle adjoint à la Mairie, Auguste Coche, fut, quant à lui, élu à la tête de la nouvelle municipalité. Demeurant un personnage écouté dans sa ville et dans l'arrondissement, Jean-Baptiste Baudon continua tout de même à animer les milieux radicaux locaux. Elu simple conseiller municipal de sa commune natale, Châtel-Montagne, en 1935, Jean-Baptiste Baudon en devint maire en 1938 et le resta jusqu'en 1945. Le prestige de l'ancien député, enfant du pays, compta pour beaucoup dans l'élection de notre homme au poste de maire de Châtel-Montagne. Durant son mandat, coïncidant avec les années de guerre, Jean-Baptiste Baudon fut un maire absent qui ne faisait la route de Châtel-Montagne que pour présider les réunions du Conseil municipal. La réalité du pouvoir local était en fait exercée par son premier adjoint, M. Barge (futur maire de Châtel-Montagne). Passé l'épreuve de la guerre, Jean-Baptiste Baudon pratiqua encore quelques années la Médecine tout en passant de plus en plus de temps dans sa propriété châteloise située tout contre le foirail.
Soutenu par les Radicaux de Vichy-Cusset, Jean-Baptiste Baudon fut désigné pour représenter ce parti aux élections législatives d'avril 1914. Le docteur de la Place de l'Industrie axa sa campagne autour de trois points précis : l'établissement d'un impôt sur le revenu, la défense de l'Ecole laïque et le refus du maintien de la représentation proportionnelle aux élections législatives. A la surprise quasi générale, il remporta ces élections au premier tour face au député sortant, une vieille connaissance, Charles Dumas, par 11 960 voix contre 10 928. Durant les quatre années de guerre, Jean-Baptiste Baudon partagea son temps entre son cabinet de la Place de l'Industrie,les blessés en convalescence au château de La Palice, sa famille (son épouse d'origine belge, Marie-Léontine Vanalderweireld, sa fille, Marthe, et son fils, Jacques, futur gynécologue-obstétricien de renom qui eut d 'ailleurs comme interne au sein de son service du Centre hospitalier de Clermont-Ferrand le futur docteur Grèze ), son travail de député aux quatre coins de la circonscription et au palais-Bourbon, sans oublier les fréquentes missions parlementaires sur le front.
Las de la vie politique, Jean-Baptiste Baudon décida de ne pas solliciter le renouvellement de ses mandats de député et de maire lors des élections de la fin de l'année 1919. Un jeune avocat parisien, Lucien Lamoureux le remplaça comme député, son fidèle adjoint à la Mairie, Auguste Coche, fut, quant à lui, élu à la tête de la nouvelle municipalité. Demeurant un personnage écouté dans sa ville et dans l'arrondissement, Jean-Baptiste Baudon continua tout de même à animer les milieux radicaux locaux. Elu simple conseiller municipal de sa commune natale, Châtel-Montagne, en 1935, Jean-Baptiste Baudon en devint maire en 1938 et le resta jusqu'en 1945. Le prestige de l'ancien député, enfant du pays, compta pour beaucoup dans l'élection de notre homme au poste de maire de Châtel-Montagne. Durant son mandat, coïncidant avec les années de guerre, Jean-Baptiste Baudon fut un maire absent qui ne faisait la route de Châtel-Montagne que pour présider les réunions du Conseil municipal. La réalité du pouvoir local était en fait exercée par son premier adjoint, M. Barge (futur maire de Châtel-Montagne). Passé l'épreuve de la guerre, Jean-Baptiste Baudon pratiqua encore quelques années la Médecine tout en passant de plus en plus de temps dans sa propriété châteloise située tout contre le foirail.
S. HUG
(HUGSTEPHANE@aol.com)
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