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Les événements survenus le 4 décembre 1851 à Lapalisse furent l’œuvre d’une poignée de Républicains donjonais déterminés. Depuis plus d’une année, De La Boutresse, maire du Donjon et d’Ollivier, juge de Paix du canton, surveillaient un petit cercle gagnées par les idées démocrates : les médecins de Nohlac et Barthélémy Terrier, les deux frères de ce dernier, Antoine, notaire et Felix, propriétaire, un autre propriétaire nommé Fagot, le pharmacien Pelassy, l’épicier Raquin et un ancien conducteur des Ponts-et-Chaussées, Philibert Bonnet. A quelques kilomètres de là, à Neuilly-en-Donjon, vivait Georges Gallay, candidat malheureux lors de la Législative de 1850. A ce premier groupe s’ajoutaient quelques jeunes éléments bouillonnants : Honoré Préveraud, Edmond et Adolphe Bourrachot, Ernest et Jules Préveraud. Durant le mois de Novembre 1851, des rumeurs de Coup d’Etat se propagèrent parmi les cercles républicains. Il faut dire que depuis plus d’une année, le Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte menait une campagne visant à obtenir la révision de la Constitution de 1848 afin de pouvoir être réélu pour un second mandat consécutif. Pour parer au pire, le 1er décembre, d’Olivier fit mettre en sécurité au domicile du maire De La Boutresse une cinquantaine de fusils et deux cents cartouches.
Le 3 décembre, vers 16 h 00, la directrice des Postes ouvrit le courrier officiel venant de Paris et découvrit les décrets pris l’avant-veille par le Prince-Président. D’Olivier et De la Boutresse furent immédiatement avertis. On fit détacher les cordes des cloches de l’église afin d’empêcher de sonner le toscin. En moins d’une heure, le camp républicain fut également au courant du Coup d’Etat et se rassembla comme un seul homme devant la mairie du Donjon. En quelques minutes, D’Olivier, De la Boutresse et une demi-douzaine de conservateurs patentés furent arrêtés et placés en chambre de sûreté. Quant aux gendarmes donjonais, ils furent désarmés et consignés dans leur caserne sans montrer la moindre résistance. A neuf heures du soir, le sous-préfet de La Palisse, Antoine de Rochefort reçut un message envoyé par l’épouse du juge de Paix d’Olivier et porté par un domestique l’informant de la situation au Donjon. Pendant ce temps, des contingents républicains venant des communes de Lenax, Neuilly-en-Donjon, Luneau et Montaiguet-en-Forez arrivèrent au Donjon. Par un froid vif, le 4 décembre, à deux heures du matin, les insurgés donjonais, emmenant avec eux leurs prisonniers, se mirent en route pour La Palisse dans le but de prendre la sous-préfecture. A sept heures du matin, la ville des bords de Besbre était enfin en vue, un drapeau rouge flottait au dessus de la troupe. La mémoire collective donjonaise prétend même que ce drapeau avait été confectionné avec la doublure écarlate du manteau d’hiver du pharmacien Pélassy. Les Donjonais formèrent deux colonnes et descendirent l’actuel le avenue Pasteur. A la hauteur de l’entrée du foirail, les deux colonnes d’insurgés furent stoppées par une ligne formée d’une trentaine de pompiers et de gardes nationaux commandés le maire de La Palisse Pierre-Antoine Meilheurat et un vieux capitaine Bouquet, vétéran de l’Empire. Accouru, le sous-préfet Rochefort se plaça en avant de cette ligne de barrage et demanda aux insurgés de s’identifier, aussitôt, un cinglant « Républicains du Donjon ! » s’éleva des deux colonnes. Des deux côtés, les armes furent immédiatement préparées.
Le 3 décembre, vers 16 h 00, la directrice des Postes ouvrit le courrier officiel venant de Paris et découvrit les décrets pris l’avant-veille par le Prince-Président. D’Olivier et De la Boutresse furent immédiatement avertis. On fit détacher les cordes des cloches de l’église afin d’empêcher de sonner le toscin. En moins d’une heure, le camp républicain fut également au courant du Coup d’Etat et se rassembla comme un seul homme devant la mairie du Donjon. En quelques minutes, D’Olivier, De la Boutresse et une demi-douzaine de conservateurs patentés furent arrêtés et placés en chambre de sûreté. Quant aux gendarmes donjonais, ils furent désarmés et consignés dans leur caserne sans montrer la moindre résistance. A neuf heures du soir, le sous-préfet de La Palisse, Antoine de Rochefort reçut un message envoyé par l’épouse du juge de Paix d’Olivier et porté par un domestique l’informant de la situation au Donjon. Pendant ce temps, des contingents républicains venant des communes de Lenax, Neuilly-en-Donjon, Luneau et Montaiguet-en-Forez arrivèrent au Donjon. Par un froid vif, le 4 décembre, à deux heures du matin, les insurgés donjonais, emmenant avec eux leurs prisonniers, se mirent en route pour La Palisse dans le but de prendre la sous-préfecture. A sept heures du matin, la ville des bords de Besbre était enfin en vue, un drapeau rouge flottait au dessus de la troupe. La mémoire collective donjonaise prétend même que ce drapeau avait été confectionné avec la doublure écarlate du manteau d’hiver du pharmacien Pélassy. Les Donjonais formèrent deux colonnes et descendirent l’actuel le avenue Pasteur. A la hauteur de l’entrée du foirail, les deux colonnes d’insurgés furent stoppées par une ligne formée d’une trentaine de pompiers et de gardes nationaux commandés le maire de La Palisse Pierre-Antoine Meilheurat et un vieux capitaine Bouquet, vétéran de l’Empire. Accouru, le sous-préfet Rochefort se plaça en avant de cette ligne de barrage et demanda aux insurgés de s’identifier, aussitôt, un cinglant « Républicains du Donjon ! » s’éleva des deux colonnes. Des deux côtés, les armes furent immédiatement préparées.
A suivre...
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S. HUG
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