mercredi 8 juillet 2015

Le garage Jalicot sur la route de Paris à Nice

                                        
Créé dans les années 20, le garage Jalicot, situé rue Nationale, fit partie de la première génération d'ateliers lapalissois de réparation et de conception d'automobiles avec les garages Chabanne, Auroux et Dujon, Combaret et Court. Dirigé jusque dans les années 50 par Lucien Jalicot, il fut ensuite repris par Louis Jonard, avant de fermer ses portes en 1973.
Impliqué dans la vie locale, Lucien Jalicot fut également lieutenant des pompiers lapalissois des années 30 aux années 50.

S. HUG

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mardi 7 juillet 2015

La maison des Juges (village du Verger - Arfeuilles)

La Maison Goutaudier dans son jus au début du XXe siècle.  La partie à gauche du balcon comporte de nombreux éléments architecturaux qui rattachent ce bâti à la typologie des maisons-fortes de la fin de la période médiévale.  En effet, Le Verger fut le siège d'un fief et d'une justice qui furent rattachés en 1672 à la seigneurie de Châteaumorand (Châtelus). Cette justice du verger s'étendait sur une grande partie d'Arfeuilles, mais aussi sur Saint-Pierre-Laval et sur Saint-Bonnet-des-Quarts. La galerie-balcon, ornement social de la famille Duvergier, assurait la jonction entre le vieux logis féodal et l'extension paysanne. 

Au village du Verger, sur les hauteurs d'Arfeuilles, le lourd balcon de bois de la maison Goutaudier signala pendant de longues décennies à la population locale le souvenir des Juges Duvergier. Cette vieille famille arfeuillat connut une remarquable ascension sociale durant les deux derniers siècles de l'Ancien Régime. Alors que l'une des branches des Duvergier fit carrière dans le notariat au bourg d'arfeuilles et devint seigneur des Garets, une autre branche occupa plusieurs offices de lieutenants (= juges auxilliaires) de la seigneurie de Montmorillon (Arfeuilles), de Beaupoirier ou de La Chaize (Le Breuil).
La maison Goutaudier présente l'immense avantage de donner une réalité physique à l'exercice de la justice seigneuriale sous l'Ancien Régime. En effet, la très grande majorité des seigneuries étaient de modestes territoires dont l'administration ne reposait très souvent, faute de moyens, que sur les épaules de deux ou trois officiers pratiquant une pluriactivité et issus généralement des rangs de la petite bourgeoisie rurale ou urbaine.

S. HUG