mercredi 30 avril 2014

Mémoire campanaire (les inscriptions des premières cloches lapalissoises)

Après vous avoir présenté l'aspect architectural de la première église lapalissoise construite au cours des années 1820, après vous avoir parlé de l'importance des cloches dans la France d'autrefois à l'occasion de la bénédiction de celles d'Arfeuilles en 1919, voici trois relevés épigraphiques d'une grande rareté : il s'agit des inscriptions que portaient chacune des trois cloches de cette première église lapalissoise. Ces relevés ont été collationnés par Jean-Baptiste Conny, bibliothècaire et érudit moulinois, au milieu du XIXe siècle (Ms 91 - Bibliothèque de Moulins). 




S. HUG



mercredi 23 avril 2014

Barbizon-sur-Aumance, ou lorsque Henri Harpignies peignait la région d'Hérisson

 
Issu d'une famille d'industriels et d'administrateurs de forges de la région valenciennoise, Henri Harpignies (1819-1916) fut dans un premier destiné à prendre la succession paternelle. A force de ténacité, Henri Harpignies finit par convaincre son entourage familial que sa vie serait dévolue à la pratique artistique. Après avoir fréquenté le cours de Jean Achard et le traditionnel voyage d'études en Italie, Harpignies se rapprocha du naturalisme et de la fameuse Ecole de Barbizon animée par Corot. Jouissant déjà d'une belle renommée, Harpignies vint en Bourbonnais pour la première fois en 1869 pour donner des leçons de dessin et de peinture à la jeune Jeanne Rongier, fille du fermier général des terres du Duc de Morny qui résidait au château du Montais (Le Brethon). La legende dorée raconte que ce fut au cours d'une partie de chasse que le peintre, égaré, découvrit la vallée de l'Aumance, l'église de Chateloy, les ruines du château d'Herisson, le château du Creux et celui de La Roche-Othon. Tombé sous le charme de ces lieux, Harpignies décida de s'installer à Hérisson et d'y louer une maison. L'été suivant, en pleine guerre franco-prussienne, son habitude d'arpenter la campagne, chevalet sous le bras, lui valut d'éveiller les soupçons des paysans du cru qui voyaient volontiers en lui un espion à la solde du roi de Prusse. Au fil des étés, Henri Harpignies attira des amis peintres en Bourbonnais qui prirent l'habitude de séjourner à l'hôtel-restaurant de Charles Ville à Hérisson. Ce groupes d'amis fut à l'origine de l'Ecole de l'Aumance regroupant des aquareliistes comme Louis Dutasta, Fernand Combes, Lucien Pénat, le docteur Charvot, Louis Grégoire, Edouard Margottet, Sylvestre Milanolo ou Pierre Leprat. Au cours de l'été 1878, une brouille éclata entre le Comité des expositions de Moulins et le peintre au sujet de l'acquisition promise d'un tableau. Peu de temps après, l'achat contrarié de la demeure où il résidait depuis près de huit ans précipita le départ définitif de l'artiste. 

Portrait d'Henri Harpignies (Musée de Valenciennes)

Hôtel-restaurant le "Charles Ville" à Hérisson, berceau de l'Ecole de l'Aumance
Vue du château d'Hérisson (Musée de Valenciennes)
La vallée de l'Aumance (Musée de Valenciennes)
Surnommé le "Michel Ange des Arbres" par Anatole France, Harpignies accordait une force structurelle primordiale aux tronc, souvent sinueux, et aux ramées tourmentées.
Le vieux noyer, Souvenirs de l'Allier (Musée de Valenciennes)

Les bords de l'Aumance (Musée de Valenciennes)

S. HUG
HUGSTEPHANE@aol.com

vendredi 11 avril 2014

Aux origines du Parc floral de Lapalisse : les Grandes Pépinières du Centre.

L'aménagement du jardin public de Lapalisse en 1937-1938 fut sans conteste le projet le plus abouti des Grandes Pépinières du Centre dirigées à l'époque par Martial et Louis Faure-Laurent. Héritiers d'une entreprise horticole fondée en 1880 par leur père, Jean-Baptiste Faure-Laurent, ces deux entrepreneurs furent les premiers à introduire en France l'utilisation du béton armé dans l'art des jardins. 


Les Grandes Pépinières du Centre occupaient un vaste espace de 7 hectares situés Faubourg de Paris, au nord de Limoges. 
Martial Faure-Laurent, architecte-paysagiste de renom, formé à l'Ecole Nationale d'Horticulture de Versailles, dessina les plans du jardin public de Lapalisse. (photo des participants du Congrès des Rosieristes de 1925 tenu à Limoges - collection particulière de l'auteur).

Aménagé en 1925, par l'entreprise Faure-Laurent, le parc du château des Vaseix à Verneuil-sur-Vienne préfigure l'équilibre du Parc floral de Lapalisse : alliance entre jardin à la française et jardin à l'anglaise, utilisation raisonnée et aérée de portiques en béton armé. 
S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

vendredi 4 avril 2014

Une curiosité méconnue : le chemin de croix du Puy du Roc (Châtel-Montagne)




Châtel-Montagne possède une curiosité. En 1894, treize croix en bois furent plantées le long d'un sentier menant au sommet du Puy du Roc (637 m) où avait déjà été dressé, à la suite d'une mission, un cruxifix en fonte, quatorzième et dernière station d'un original lieu de culte en plein air. Pour découvrir cet ensemble trop méconnu, partez de la place de l'église, rejoingnez la D 25, à l'angle d'une maison à tourelle, tournez à droite : le petit sentier vous ménera au Puy du Roc (un quart d'heure à un rythme modéré). 

S. HUG