samedi 20 décembre 2014

Gilbert Ruet de La Motte, héros discret de l'histoire politique lapalissoise

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En libérant le verbe et en brisant bon nombre de frontières mentales, la Révolution de 89 agit, tel un levier, sur le destin de beaucoup d'hommes. Le bourgeois et le paysan se mirent à rêver de propriétés pleines et entières et endossèrent avec fièvre les habits neufs de l'homo politicus. Notre ville n'échappa nullement à cette lame de fond. Entre le printemps 89 et l'été 92, un notaire lapalissois, Gilbert Ruet La Motte, connut une brève mais intense carrière politique à l'âge de tous les possibles.

Gilbert Ruet naquit en 1754 à Isserpent dans une famille de négociants ruraux qui avait fait fortune en l'espace de deux générations. Après avoir suivi des études de Droit et s'être inscrit en tant qu'avocat auprès du Parlement de Paris, Gilbert Ruet s'installa comme notaire à La Palisse en 1781 et devint dans la foulée procureur fiscal (=avocat seigneurial) de Ferrières et du Griffier (paroisse de Ferrières-sur-Sichon). Deux ans plus tard, notre homme devint procureur fiscal des justices de La Palisse, Gléné et Servilly. A la fin de l'Ancien Régime, seul un avocat sur quatre plaidait réellement dans des cours de justices, les autres préféraient mettre leurs compétences et leurs réseaux professionnels au service de structures seigneuriales qui leur assuraient des revenus plus conséquents à condition de cumuler les charges à l'image de la stratégie de Ruet de La Motte.

La vie privée de notre homme (dont aucun portrait n'a été conservé) nous est assez mal connue. Nous ignorons, par exemple, quel fief lui permit de transformer du jour au lendemain son patronyme en Ruet de "La Motte". Notons au passage que cette stratégie d'acquisition de fiefs nobles permettait à de nombreux robins enrichis de s'insérer, par usurpation, dans les basses couches de la noblesse provinciale. De santé fragile, il formait avec François Bichet (notaire lapalissois et futur maire de la ville de 1790 à 1793) et Christophe de La Poix de Fréminville (avocat et lieutenant-bailli du marquisat de La Palisse, futur maire de la ville de 1804 à 1808) un petit cercle de monarchistes modérés, épris des idées des Lumières.


En mars 1789, Gilbert Ruet de La Motte fut élu représentant du Tiers Etat de la paroisse de Lubier-La Palisse afin de désigner les députés bourbonnais devant siéger aux Etats Généraux convoqués par louis XVI. Gilbert Ruet fut élu suppléant à la députation. L'année suivante il entra au tout nouveau Conseil d'administration du département. En juin 1791, Gilbert Ruet fut élu député de notre département par 177 voix sur 308. A Paris, notre homme fut plus un homme de dossiers qu'un grand tribun. Très proche des partisans d'une monarchie constitutionnelle, il appartint un temps au Club des Feuillants. Au point de son activité politique, Gilbert Ruet participa au Comité des Comptes et fut à ce titre l'un des pères de la Comptabilité nationale.


Gilbert Ruet de La Motte décéda le 18 juin 1792, âgé seulement de 38 ans.


Deux vues du couvent des Feuillants à Paris dans lequel se réunissaient les députés favorables au maintien d'une monarchie constitutionnelle.


S. HUG


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vendredi 5 décembre 2014

La Comtessa et les garçons bouchers de Lapalisse (souvenirs d'enfance de Mylène Demongeot)

Beaucoup de Lapalissois ignorent que l'actrice Mylène Demongeot passa une année de son enfance à Lapalisse dans une petite maison, aujourd'hui détruite, du quartier de l'usine à gaz. En effet, en 1939, les parents de la toute jeune Marie-Hélène Demongeot, alors âgée de quatre ans, accompagnés par la Comtesse Clotilde Faussone di Clavesana (La Comtessa Nonna), grand-mère paternelle, se réfugièrent dans notre ville. Oubliées pour un temps le soleil de Nice et les artères de la Capitale. Dans son autobiographie intilulée Tiroirs secrets parue en 2001, l'actrice évoque les quelques images cauchemardesques, quasi felliniennes, qu'elle a gardé de Lapalisse : "Tout ce que je sais, c'est que nous habitons une petite maison près d'un abattoir à cochons. Je vois le sang rouge et frais, tout fumant, couler dans des rigoles au milieu de la petite rue et j'entends les cris épouvantables de ces bêtes qu'on égorge. Horrible. Je me bouche les oreilles pour ne plus entendre et, des fois, je pleure pour eux. Je crie "Arrête ! Arrête !" ça fait hurler de rire les garçons bouchers qui vont et viennent avec leurs mains rouges et leurs grands tabliers blancs gorgés de sang. Au bout d'un certain temps, papa décide de partir et de rentrer à Paris. Il charge les bagages dans la Onze Chevaux Citroën noire et, après des adieux mus, nous quittons Nonna qui pleure en nous embrassant. Nous roulons un moment, puis, à la sortie d'un virage très courbe sur une route sinueuse, nous découvrons tout là-haut à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau et sur la même route que nous, avançant dans notre direction, l'armée allemande, chars, voitures, motos, qui descend comme une gigantesque déferlante brillant de tous ces feux sous le soleil... Papa fait vite demi-tour vers Lapalisse. Plus tard, ma grand-mère retourne à Nice et mon père nous ramène à Paris."  

S. HUG



mardi 25 novembre 2014

Marc Eskhenazi (1918-1963), promoteur du parachutisme à Lapalisse-Périgny


Né à Vichy en 1918, Marc Eskhenazi fit ses études à Gennevilliers puis à Saint-Germain-en-Laye. Attiré très tôt par les airs, il s'engagea dans les Forces aériennes en 1938. Lorsque la guerre éclata en septembre 1939, Marc Eskhenazi était en poste à la base d'Istres. Replié en Afrique du Nord, il fut fait prisonnier en 1940 et connut pendant deux années la captivité. A la Libération, il fut affecté à la base aérienne d'Aulnat. Marc Eskhenazi fut recruté en tant que chef-pilote de l'aéro-club de Moulins en 1948. Ce fut en 1963, à la suite d'une série d'essais, qu'il proposa de créer un Centre de parachutisme sur l'aérdrome de Lapalisse-Périgny qui n'était alors fréquenté que par quelques pilotes amateurs. La même année, le 19 août, Marc Eskhenazi trouva la mort dans un accident d'avion au dessus des Mont d'Auvergne. Son projet fut reprit, dès 1964, par les époux Chalet qui portèrent le Centre de parachutisme lapalissois jusqu'en 1985. Leur structure, efficacement aidée par le Docteur Grèze, maire de Lapalisse, connut à trois reprises une reconnaissance internationale par la tenue en 1982 de la Coupe du Monde de Voile Contact, et en 1984 et 1988 de la Coupe du Monde de Vol Relatif. Après une éclipse de 1992 à 1998, le Centre de Parachutisme de Lapalisse-Périgny rouvrit ses portes grâce à la Société CAVOK qui, depuis, lui permit de gagner une solide renommée européenne. 

S. HUG

dimanche 16 novembre 2014

20 mars 1971 : catastrophe du tunnel de Crozet


En mars 1971, tout le Pays lapalissois fut bouleversé par une catastrophe ferroviaire qui eut lieu à quelques kilomètres de Saint-Pierre-Laval. Le samedi 20 mars, à 4 h 20, le train 75 552 composé de 17 wagons-citernes de fuel et de 7 wagons-citernes d'essence en provenance des raffineries de Feyzin sort du tunnel de Crozet et croise à ce moment le train 25 451 à destination de Roanne. Le premier train a 22 minutes de retard, le second a quant à lui deux minutes d'avance sur son horaire. Le conducteur du train 75 552 constate alors un énorme bruit et une baisse anormale de la pression du circuit de freinage : une partie du train vient de dérailler et des wagons-citernes se sont couchés sur la voie. La locomotive du train 25 451 percute de plein fouet le 18e wagon-citerne déjà en flamme. Les deux conducteurs de la locamotive, Gaston Mathieu et Charles Calvez, furent tués. Il s'en suivit un gigantesque incendie qui durera presque deux jours. Sous l'effet de la chaleur la structure du tunnel s'écroula en deux points, créant deux cratères à la surface. L'alerte est donnée par l'un des conducteurs du train 75 552 à 4 h 45 à la gare de La Pacaudière.  


Les corps des deux cheminots restèrent prisonniers du tunnel écroulé jusqu'au mois de juin où l'on commença à détruire la galerie et à la remplacer par une tranchée. Ce choix technique obligea d'ailleurs de détruire quatre maisons d'habitation situées à proximité des deux zones d'éboulement. Il est à noter que le 19 juin, lors des travaux de déblaiement, un ouvrier trouva la mort, percuté en pleine poitrine par un rail soulevé par un bulldozer. Le trafic ne reprit que le 26 juin 1971. Un an, jour pour jour après la catastrophe, une stèle commémorative fut déposée le long de la tranchée. 


S.HUG

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mardi 21 octobre 2014

La gare d'Isserpent


De 1906 à 1939, Isserpent posséda une gare sur le tracé de la ligne de chemin de fer économique de Lapalisse au Mayet-de-Montagne. Le projet de cette ligne, en discussion dès 1882, prenait place dans le fameux Plan Freycinet qui avait pour but de doter la France de l'époque d'un solide réseau de chemin de fer secondaire permettant à chaque chef-lieu de canton d'avoir sa propre gare. Il fallut néanmoins attendre 1899 pour que des études furent lancées par le Conseil Général du département de l'Allier et 1902 pour voir signer le protocole de concession. A l'origine, on prévoyait que la station soit construite à La Chalée ou à Cazot, lieux-dits éloignés de plus de trois kilomètres du bourg. Finalement, le site retenu ne fut distant que d'un kilomètre et demi. La mise en service eut lieu le 1er août 1906. Le trajet Lapalisse-Isserpent ne durait que 25 minutes, puis, en une bonne demie heure, les voyageurs pouvaient continuer jusqu'au Mayet. 
Alors que des automotrices furent mises en service après la Grande Guerre, la ligne commença à être fortement concurrencée par des entreprises locales d'autocars reliant Arfeuilles-Isserpent-Le Breuil-Saint-Christophe-Vichy ou bien encore Châtel-Montagne-Isserpent-Le Breuil Lapalisse. Largement déficitaire, la ligne Lapalisse-Le Mayet fut fermée le 14 juin 1939.

S. HUG

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vendredi 26 septembre 2014

La lutte contre la poubelle atomique de Saint-Priest-Laprugne

En février dernier, la marche médiatisée de Jean-Dominique Barraud, maire de Lavoine,  qui rallia sa commune à la Capitale afin de protester contre un projet d'AREVA visant à assécher le lac de vingt hectares qui recouvre le site de l'ancienne mine d'uranium de Saint-Priest-Laprugne puis à combler la dépression avec des terres de remblais a ravivé dans la Montagne bourbonnaise et bien au-delà le spectre de la Poubelle atomique. 


Ce combat prit naissance à la fin des années 70. En 1979, la COGEMA, planifiant pour 1981 la fin de l'exploitation de la mine d'uranium de Limouzat (ouverte en 1955 sur la Saint-Priest-Laprugne), lança le projet de reconvertir le site en un lieu de stockage de déchets radioactifs. Si à l'époque, une minorité des Prugnards était favorable à ce projet qui, selon eux, aurait pu maintenir une certaine vitalité dans leur commune,un vent de colère ne tarda pas à se lever sur les Bois Noirs où un Collectif fut créé en 1980, notamment par Arlette Maussan. 

Manifestation dans le bourg de Saint-Priest-Laprugne en juin 1980 contre le projet de la COGEMA
A voir également le reportage de l'époque de FR3 Auvergne

De toutes les actions menées par le Collectif des Bois Noirs, je garde le souvenir, comme quelques Lapalissois, d'une manifestation organisée un samedi de foire à Lapalisse en octobre 1980. Les manifestants tambourinant sur des bidons vides organisèrent ce jour là une "opération escargot" sur la place du Moulin. Un incident ne manquant pas de piquant ponctua d'ailleurs cette après-midi d'octobre. Revenant de Lyon dans un véhicule chargé de matériel nautique, le navigateur Eric Tabarly, tomba nez-à-nez sur le barrage des manifestants. Décidant de passer en force, un opposant se coucha alors sur le capot de la voiture de Tabarly et franchit ainsi, en douceur, le pont de Lapalisse, ce qui lui valut par la suite le titre de gloire d'avoir été "le premier à avoir traversé la Besbre avec Tabarly".
Finalement, le projet de la COGEMA fut abandonné en 1984. Depuis lors, le Collectif des Bois Noirs ne baissa jamais la garde face aux dangers liés aux radiations. 

S. HUG

mardi 16 septembre 2014

Louis Morel, ou le saut dans la modernité



(Noirétable 1835 - Lapalisse 1898)

Officier académique

Maire de Lapalisse de 1878 à 1892

Membre de la Commission municipale en septembre 1870

Conseiller municipal de 1871 à 1877



Cet homme des montagnes du Haut-Forez fut le véritable promoteur lapalissois de l'esprit de progrès qui caractérisa le XIXe siècle. En faisant le choix de la vapeur, en cherchant inlassablement à transformer le visage de sa ville d'adoption et en créant la première société mutuelle, Louis Morel peut être considéré à juste titre comme l'inventeur du XXe siècle lapalissois.
Né à Noirétable (Loire), mais ayant grandi à Thiers (Puy-de-Dôme) où ses parents tenaient une épicerie-droguerie, Georges-Louis-Sébastien Morel s'installa à Lapalisse en 1865, à l'occasion de son mariage avec Anne Aufrère, fille de Simon Aufrère, à la fois teinturier, négociant en tissus et propriétaire de quelques métiers à tisser des cotonnades. Profitant de l'arrivée du chemin de fer (1856-1858) qui facilitait désormais l'approvisionnement en coton, le tissage s'était en effet rapidement développé à Lapalisse, importante place d'échanges agricoles. Peu après 1865, Louis Morel et Simon Aufrère créèrent, Place du Moulin, un atelier de tissages de droguet (étoffe de coton plutôt grossière dont la résistance s'accommodait justement avec la dureté des travaux des champs) dont les métiers étaient mus par la vapeur.
Profitant de la faillite et de la disparition du minotier, manieur d'argent, Emile Dereure (1834-1874), propriétaire du Moulin de la Ville, Louis Morel et Simon Aufrère rachetèrent l'édifice et relancèrent la production. Ainsi, en l'espace de moins de dix ans, la famille Morel-Aufrère réussit à constituer, au pied du château, un "enclos industriel" réunissant une minoterie de belle taille et une filature de cotonnades renommée.
La carrière politique de Louis Morel débuta en septembre 1870 à l'occasion de la chute de l'Empire. Il fit alors parti de la Commission municipale, choisie par le nouveau pouvoir, et ne regroupant que des Républicains (Emile Dereure, minotier, Felix Lavenat, chapelier et Claude Lefaucheur, fils de la receveuse des Postes, deux fois transporté en Algérie en 1852 et 1858, puis placé sous résidence surveillée à La Pacaudière). Élu conseiller municipal en 1871, Louis Morel devint alors l'un des pivots de la vie communale.
Le Docteur Meilheurat (1804-1884), un modèle de longévité politique, occupait la Mairie et le siège de Conseiller général du canton depuis 1834. Ayant traversé les dernières années de la Restauration, la Monarchie de Juillet, la Deuxième République et le Second Empire, Pierre-Antoine Meilheurat conserva son poste de maire après septembre 1870, mais son pouvoir local commençait à être sérieusement écorné par les Républicains locaux. Le coup de grâce fut porté en novembre 1877 lorsque, après l'écrasante victoire des Républicains aux Législatives, le Préfet de l'Allier démit le Docteur Meilheurat, jugé trop conservateur, de ses fonctions de maire. Désormais, plus rien ne pouvait plus empêcher Louis Morel de s'installer à la Mairie à la tête d'un Conseil municipal majoritairement républicain. Ce fut chose faite en janvier 1878.
Immédiatement après son élection, Louis Morel mit tout en oeuvre pour éveiller Lapalisse au progrès du siècle. En 1881, un abattoir et une usine à gaz furent inaugurés au quartier du Petit-Paris. En 1882, les premiers essais de macadamisation des rues sont effectués, en 1887, une halle métallique est édifiée sur la place du Marché, enfin, en 1888, des quais sont inaugurés sur la rive gauche de la Besbre en amont du pont. Dans un tout autre domaine, Louis Morel rattacha Lapalisse à l'élan mutualiste qui se développait alors en France en créant, en 1892, La Prévoyante, la première société de secours mutuels de la ville. Il en demeura Président jusqu'à sa mort en 1898.
Durant ses quinze années de mandat, Louis Morel put compter sur quelques hommes précieux : Felix Lavenat (1839-1909), adjoint à partir de 1878, Louis Méténier (1847-1892), Eugène Montagnier (1847-1910), adjoint à partir de 1888,le docteur Jacques Laborde (1834-1909), conseiller municipal et conseiller général du canton de Lapalisse de 1882 à 1885, Claude Berthelot (1859-1931), adjoint à partir de 1890. Lors de chaque crise politique, cette garde rapprochée fit bloc. Démissionnaire une première fois en mai 1882, la Mairie aurait dû revenir à Jacques Laborde, mais ce dernier refusa cet honneur pour éviter de tomber dans la spirale du cumul des mandats. Finalement, la place de maire échue temporairement au notaire Méténier. De retour en juillet 1883, Louis Morel démissionna une seconde fois en avril 1885. Cette fois-ci, il fut remplacé par Felix Lavenat jusqu'en juillet 1886. Passé 1892, date à laquelle Louis Morel prit du recul par rapport à la vie municipale, ce fut Eugène Montagnier, négociant en vins, qui domina la scène politique lapalissoise et "hérita" de la Mairie.


S. HUG

dimanche 7 septembre 2014

Jean Parillaud, maître d'école

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Jusqu’au début des années 1960 l’instituteur occupa une place centrale dans la société française. Héritier des Hussards noirs de la IIIe République, il était à la fois porteur de la morale républicaine et promoteur du progrès au sens le plus large du terme. Personne écoutée, auprès de qui on n’hésitait pas à prendre conseil, l’instituteur régnait sur l’école communale, maison commune où étaient dispensés des savoirs partagés par toute une Nation qui croyait encore en son destin. De tous les instituteurs lapalissois de l’après-guerre, Jean Parillaud fut sans doute celui qui marqua le plus de son empreinte l’école de l’avenue de la Gare.
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Jean Parillaud naquit à Courçais, près de Montluçon, en 1907 dans une famille de métayers qui exploitaient des terres pour le compte du baron de Courçais. En 1915, son père, François, enrôlé dans le 5ème Régiment d’Infanterie succomba à l’Hôpital militaire de Compiègne des suites d’une infection contractée sur le Front. Les cinq enfants Parillaud furent déclarés pupilles de la Nation en 1919. Jean Parillaud, l’aîné de la fratrie, fut alors poussé dans les études et entra en 1923 à l’École Normale d’Instituteurs de Moulins d’où il sortit, trois ans plus tard, armé de son Certificat d’Aptitude Professionnelle. Après avoir accompli ses obligations militaires, Jean Parillaud fut nommé en 1928 au Cours Complémentaire de Varennes-sur-Allier.
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Jean Parillaud lors de son service militaire en 1928
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Il épousa l’année suivante une jeune institutrice, Odette Ursat (1907-2000), fille d’un Directeur d’École de Vichy. Après dix années passées à Varennes-sur-Allier, le couple Parillaud fut nommé à Lapalisse afin de redorer le blason du Cours complémentaire de notre ville qui était encore à l’époque sous-préfecture.
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Jean Parillaud avec le Cours complémentaire de Varennes-sur-Allier en 1937
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Plutôt croyant, Jean Parillaud demeura attaché toute sa vie aux valeurs de la gauche socialiste. Il adhéra en 1926 au Syndicat national (CGT). En 1931, il devint membre du conseil syndical de la section départementale du SN puis du Syndicat national des instituteurs après 1935. Secrétaire général de la section de 1935 à 1937, puis secrétaire général-adjoint de 1937 à 1939, il fut délégué au comité consultatif. En 1936-1937, il collabora à L’École libératrice dans la partie pédagogique pour la rubrique « géométrie ». Gréviste avec son épouse le 12 février 1934, il approuva l’évolution vers le Front populaire sans toutefois adhérer à un parti politique ou à un comité antifasciste. Jean Parillaud et son épouse accueillirent également dans les salles de classe lapalissoises les adeptes des Auberges de Jeunesse. 

mardi 26 août 2014

In Mémoriam, l'abbé Dufour vient de nous quitter



Né en 1938, Jean Dufour avait célébré en juin dernier les 50 ans de son sacerdoce, puisqu'il avait été ordonné prêtre le 30 mars 1964 à Dompierre-sur-Besbre. La même année, il devint professeur au Petit Séminaire de Moulins, avant de rejoindre en 1969, le secteur pastoral de Lapalisse/Le Mayet-de-Montagne en tant que prêtre et aumônier du collège de Lapalisse. Proche de la jeunesse, il forma pendant près de vingt ans avec l'abbé Déret un duo complémentaire qui marqua l'esprit de tous les paroissiens lapalissois qui les connurent. 

Le 2 juin 1985, il fut nommé curé des paroisses de Saint Rémy en Rollat, Vendat, Cognat-Lyonne, Espinasse-Vozelle, puis ajouta à sa charge en 1988, celle de curé de Saint-Didier-la-Forêt et en 1989, celle de curé de Charmeil.
Le 22 avril 1994, il reçut la nomination « curé in solidum » de la paroisse de Saint-Pourçain-sur-Sioule et modérateur de l’équipe sacerdotale puis en septembre responsable du secteur de Saint-Pourçain-sur-Sioule. 

S. HUG

mercredi 13 août 2014

Graines de Parigots

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Pendant plusieurs décennies, il exista un lien fort entre le 18eme arrondissement de Paris et le Pays de Lapalisse. En effet, chaque été, des années 1920 à la fin des années 1960, quelques dizaines de petits parisiens venaient passer l'été dans les campagnes lapalissoises. Financés et organisés par la Caisse des Ecoles du XVIIIe arrondissement, ces vacances bourbonnaises, destinées à oxygéner la jeunesse des quartiers populaires de la Capitale, avaient été soutenues par le député de l'Allier, Lucien Lamoureux.

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Rare photographie d'un départ des enfants du 18e arrondissement pour Lapalisse depuis la gare de Lyon dans les années 30.

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S. HUG


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lundi 28 juillet 2014

Une famille de peintres-restaurateurs lapalissois : les Mazzia

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Antonio Mazzia (1829-1903), d'origine piémontaise, découvrit la France en 1871 en participant à l'expédition des volontaires de Garibaldi venue soutenir la jeune République face à l'invasion prussienne. De retour en Italie, il se maria avec Maria Molino (1840-1911) et décida de repartir pour la France. Son fils, Louis Mazzia (1872-1911), fréquenta l'Ecole des Beaux-Arts de Paris ainsi que l'Académie Albertino de Turin et se spécialisa rapidement dans la restauration des décors intérieurs des églises. Louis Mazzia restaura en particulier les fresques de l'église d'Isserpent (décors aujourd'hui disparus) et celles de Nizerolles. L'activité familiale fut poursuivie par le fils de Louis, Jean-Guy (1903-1975) qui connut également un succès local en tant que peintre de scènes de la vie courante. 




Saint Michel terrassant le dragon, détails des fresques exécutées par Louis Mazzia dans l'église de Chavroches (clichés aimablement communiqués par M. Michel Valette, adjoint au Maire de la commune)

La plus belle réussite de l'entreprise Mazzia : la restauration des fresques de Notre-Dame de Beaurevers (Savoie) - milieu du XVIIIe siècle - chantier réalisé en 1930.


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S. HUG

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vendredi 18 juillet 2014

Un siècle de marchés à Lapalisse





























Photo 1 : l'ancienne halle métallique, photo 2 : le marché vers 1910, photo 3 : le marché dans les années 1930, photo 4 : le marché dans les années 1970, photo 5 : jeudi 14 février 2008...













Le marché de Lapalisse, se tenant chaque jeudi matin sur la place Leclerc, est une véritable "institution" sociale. Ce rendez-vous commercial constitue le dernier lien, de plus en plus ténu, entre notre ville et ses campagnes.


Pendant plus d'un siècle, une halle métallique trôna au milieu de la place Leclerc. Edifié en 1895-1896, ce marché couvert fut agrandit en 1902. Devenant de la sorte le plus grand espace couvert de la petite sous-préfecture, cette construction fut plusieurs fois réquisitionnée entre les années 1900 et les années 1930 pour abriter les grands banquets et les joyeuses agapes donnés à l'occasion des festivals de Musique, des Concours et expositions agricoles, des fêtes de la jeunesse et autres inaugurations. Incendié le 21 mars 1943 par des membres de la résistance locale qui visaient les réserves de fourrage de la Kommandantur, notre marché couvert ne fut remis en état qu'en 1955. A partir de l'automne 2005, la place Leclerc se trouva au centre du plan de revitalisation du tissu urbain lapalissois lancé par le maire de l'époque, Bernard Le Provost. Démonté fin septembre 2005, quelques éléments de notre marché couvert furent intégrés dans le prolongement du passage Marache. Après deux ans et demi "d'exil" sur la place Jean-Moulin, le marché hebdomadaire de Lapalisse réinvestit la place Leclerc début février 2008.

S. HUG

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mercredi 2 juillet 2014

Les Diables Rouges au coeur de Lapalisse (1940-1942)

La Débâcle fut sans nul doute la crise la plus fulgurante et la plus complète que notre pays connut au cours de ces cent dernières années. En quelques jours, au-delà d'une défaite militaire sans appel, ce fut, pêle-mêle, un ordre politique qui s'écroula, une nation meurtrie, une économie nationale qui fut chamboulée et surtout des dizaines de milliers de français jetés sur les routes. Le caractère propre de la Débâcle réside également dans son impact global à l'échelle du territoire national. En effet, bien peu de régions échappèrent à ces vagues déferlantes privées de tout repère. Ainsi, en quelques jours, plusieurs dizaines de familles originaires du Nord de la Loire, dont beaucoup de familles juives, trouvèrent refuge dans notre ville. Et puis, il y eut surtout l'arrivée, dès la mi-juin, d'unités du 152e Régiment d'Infanterie qui, de repli en repli, prirent leurs quartiers à Montplaisir sous les ordres du Commandant Colliou. Jouissant immédiatement d'une réelle et franche popularité parmi la population locale, les Diables Rouges du "15-2" devinrent très vite la fierté de notre ville, réhaussant toutes les cérémonies officielles. Dissout en novembre 1942, le 152e Régiment d'Infanterie fut reconstitué dans la clandestinité sous l'action du Commandant Colliou, devenu le Colonel Roussel des maquisards. 




Cette série de quatre clichés non datés nous a été aimablement communiquée par M. Yvon Colliou, fils du Général de division Colliou. Sur la photo du bas, on reconnaît au centre le Commandant Colliou remettant le fanion des Diables Rouges au Maire de l'époque, M. Rousset. Entre les deux, au second plan, prend place Gilbert Barthelot, adjoint au Maire et industriel lapalissois. 

jeudi 22 mai 2014

L'eau minérale qui charriait.

Au lieu-dit Charrier, sur la commune de Laprugne, au coeur de la Montagne bourbonnaise, jaillit la Bouna Font (la bonne fontaine) qui fut exploitée dès 1928 par la Société des Mines de cuivre de Charrier afin, tout d'abord, de fournir de l'eau potable à ses ouvriers, puis, à partir de 1933, de la commercialiser dans toute la France. Rachetée en 1959 par le groupe Perrier, cette eau de source connut un véritable boom au tout début des années 1960 à la faveur de campagnes publicitaires bien senties. A cette époque, Brigitte Bardot était mariée avec l'acteur Jacques Charrier. Toute la France savait que le couple était en train de se déchirer. L'affichage du slogan "bébé aime Charrier" (formule parfois suivie sur certaines affiches par un point d'interrogation) provoqua la colère de l'égèrie du cinéma français qui intenta un procès à la fois à l'agence de publicité et au propriétaire de l'eau de Charrier. Défendus par l'immense Edgar Faure, ces derniers remportèrent la joute judiciaire...


Employant jusqu'à 160 personnes durant les années 1960 et commercialisant treize millions de bouteilles, la source Charrier tomba peu à peu dans l'oubli. Rachetée par la Société des Eaux minérales du Bassin de Vichy, son exploitation cessa définitivement en 1998. 

S. HUG

mercredi 7 mai 2014

Un fusillé du Mont-Valérien inhumé à Lapalisse en 1947

Né le 10 décembre 1914 à Nérondes (Cher), fils d'un gendarme, Lucien Vallet s’engagea dans l’armée de l’air et devint sous-officier de carrière au 3e Bataillon de l’Air à Villacoublay. Il démissionne en février 1941 et un mois plus tard intégre le Service des cartes d’alimentation de la Mairie de Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), habita à l’hôtel du 86 bis Rue de Paris. Il quitta son emploi en mai.
Il était en relation avec Amédée Pautard, membre du réseau de renseignement Alliance qui travaillait pour l’Intelligence service (IS). Lucien Vallet lui donna des plans et des documents concernant l’activité des usines de la région parisienne qui travaillaient pour les Allemands. 
Il fut arrêté le 3 novembre 1941 par des inspecteurs des Renseignements généraux de la préfecture de police.
Il comparut le 4 novembre 1942 devant un Tribunal militaire allemand, condamné à mort pour espionnage, il fut fusillé le 30 novembre 1942. Porté en terre au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), le corps de Lucien Vallet fut restitué à sa famille le 9 octobre 1947 et inhumé à Lapalisse, où résidaient alors ses parents, le 30 novembre 1947. 

S. HUG

mardi 6 mai 2014

Une dynastie de négociants en vins : les Roussel

(Remerciements à M. hervé Debressy)

Les Roussel étaient à l'origine des laboureurs de Dallet, commune située au bord de l'Allier à quelques kilomètres d'Issoire. Au cours de la décennie 1860, Jean Roussel (1839-1928), [personnage assis le plus à droite au premier rang de cette photo de 1911], vint s'installer à Lapalisse, rue Nationale, comme négociant en vins. Cette trajectoire peut sembler a priori biaisée. Cependant, il convient de Rappeler ici au passage que le port fluvial de Dallet fut longtemps réputé pour le commerce de ses vins. Devenu l'un des négociants les plus en vue de notre ville (le "vin de Roussel" commençait à abreuver les campagnes environnantes), Jean Roussel siégea au conseil municipal de Lapalisse entre 1873 et 1888. Son fils, Charles (1865-1933), [troisième personnage à droite, rang du haut] reprit l'affaire, siégea à son tour au conseil municipal entre 1919 et 1925 et fut Président de l'Union musicale entre 1926 et 1933. Enfin, la troisième génération des Roussel fut représentée en la personne de Philippe Roussel (1896-1968) [deuxième personnage à droite, rang du haut] qui tint son commerce jusqu'au début des années 1960.


S. HUG

mercredi 30 avril 2014

Mémoire campanaire (les inscriptions des premières cloches lapalissoises)

Après vous avoir présenté l'aspect architectural de la première église lapalissoise construite au cours des années 1820, après vous avoir parlé de l'importance des cloches dans la France d'autrefois à l'occasion de la bénédiction de celles d'Arfeuilles en 1919, voici trois relevés épigraphiques d'une grande rareté : il s'agit des inscriptions que portaient chacune des trois cloches de cette première église lapalissoise. Ces relevés ont été collationnés par Jean-Baptiste Conny, bibliothècaire et érudit moulinois, au milieu du XIXe siècle (Ms 91 - Bibliothèque de Moulins). 




S. HUG



mercredi 23 avril 2014

Barbizon-sur-Aumance, ou lorsque Henri Harpignies peignait la région d'Hérisson

 
Issu d'une famille d'industriels et d'administrateurs de forges de la région valenciennoise, Henri Harpignies (1819-1916) fut dans un premier destiné à prendre la succession paternelle. A force de ténacité, Henri Harpignies finit par convaincre son entourage familial que sa vie serait dévolue à la pratique artistique. Après avoir fréquenté le cours de Jean Achard et le traditionnel voyage d'études en Italie, Harpignies se rapprocha du naturalisme et de la fameuse Ecole de Barbizon animée par Corot. Jouissant déjà d'une belle renommée, Harpignies vint en Bourbonnais pour la première fois en 1869 pour donner des leçons de dessin et de peinture à la jeune Jeanne Rongier, fille du fermier général des terres du Duc de Morny qui résidait au château du Montais (Le Brethon). La legende dorée raconte que ce fut au cours d'une partie de chasse que le peintre, égaré, découvrit la vallée de l'Aumance, l'église de Chateloy, les ruines du château d'Herisson, le château du Creux et celui de La Roche-Othon. Tombé sous le charme de ces lieux, Harpignies décida de s'installer à Hérisson et d'y louer une maison. L'été suivant, en pleine guerre franco-prussienne, son habitude d'arpenter la campagne, chevalet sous le bras, lui valut d'éveiller les soupçons des paysans du cru qui voyaient volontiers en lui un espion à la solde du roi de Prusse. Au fil des étés, Henri Harpignies attira des amis peintres en Bourbonnais qui prirent l'habitude de séjourner à l'hôtel-restaurant de Charles Ville à Hérisson. Ce groupes d'amis fut à l'origine de l'Ecole de l'Aumance regroupant des aquareliistes comme Louis Dutasta, Fernand Combes, Lucien Pénat, le docteur Charvot, Louis Grégoire, Edouard Margottet, Sylvestre Milanolo ou Pierre Leprat. Au cours de l'été 1878, une brouille éclata entre le Comité des expositions de Moulins et le peintre au sujet de l'acquisition promise d'un tableau. Peu de temps après, l'achat contrarié de la demeure où il résidait depuis près de huit ans précipita le départ définitif de l'artiste. 

Portrait d'Henri Harpignies (Musée de Valenciennes)

Hôtel-restaurant le "Charles Ville" à Hérisson, berceau de l'Ecole de l'Aumance
Vue du château d'Hérisson (Musée de Valenciennes)
La vallée de l'Aumance (Musée de Valenciennes)
Surnommé le "Michel Ange des Arbres" par Anatole France, Harpignies accordait une force structurelle primordiale aux tronc, souvent sinueux, et aux ramées tourmentées.
Le vieux noyer, Souvenirs de l'Allier (Musée de Valenciennes)

Les bords de l'Aumance (Musée de Valenciennes)

S. HUG
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vendredi 11 avril 2014

Aux origines du Parc floral de Lapalisse : les Grandes Pépinières du Centre.

L'aménagement du jardin public de Lapalisse en 1937-1938 fut sans conteste le projet le plus abouti des Grandes Pépinières du Centre dirigées à l'époque par Martial et Louis Faure-Laurent. Héritiers d'une entreprise horticole fondée en 1880 par leur père, Jean-Baptiste Faure-Laurent, ces deux entrepreneurs furent les premiers à introduire en France l'utilisation du béton armé dans l'art des jardins. 


Les Grandes Pépinières du Centre occupaient un vaste espace de 7 hectares situés Faubourg de Paris, au nord de Limoges. 
Martial Faure-Laurent, architecte-paysagiste de renom, formé à l'Ecole Nationale d'Horticulture de Versailles, dessina les plans du jardin public de Lapalisse. (photo des participants du Congrès des Rosieristes de 1925 tenu à Limoges - collection particulière de l'auteur).

Aménagé en 1925, par l'entreprise Faure-Laurent, le parc du château des Vaseix à Verneuil-sur-Vienne préfigure l'équilibre du Parc floral de Lapalisse : alliance entre jardin à la française et jardin à l'anglaise, utilisation raisonnée et aérée de portiques en béton armé. 
S. HUG

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vendredi 4 avril 2014

Une curiosité méconnue : le chemin de croix du Puy du Roc (Châtel-Montagne)




Châtel-Montagne possède une curiosité. En 1894, treize croix en bois furent plantées le long d'un sentier menant au sommet du Puy du Roc (637 m) où avait déjà été dressé, à la suite d'une mission, un cruxifix en fonte, quatorzième et dernière station d'un original lieu de culte en plein air. Pour découvrir cet ensemble trop méconnu, partez de la place de l'église, rejoingnez la D 25, à l'angle d'une maison à tourelle, tournez à droite : le petit sentier vous ménera au Puy du Roc (un quart d'heure à un rythme modéré). 

S. HUG

samedi 29 mars 2014

Jean Bélisaire Moreau (1828-1899), architecte de l'église de Lapalisse

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Edifiée entre 1895 et 1897, l'église Saint-Jean-Baptiste de Lapalisse doit son architecture néo-romane à Jean-Bélisaire Moreau
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Jean-Bélisaire Moreau débuta sa carrière d'architecte en 1852 par la restauration du château de Saint-Aignan dans le Loir-et-Cher. En 1854, il fut nommé inspecteur des travaux d'agrandissement de la cathédrale de Moulins. Travaillant de concert avec Viollet-le-Duc, J-B Moreau acquit une belle renommée dans tout le centre de la France. Il restaura plusieurs châteaux du département de l'Allier dont ceux d'Avrilly, de Busset et de Lapalisse où, entre 1875 et 1895, il travailla sur l'architecture de la Tour Marquise, dota la chapelle d'une flèche et édifia une porterie néo-gothique à l'entrée du parc. J-B Moreau dessina également les plans des châteaux bourbonnais de Contresol, des Gouttes, de Chazeuil, de Dreuille, d'Agouges, des Plantais, de Paray-le-Frésil... En 1879, il fut enfin nommé inspecteur des travaux diocésains de Moulins et présida ainsi jusqu'à la fin de sa vie à la construction de trente-huit églises dont celles de Lapalisse, du Mayet-de-Montagne, de Montvicq, de Laprugne...

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Buste de Jean-Bélisaire Moreau
(cimetière de Paris à Moulins - cliché Philippe Landru)



Tombe de Jean-Bélisaire Moreau au cimetière de Paris à Moulins


(cliché Philippe Landru)


A consulter : le site de Philippe Landru sur les cimetières de France et d'ailleurs


S. HUG

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