dimanche 30 août 2015

Collection Visages du Bourbonnais : Léon Côte, historien de la Montagne bourbonnaise

Le Chanoine Côte en compagnie d'Emile Fradin
devant l'entrée du petit musée de Glozel
Fils d'un tailleur du Mayet-de-Montagne, Léon Côte naquit le 27 janvier 1888. Elève au Petit Séminaire de Rétay en 1900, puis au Grand Séminaire de Moulins en 1904, il fut ordonné prêtre le 29 juin 1912. Il fut tout d'abord vicaire à Ebreuil, puis à Dompierre-sur-Besbre. Mobilisé en 1914, l'abbé Côte fut fait prisonnier jusqu'en 1919. Nommé professeur de Lettres à l'Institution du Sacré-Coeur de Moulins en 1920, il demeura dans cet établissement jusqu'en 1939. Nommé curé de Commentry, il prit en charge la paroisse Saint-Louis de Vichy le 4 octobre 1941 et fut nommé Chanoine honoraire. Il eut à cette époque comme paroissien, le Maréchal Pétain. Le ChanoineCôte resta à Vichy jusqu'en 1963, année de sa retraite. 
A partir des années 40, le Chanoine Côte construisit pas à pas une oeuvre historique tout à fait remarquable. En 1942, il soutint à Clermont-Ferrand devant la Faculté ds Lettres de Strasbourg repliée dans cette ville, une thèse sur Le romantisme en province, Achille Allier, historien, conteur, imagier bourbonnais, puis une thèse complémentaire consacrée à L'histoire du prieuré clusnisien de Souvigny. En 1958, il publia notamment En Montagne bourbonnaise au bon vieux temps, chef d'oeuvre régionaliste. Beau-frère d'Emile Guillaumin, découvreur deGlozel, il consacra également une partie de ses écrits à la défense de l'authenticité de ce site archéologique. Le chanoine Côte s'éteignit à Vichy le 10 novembre 1966. 

S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com


samedi 29 août 2015

Une photo à la Une : le Caillou de Monplaisir




Erigé au début des années 1960, le monument en l'honneur du 152 RI était originellement placé, comme nous pouvons le voir sur ce cliché, à l'entrée de la place Jean-Bécaud. Il ne fut déplacé de l'autre côté de la Nationale 7 qu'au milieu des années 1980. La présence de ce monument apporta du coup un nouveau surnom au quartier de Monplaisir/La Petite Gare : celui du "Caillou". Si le toponyme "Montplaisir" (ou Monplaisir) apparaît au début du XIXe siècle dans les actes notariés, l'appelation de "La Petite Gare" ne devint courante qu'à la Belle Epoque, après l'ouverture de la station de Lapalisse-Ville sur la ligne de chemin de fer économique Dompierre-Le Mayet (voir l'histoire du Tacot). Alors que les Lapalissois continuent très fréquemment à parler de La Petite Gare et de Monplaisir, bien peu parlent encore du "Caillou".
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S. HUG

lundi 17 août 2015

La République en Paix (Laprugne)

L'un des monuments aux Morts les plus originaux du département de l'Allier se situe à Laprugne. Erigé en 1924 sur des dessins de l'architecte moulinois Mitton, il représente une Marianne coiffée d'un bonnet phrygien, tenant d'une main un rameau de laurier et de l'autre une épée pointée vers le sol, symbole de paix et de recueillement. 

Le monument dans les années 1950

Le monument aujourd'hui

La force de la République recueillie

mercredi 5 août 2015

Joseph Décoret (1862-1899), fondateur de Ferryville (Tunisie)


Portrait de Jacques Décoret,in, Maurice Sarrazin, 
      Les Bourbonnais célèbres et remaquables, 
Tome I, Editions des Cahiers bourbonnais, 2009
Joseph Décoret naquit à Lapalisse le 28 octobre 1862, fils de Gilbert Décoret, secrétaire de la Sous-Préfecture. En 1897, alors qu'il réside à Tunis et qu'il y administre différentes compagnies et sociétés commerciales (dont la Société Immobilière Nord-Africaine), Joseph Décoret a vent d'un projet de construction d'arsenal par la Marine française entre les lacs d'Ichteul et de Bizerte. Se rendant sur le site du projet, entre Tindja et le marabout de Sidi-Abdallah, il décide d'acheter 600 hectares de terre juste avant que l'Etat ne s'en porte acquéreur. Le but de Décoret est clairement d'y créer une ville nouvelle au nom de la Société Immobilière Nord-Africaine. Ayant cédé à la Marine de quoi construire l'Arsenal (200 hectares), Décoret entreprend immédiatement, en accord avec les Travaux Publics, de tracer le plan de la cité, de lotir les terres et de les mettre en vente. 
Plan de Ferryville
Site de Ferryville, entre mer et collines.


Vue générale de Ferryville peu avant 1910

Mais, emporté par une fièvre, il meurt brutalement à 36 ans en août 1899. Peu de temps après la disparition de Décoret, le Résident Général donna le nom de Ferryville à la nouvelle localité qui comptait déjà 5 000 habitants en 1900. L'Arsenal devint peu à peu le plus important d'Afrique et Ferryville prit l'aspect d'une ville comospolite où se cotoyaient Tunisiens, Français, Maltais, Espagnols et une forte communauté italienne. En 1957, à l'heure de l'Indépendance, Ferryville forte de 30 000 habitants,  fut rebaptisée Menzel Bourguiba. Joseph Décoret  repose au cimetière des Bartins à Vichy dans le caveau familial.  

S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com