samedi 2 décembre 2017

Chronique du haut de la Palissade : le Conseil communautaire doit mettre un terme à la gabegie en 3D

Après la défense à reculons du défunt LPA Antoine-Brun, après la construction sur un sol pollué de la Maison de Santé, après avoir fait des Embouteillages une panacée touristique dont les retombées se font encore attendre, on aurait pu croire que le Spectacle Son et Lumières constitue enfin un point positif à mettre au crédit de la triste équipe municipale lapalissoise. Malheureusement, le compte n'y est toujours pas et le déficit d'exploitation du spectacle rend, tôt ou tard, caduque cet outil de promotion touristique. Mais il y a pire... Présenté comme un modèle de développement, le Fab Lab lapalissois, inauguré il y a quelques mois, s'avère lui aussi être un réel fiasco économique : il coûte beaucoup plus d'argent qu'il n'en rapporte. La volonté d'attirer des populations nouvelles à Lapalisse n'a eu aucun effet concret. Toute la stratégie est à revoir. La Mentagne a beau remplir ses colonnes d'articles dithyrambiques au sujet du Fab Lab, ce lieu est devenu un espace récréatif pour les chères petits têtes blondes locales. Par devoir de transparence et de vérité, le Conseil communautaire doit instamment se saisir de ces dossiers et poser la question de la rentabilité économique des animations touristiques et ainsi que celle du Fablab. Le Pays de Lapalisse se referme dangereusement sur lui-même, seuls les porte-monnaie des contribuables sont appelés à s'ouvrir de plus en plus...

HUGSTEPHANE@aol.com

S. HUG

mardi 14 novembre 2017

Une vision romantique de La Palisse au début du XIXe siècle

Gravure de Charpentier du premier tiers du XIXe siècle qui au-delà du style volontiers romantique propre à cette époque, nous offre un panorama assez précis des moulins et de  l'entrée du quartier haut de la ville. La plupart des détails architecturaux sont confirmés par des actes notariés (couverture des bâtiments en tuile ronde, balcon en bois, bief et roues à eau, anciennes boucheries seigneuriales à gauche du pont montées sur pilotis). On remarquera également qu'à cette époque la chapelle du château ne possédait pas encore de flèche néo-gothique, élevée seulement dans les années 1870.

samedi 11 novembre 2017

Naissance de la course à pied à Lapalisse

Les premières sociétés à caractère sportif furent crées à Lapalisse dans les années 1880-1890. Il s'agissait d'une société de Tir animée par l'armurier local Chatel et de La Patriote, une société de gymnastique animée par Paul Bonamour du Tartre, percepteur des Contributions Indirectes, ancien Saint-Cyrien. Mais la véritable naissance de l'esprit de compétition remonte à la Belle époque, entretenu par la lecture assidue des quotidiens et des illustrés d'alors. 

Voici le plus ancien témoignage retrouvé évoquant une course à pied dans notre ville (Le Républicain de Lapalisse, 5 mars 1905)


Dans le bulletin d'informations de l'AAL "spécial cinquantenaire", Joseph Liard, ancien jour et Président du club revenait sur la pratique de la course à pied à Lapalisse au tout début des années 1920 : "L'athlétisme y avait également droit de citer et les séances d'entraînement étaient assez fréquentées. La société ne possédait pas de terrain aménagé pour les courses à pied et celles-ci avaient lieu le plus souvent sur la route nationale où les bornes kilométriques servaient à repérer la distance à parcourir. Plusieurs réunions locales furent organisées qui obtinrent un joli succès. Parmi les As de l'époque, il convient de citer : Raymond Chabanne, Claudius Papon pour le 100 mètres, J.M Papon, Doriat, Riboulin pour le 400 mètres, quant aux courses de fond qui consistaient en un circuit Lapalisse-Saint-Prix et le retour par la route du Breuil, les meilleurs coureurs étaient Bardet, Driffort, Geneste. Quant aux concours, sauts, lancers etc... ils étaient un peu délaissés." 

Cependant, l'esprit multisports de l'AAL s'éteignit peu à peu : la pratique du rugby s'arrêta en 1922, ouvrant le long règne du football. La course à pied devint alors un entraînement complémentaire, pratiqué au gré des humeurs et de la forme physique des protagonistes. Faute d'un engouement local et d'installations adéquates , la pratique de l'athlétisme fut cantonné au rôle d'éveil scolaire. Il fallut attendre la fin des années 1960 et le début des années 1970 pour quelques audacieux se lancent, sous les regards médusés de la population, dans le cross-country. 

S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

jeudi 26 octobre 2017

Mémoires d'exode

Partir par ses propres moyens : fiche de police remplie à l'Hôtel de l'Ecu par une famille juive luxembourgeoise en exil 
 
 
Entre septembre 1939 et juillet 1940, Lapalisse accueillit pour quelques heures, quelques jours ou parfois même quelques mois, des dizaines et des dizaines de personnes fuyant la menace de la guerre puis la réalité des combats. A ces déplacés, s'ajoutèrent également des colonnes entières de militaires pris dans le tourbillon de la Débâcle, dont la plus célèbre fut la 3eme Compagnie du 152e RI, les fameux Diables Rouges.. L'accueil de ces populations souvent "déboussolées" fut un véritable casse-tête pour la Municipalité de l'époque qui fit face à cet afflux avec beaucoup d'humanité. Un local, situé sur l'île Saint-Jean, tout contre le pont, fut ouvert dès septembre 1939 par le Comité local de la Croix-Rouge afin d'offrir des boissons, des vivres et des vêtements de rechange à ceux qui transitaient par la Route Nationale. 
Louis Segaud, ancien menuisier lapalissois, raconta, bien plus tard cette époque dans une chronique qu'il tint dans les colonnes du Courrier de la Besbre au début des années 1980 : "Après la Débâcle et l'exode de juin 1940, Lapalisse était surpeuplée : par des réfugiés des régions du Nord et de l'Est, par différentes organisations : Chantiers de Jeunesse, Compagnons, les Gardes mobiles, l'école des Cadres de la Jeunesse installée au château, le dépôt des subsistances. Bientôt ce sera un détachement du 15-2, caserné dans des baraquements à la Petite-Gare jusqu'en novembre 1942 et les gardes-voies à partir de mars 43. Chacun faisait face dans des conditions difficiles mais avec bonne volonté, la consternation de la défaite avait pour un temps rapproché les habitants. Les réfugiés furent très bien accueillis dans notre canton (...) Le détachement de gardes-voies  l'uniforme bleu foncé et à la casquette à longue visière était cantonné place du Marché sous les ordres du Commandant Roubis qui sera incarcéré à la prison de la Mal-Coiffée le 30 juin 1944. Ces gardes-voies étaient renforcés la nuit par des requis pris dans la population entre 18 et 65 ans. Certains volontaires se manifestèrent. En plus de la voie ferrée, le pont sur la Besbre était gardé nuit et jour. Tous ces emplois improductifs furent supprimés en août 1944. "
Partir en utilisant les convois mis en place par les autorités
 
 
Dans le bulletin scolaire Enfantines (octobre 1945), publication mensuelle d'Augustin Frénet, la jeune lapalissoise Georgette Favier livrait ses souvenirs les plus marquants des colonnes de réfugiés traversant sa ville natale : "J'ai vu passer des petits enfants qui étaient les pieds nus et ils avaient la rougeole. Un pauvre vieillard était fatigué et il s'endormit dans la voiture, il était nu-tête. Il y avait des bébés qui paraissaient avoir un an ou deux et qui ne marchaient pas. Ce matin, il y avait des camions à côté de chez nous, les militaires ne parlaient pas français, je ne comprenais rien de ce qu'ils disaient. Ma grand'mère ne pouvait pas prendre de l'eau à la fontaine , car ils étaient en train de se débarbouiller la figure et les mains. On ne ouvait presque pas passer.

S. HUG
 

samedi 7 octobre 2017

Dernière minute : qui va payer l'addition ?


Cette semaine, le bilan du spectacle estival, a été présenté sous la houlette du maire de Lapalisse, rejeton esseulé de la défunte radicalie. Certes, la fréquentation fut en hausse mais pas assez pour équilibrer les comptes hors subventions européennes qui, en théorie, n'ont pas vocation à être utilisées de la sorte. Ce spectacle demeure une excellente initiative mais pour l'heure son modèle économique n'est pas viable. Qui va devoir payer l'addition ? Le contribuable local bien sûr...

S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

vendredi 8 septembre 2017

Rosières (Lapalisse)

 Jusqu'en 1617, Rosières fit partie de la seigneurie du Couldray (paroisse de Périgny). A cette date, cette terre fut érigée en fief et donnée à Michel de Prouvers, écuyer, capitaine dans le régiment de M. de Chitain. Il est à noter que les Prouvers possédaient l'intégralité de la seigneurie du Couldray depuis le milieu du XVIe siècle. En 1631, Michel de Prouvers échangea avec le seigneur de La Palice, Jean-François de la Guiche,  ce fief contre celui de la Motte-Vesset (paroisse de Tréteau). La pièce maîtresse de ce fief était constitué par un doublon moulin/maillerie plutôt en mauvais état à en croire les documents notariés. Le fief de Rosières resta dans la seigneurie de La Palice pendant un demi-siècle puis fut donné, par contrat notarié, à Catherine Mouton en échange de la prise en charge d'une dette de dix mille livres de Bernard de la Guiche sur Maître Antoine Philippe, seigneur de Lestre, secrétaire de Mgr le Duc d'Orléans. En 1711, Rosières échut par héritage à Marie Dupré, puis aux Seuillet qui le possédaient encore à la Révolution. Le moulin de Rosières appartint ensuite au cours du XIXe siècle aux Martin des Boudets (Châtel-Montagne), aux Turlin (Lapalisse) et enfin aux Dulignier (Saint-Prix).

Extrait du cadastre de 1829 (Archives départementales de l'Allier), on y distingue nettement le vieux moulin et son bief. En 1836, le meunier était un nommé Noël Gallay, puis le moulin fut exploité par la famille Goninet des années 1840 aux années 1860, la famille Rondepierre prit le relais jusqu'au début des années 1890, période à laquelle le moulin fut désaffecté.  Les ruines de ce moulin furent visibles jusqu'au milieu des années 1980 avant que le site ne soit totalement arrasé.

Souvenirs photographiques de jeux nautiques donnés sur l'étang de Rosières dans les années 1930, puis dans les années 1950.
S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

mercredi 30 août 2017

bétail hurlant

Un épisode similaire eut également lieu à Varennes-sur-Allier sous la Révolution, récupéré bien plus tard par le folklore local



Parmi les craintes de nos aïeuls figurait l'emballement du bétail et des animaux de trait. Combien de paysans furent estropiés (et le sont encore parfois aujourd'hui,) victimes d'une ruade rageuse de l'une de leurs bêtes. Pire,  le caractère taciturne d'un taureau arrive à lui seul à développer une sorte de terreur larvée qui fait craindre ses changements d'humeur. Lorsque l'orage gronde, lorsque les mouches et les taons se font plus insistants et d'un coup la bête se fait tyrannique. Les jours de foire, il n'était pas rare que la presse effraye les animaux, les transformant en un instant en bêtes furieuses capables de tout renverser sur leur passage.   
Le 12 mars 1846, Lapalisse fut le théâtre d'une peur collective née sur le foirail. "A onze heures du matin, une agitation convulsive et imprévue s'empara spontanément d'une certaine quantité de boeufs, et bientôt, la plupart des gardiens sont emportés par leurs mouvements, et plusieurs personnes qui étaient au milieu de ce groupe sont renversées, foulées aux pieds et frappées. Des cris nombreux partent, et, répétés par la foule, ils répandent un saisissement général. Cependant, l'agitation des boeufs bientôt, comprimée, permet aux personnes courageuses qui n'avaient pas cédé à la première impression de faire reconnaître que le mouvement avait cessé et leurs voix ramenèrent ceux que la peur avait éloignés. Mais alors qu'au foirail tout rentrait dans l'ordre, la terreur se répandait dans les quartiers inférieurs et le mouvement ne cessait qu'à l'extrémité de la ville. Un grand nombre de personnes s'empressent alors de renoncer aux affaires qui les avaient amenées à Lapalisse et se retirent aussitôt, emmenant avec elles leurs bestiaux qu'elles avaient conduits peu de temps avant. Pendant deux heures, les transactions sont suspendues, le foirail est déserté. Sur le pont étroit qui dessert la Route Royale, la foule compacte en obstruant le passage, ne permet qu'avec beaucoup de peine de faire traverser les bestiaux. Deux vigoureux taureaux liés au même joug, effrayés en traversant le pont par les cris qui les entourent, se reculent et s'agitent. La multitude fuit alors devant eux, mais la terreur excite encore plus les animaux. Ils se ruent alors de part et d'autre et frappent une jeune femme qui n'est retirée qu'expirante de sous leurs pieds. " (Mémorial de l'Allier du 16 mars 1846)

mercredi 9 août 2017

Le gisant de Gaucher de Passac, seigneur de La Palice

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1408, un an avant  sa mort, Gaucher de Passac, seigneur et chevalier de la Croisette et de Saint Génevin, Sénéchal du Limousin (1380), Chambellan du roi  Charles VI (1383), Chambellan et capitaine de la garde rapprochée du premier dauphin Charles (1400), se fit accorder le droit de construire sa sépulture et celle de son épouse dans l'église de l'abbaye cistercienne de La Pré (Indre)
Ce seigneur avait épousé Jeanne de Châtillon dame de La Palice, dont il eut une fille Jehanne Dame de Passac qui avait épousé Etienne de Lorris, et un fils Philippe qui sera seigneur de Villeneuve et de Morthomiers.
Gaucher de Passac fut l'un des principaux bienfaiteurs de son temps de l'abbaye de La Prée.
Gaucher de Passac, appelé aussi en Berry le grand Gaucher, en raison de sa force herculéenne renommée et de sa brillante campagne en Aragon en 1368, fut surtout connu pour avoir débarrassé en 1384-1385 le Berry, le Limousin et La Marche des brigands qui écumaient ces provinces.

S. HUG

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vendredi 4 août 2017

La Prévoyante : première société de secours mutuels de Lapalisse (1884)

Bannière de La Prévoyante (fonds de la Mutualité bourbonnaise - Moulins)



L'industrialisation bouleversa en profondeur toute la société française du XIXe siècle. La question de l'encadrement de la classe ouvrière naissante posa par exemple de nombreux problèmes tant au patronat qu'à l'Eglise, sans oublier le prolétariat lui-même. Poussés par l'exode rural, de nombreux paysans quittèrent leur village pour venir s'installer en ville, perdant au passage leurs repères sociaux les plus élémentaires : les classes laborieuses devinrent vite les fameuses classes dangereuses de la littérature bourgeoise. Si de nouvelles formes de sociabilités apparurent relativement vite (le bistrot, la fanfare, un peu plus tard, les jardins ouvriers ou les premiers cercles gymniques), il resta néanmoins à réinventer les vieilles solidarités villageoises. C'est dans cet esprit que furent créées les premières sociétés mutuelles dans les années 1840 destinées à gérer une caisse commune entretenue par les cotisations des adhérents qui cherchaient de la sorte à se prémunir contre la perte de leur salaire en cas de maladie ou d'accident du travail.

La Prévoyante, première société de secours mutuels de Lapalisse fut créée en 1884 par Louis Morel (1835-1898), maire de la ville et entrepreneur en tissage. Sur cette bannière, offerte en 1886 par François Lavenat (1839-1909), successeur temporaire de Louis Morel au poste de maire, la ruche rappelle l'entraide mutualiste, en bas, à droite, les navettes symbolisent les ouvriers tisserands de Morel, à gauche, les outils agricoles évoquent enfin l'importance du monde rural dans la vie économique de Lapalisse.
Durant la première décennie du XXe siècle, deux autres sociétés de secours mutuels furent créées dans notre ville : Les Travailleurs réunis (présidée par Auguste Coche, futur maire de 1919 à 1935) et Les Prévoyants de l'Avenir (présidée par le pharmacien Desfourniaux). Cependant, La Prévoyante demeura, jusqu'à son absorption par La Mutualité bourbonnaise dans les années 1970, la plus puissante des ces trois sociétés.
S. HUG
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lundi 31 juillet 2017

Felix de Conny, sous-préfet ultaroyaliste de La Palisse (1814-1815)

Député de 1827 à 1830, né à Moulins (Allier), le 29 mai 1786, mort à Paris, le 19 décembre 1850, il appartenait à une famille noble fixée depuis longtemps dans le Bourbonnais.

Marqué dans son enfance par l'arrestation de son père qui échappa de peu à la guillotine de la Terreurs, il vint très jeune à Paris, et se fit remarquer par son opposition au gouvernement impérial. Ayant manifesté son indignation, lors de l'exécution du duc d'Enghien, il fut arrêté et emprisonné sur ordre de Fouché ; mais Napoléon le fit remettre en liberté. En 1811, il publia deux brochures royalistes, dont l'une avait pour titre : La France vengée ou les régicides punis; l'autre combattait avec vivacité le système de la conscription militaire. Cette fois, Felix de Conny reçut l'ordre de quitter la France.

Il y revint peu de temps avant la Restauration, et entretint à Paris des relations actives avec des partisans du camp légitimiste. Au moment de l'abdication de l'Empereur, il était à Moulins; il lança aussitôt une sorte de manifeste aux habitants de la région, et prit l'initiative de l'envoi d'une députation à Louis XVIII chargée de lui demander, pour le département de l'Allier, l'autorisation de prendre le nom de "département du Bourbonnais". Nommé par la protection de la duchesse d'Angoulême, qui prenait alors les eaux de Vichy, sous-préfet de La Palisse, il appela aux armes dès qu'il connut le débarquement de « l'usurpateur », toute la population de l'arrondissement : « Aux armes ! habitants, aux armes ! écrivit-il dans sa proclamation. Bonaparte est débarqué au golfe Juan. Celui dont le sceptre de fer nous écrasa si longtemps, a osé reparaître en France ! Que la France le repousse! Il nous apporte avec la servitude la honte de l'invasion. Aux armes! habitants, aux armes! Je combattrai dans vos rangs, et si je tombais frappé du coup mortel, ne pleurez point sur ma destinée : je serai mort en défendant la liberté de mon pays. » M. de Conny multiplia ses efforts afin d'organiser la résistance. Lorsque le courrier apporta à la Palisse la nouvelle des événements du 20 mars, il le fit arrêter et coupa ainsi la ligne de communication entre Lyon et Paris; plusieurs jours s'écoulèrent, et la Palisse resta le seul point sur la route où flottait encore le drapeau blanc. Le sous-préfet ne se retira que deux heures avant l'arrivée des 6,000 hommes de troupes de ligne qui marchaient contre le duc d'Angoulême. Il réussit à échapper aux poursuites décrétées contre lui, et, dans les premiers jours de juillet, revint prendre possession de l'arrondissement au nom du roi. Jugé trop extrémiste, Félix de Conny fut destitué et se rendit à Paris où il collabora à plusieurs journaux royalistes. En 1816, il fut fait vicomte et reçut la Légion d'honneur. Sous-préfet de Gannat entre 1820 et 1824, il fut ensuite installé comme maître des requêtes au Conseil d'Etat.

Appelé à la Chambre des députés, le 24 novembre 1827, par le collège du département de l'Allier, avec 100 voix, il se montra fidèle à ses idées, siégea à l'extrême droite. Il prit une part assez active aux travaux parlementaires, et se signala plusieurs fois à la tribune. En 1830, il fut de ceux qui combattirent avec le plus de vivacité l'adresse des 221 Réformistes. Casimir Périer demanda à ce propos son rappel à l'ordre.

Réélu député, le 3 juillet 1830, par 121 voix, il fut d'avis qu'on résistât à outrance à toute tentative d'insurrection, et conseilla au ministère de faire arrêter les principaux députés de la gauche comme otages. Puis, voyant la lutte sérieusement engagée dans la rue, il demanda à combattre comme volontaire pour le maintien du trône de Charles X. Enfin, le 30, il se rendit à Saint-Cloud et pressa vainement le roi de s'emparer de la personne du duc d'Orléans : la plupart des royalistes se montraient peu disposés à payer de leur personne, et un des familiers du duc d'Angoulême dit à M. de Conny : « Mais, vous, Monsieur, qui parlez tant de combattre, nous promettez-vous la victoire ? - Non, monsieur, répliqua M. de Conny, mais je promets au prince de magnifiques funérailles. »

Après le succès de la révolution, le député de l'Allier protesta, le 7 août, contre la déchéance des Bourbon et refusa de prêter serment au nouveau régime. Il se démit, par la lettre suivante, de son mandat de député: « Paris, 21 août, «Monsieur le Président, « Dans la séance du 7 août, j'ai eu l'honneur de déclarer à la Chambre, que si le principe de la légitimité n'était point consacré, je n'avais pas le droit de participer à ses délibérations ; veuillez lui faire connaître que je refuse solennellement le serment que, dans une de ses dernières séances, la Chambre a prescrit à ses membres. Ce refus m'est commandé à la fois par mes principes politiques, par le souvenir de mes anciens serments, et par le respect que je dois au malheur. »
Dès lors, Félix de Conny fit sa plume de plus en acerbe. Ce qui lui fallut d'être arrêté  deux fois en 1831 et 1832: Dans une brochure intitulée De l'avenir de la France, Felix de Conny annonçait le retour du prétendant légitimiste, Henri V, ce qui lui valut un nouveau mandat d'arrestation. Cependant, De Conny  était parti pour l'Ecosse, d'où il fit voile pour Naples, afin de fomenter un soulèvement royaliste avec la duchesse de Berry. A partir de 1835, De Conny se lança dans la rédaction d'une imposante Histoire de la Révolution française en 8 volumes.  

S. HUG

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samedi 8 juillet 2017

François Girardeau (1844-1936), républicain ordinaire



François Girardeau naquit à Saint-Gengoux-le-royal (Saône-et-Loire) en 1844. Son père étant couvreur, à sa sortie de l'école communale, François décida de s'engager sur la voie paternelle et partit ainsi faire son "tour de France" en tant que compagnon-couvreur. François Girardeau travailla à de nombreuses reprises à Vichy dans la décennie 1860. Engagé volontaire lors de la guerre de 1870 en tant que franc-tireur, François Girardeau découvrit véritablement Lapalisse peu après son retour à la vie civile. En septembre 1873, il épousa une jeune lapalissoise, Marie-Louise Dujardin (1852-1936), fille d'un maçon qui lui donna deux enfants. Très vite, François Girardeau s'installa à son compte au faubourg où il établit sa demeure et son atelier. Ardent anticlérical, libre penseur, François Girardeau entra au conseil municipal de Lapalisse en 1881 et y siègea jusqu'en 1888, puis de nouveau entre 1896 et 1900. Il fut également pendant de longues années président du conseil d'administration de la Caisse d'Epargne de Lapalisse.

Esprit curieux, François Girardeau possédait une assez belle bibliothèque qui regroupait notamment une Histoire naturelle en 27 volumes, le Dictionnaire encyclopédique de Trousset en 6 volumes, un atlas géographique dressé par Elisée Reclus, des ouvrages d'histoire politique...

François Girardeau mit fin à sa carrière professionnelle autour de l'âge de 60 ans. Disposant d'un bon porte-feuille d'actions et de trois maisons de rapport à Lapalisse, notre homme vivait en fait depuis de nombreuses années en bon bourgeois. Néanmoins, l'inflation causée par la Grande guerre fit fondre le rapport de ses titres et les dernières années de sa vie furent un peu moins confortables que celles de la Belle Epoque. François Girardeau s'éteignit dans sa maison du faubourg le 31 octobre 1936 et fut enterré civilement au cimetière municipal en présence de tous les membres de la Libre-Pensée locale.

S. HUG

Les murailles de La Palisse

La reconstitution du tracé et de la nature des murailles de l'ancien bourg castral de La Palisse est l'une des tâches les plus ardues de notre histoire locale. Cité routière, le tissu urbain de Lapalisse a en effet été plusieurs fois remanié depuis le milieu du XVIIIe siècle. Ci-dessus, plan du tracé des murailles de La Palisse à l'époque moderne (in, S. Hug, Mille ans d'histoire au pied du château, Cahiers Bourbonnais, 2005).
Gravure de Claude Chastillon (vers 1620 - BNF) avec localisation des éléments des murailles que l'historien peut identifier grâce aux sources iconographiques.
Croquis levé par l'ingénieur du Roi Mathieu au lendemain de la crue destructrice de la Besbre de 1707 (Cabinet des Estampes - BNF). A gauche, nous distinguons en haut de la rue des Juifs (actuelle rue du Commerce), la Porte Jarrot ouvrant sur la prairie seigneuriale située au bord de la rivière (la rue de la Prairie actuelle conserve le souvenir de ce lieu champêtre tout contre l'ancienne ville). Cette Porte Jarrot a été détruite en 1745 a l'occasion du percement de la nouvelle route royale de Paris à Lyon.


Vue de la ruelle Billaudit dont les murs intègrent des restes de l'ancienne muraille.

Cliché datant de la fin du XIXe siècle où figure la Porte de la Voûte détruite vers 1890.

S.HUG


jeudi 15 juin 2017

Collection Patrimoine du Bourbonnais : le parcellaire circulaire de Malicorne

Situé à 5 kilomètres de Commentry, le village de Malicorne possède l'un des exemples les mieux conservés de parcellaires radioconcentriques d'origine médiévale. Centré autour d'une place de 70 mètres de diamètre où s'élevait vraisemblablement une motte féodale (XI-XIIIe siècles), le paysage circulaire de Malicorne s'organise sur le tracé de deux enceintes (vraisemblablement en bois) marquées de nos jours au sol par des chemins et des haies. La première enceinte faisait 300 mètres de diamètre et était doublée d'un fossé d'environ 10 mètres de large que l'on peut encore distinguer en quelques endroits. La seconde enceinte de 600 mètres de diamètre possédait également un fossé de 8 à 10 mètres de large. Cette enceinte extérieure se développait sur 1,8 km de périmètre. Malheureusement, dans l'état actuel des connaissances fournies par l'archéologie paysagère, nous ignorons les conditions et la chronologie de la formation de ce parcellaire. Il existe encore deux autres beaux exemples de parcellaires circulaires d'origine médiévale dans le département de l'Allier : à Mirebeau (commune de Verneix) et La Bruyère-Laubespin (Cérilly).  

Pour aller plus loin,  à lire : Armelle Querrien, les formes circulaires de l'espace bâti et agricole au Moyen Age : tracé, mesure et partage, in, Archéologie médiévale, 2008

S. HUG

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samedi 20 mai 2017

Collection Patrimoine du Bourbonnais : le portail roman de Neuilly-en-Donjon

Comme un peu partout dans l'Occident médiéval, l'art roman s'est diffusé en Bourbonnais aux XIe et XIIe siècles. L'originalité de notre province réside dans la confluence de trois écoles romanes : au Nord, le style berrichon, au Sud, le style auvergnat et à l'Est, le style bourguignon. C'est justement dans l'Est du Bourbonnais, dans la région des Basses-Marche, que se trouve l'un des plus beaux témoignages de l'art roman dans notre province. L'église sainte-Marie-Madeleine de Neuilly-en-Donjon (XIe-XIIe siècles)  possède un magnifique portail sculpté entre 1140 et 1150 et se rattachant à la statuaire brionnaise. 

Ensemble du portail roman
Le tympan : une scène d'Adoration des Rois mages encadrée par des anges sonnant de l'olifant. Au centre, une Vierge en majesté tenant sur ses genoux l'Enfant Jésus.
Le linteau partie droite : la Cène.

Le linteau partie gauche : Adam et Eve

Chapiteau droit : Daniel dans la fosse aux lions

Chapiteau gauche : le Démon triomphant de l'Homme



vendredi 14 avril 2017

Collection Patrimoine du Bourbonnais : le Jacquemart de Moulins

Le beffroi de Jacquemart est avec la Mal-Coiffée et le pont Régemortes l'un des symboles architecturaux de la ville de Moulins. Ce beffroi, édifié entre 1451 et 1455,  en grès rose et beige, fut dès le départ identifié par la population comme le reflet des libertés octroyées  à la bourgeoisie par la Charte de Franchises signée en 1232 par les Sires de Bourbon. A la fin du XVe siècle, ce beffroi était appelé Tour de l'Horloge et s'élevait au milieu du quartier des Halles. Dès l'origine, la grosse cloche du campanile fut dotée d'un automate frappeur ancêtre de Jacquemart.
Dans la nuit du 20 au 21 novembre 1655, un incendie ravagea le quartier des Halles et endommagea gravement la Tour Jacquemart dont il ne resta plus que les murailles. Moins d'un an plus tard, l'édifice est restauré, trois nouvelles cloches bénites et des automates réinstallés. Au XVIIIe siècle, les automates alors en usage furent transformés : Jacquemart, le père, reçu un uniforme de Garde-Française en plomb, sa femme, son fils et sa fille furent quant à eux habillés à la mode du temps. Un dôme couronnant la tour ne fut enfin installé sous le Premier Empire. 


Dans la nuit du 12 au 13 mai 1946, lors des commémorations du premier anniversaire de la Victoire, des feux d'artifices embrassèrent un stock de paille entassé par les troupes allemandes au sommet du Jacquemart qui fut, une nouvelle fois, détruit. Grâce à un élan de générosité de la population moulinoise, le beffroi et le campanile furent reconstruits à l'identique (45 mètres de haut dont 31 en structure appareillée) avec cependant une variante, la famille de frappeurs est dorénavant en cuivre.
La famille de frappeurs : Jacquemart, Jacquemette, Jacquelin et Jacqueline. Les parents (1,80 m) sonnent les heures, les enfants (1 m) sonnent les quarts.
S. HUG

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