S. HUG
dimanche 29 juin 2008
1747 : le Conseil d'Etat supprime le péage seigneurial de La Palisse
dimanche 22 juin 2008
Comment la Vierge sauva le bailli de La Palisse
mercredi 11 juin 2008
L'âge d'or de la Route bleue à Lapalisse (1930-1970)
Les 10, 11 et 12 octobre prochains, se déroulera le second embouteillage de Lapalisse. Durant ces trois journées, le passé de la Nationale 7 sera célébré à l'envi autour de l'image mythifiée de l'ancienne Route bleue. Mais au-delà de cette projection fédératrice et ludique, il est nécessaire de porter un regard historique sur l'impact réel de la Nationale 7 sur l'économie et la société lapalissoises durant les années 1930-1970.
Le pont de Lapalisse, un jour de grande migration estivale (Thierry Dubois)
L'apparition de pompes à essence le long de la rue Nationale (future avenue Roosevelt) marqua, à partir de la fin des années 1920, l'entrée de Lapalisse dans l'âge de l'automobile. Ces totems de la modernité trônaient à l'époque devant le Casino (photo 1), les Economats (photo 2), l'Hôtel de l'Ecu (photo 3) et l'Hôtel du Midi (gérant, François Renaud)
La construction de la sation-service Lallias en 1947
Dans les années 1930-1950, les activités liées à la vente, à l'entretien et à la réparation des véhicules automobiles se développèrent fortement dans notre ville. Plusieurs garages virent le jour : le garage Moderne (Lucien Jalicot - rue Nationale), le garage de France (Raymond Chabanne - rue Nationale), le garage Auroux et Dujon (Place de l'Industrie), le garage Combaret (rue du 4 novembre), le garage de la sous-préfecture (Simon Court) et le garage Tuloup (tous les deux juste en face de la Mairie).
Le garage Combaret, rue du 4 novembre dans les années 1930
Le garage Jalicot dans les années 1930 (en face de l'actuel Musée l'Art brut)
Une hôtellerie renommée
Le trafic de la Nationale 7 faisait vivre une importante structure hôtelière dominée par sept établissements : l'Hôtel de l'Ecu, l'Hôtel de France, l'Hôtel du Lion d'or (Hôtel du Lion des Flandres), l'Hôtel Galland, l'hôtel du Bourbonnais, l'hôtel de la Renaissance et, enfin, l'Hôtel du Midi.
L'Hôtel de l'Ecu dans les années 1930
L'Hôtel de l'Ecu dans les années 1960
Le Lion des Flandres au début des années 1970
L'Hôtel de France dans les années 1960
Le poids social de la route : le temps de l'attirance
Si la dangerosité de la Nationale 7 combinée aux nuisances sonores et à la pollution finirent, au cours des années 1970-1980, par créer dans la population lapalissoise un puissant sentiment de rejet par rapport à cet axe routier, il fut un temps où les choses en allaient autrement.
Il y a une cinquantaine d'années, la route constituait encore pour beaucoup de riverains un véritable spectacle, mieux, un trait d'union avec l'ailleurs. Certains anciens se souviennent encore que les soirs d'été, chaque famille qui possédait un balcon surplombant la Nationale 7 sur l'avenue Roosevelt profitait de la fraîcheur tout en devisant sur les belles cylindrées de passage ou les grappes de touristes entrant et sortant des restaurants et des hôtels. Il suffisait d'une étape de la Route du Soleil, du Tour du Bourbonnais, du Paris-Nice ou du passage des équipages rejoignant à plein gaz le départ du rallye de Monte-Carlo pour que la route devient en ce temps-là un espace festif.
La dénomination "Route bleue" fut portée sur les fonts baptismaux en 1933 par plusieurs municipalités désireuses de développer les atouts touristiques de leur ville et de leur région. De nombreuses plaques émaillées jalonnaient l'itinéraire de Paris à Menton. Il ne subsiste à Lapalisse plus qu'une seule de ces plaques, scellée sur l'ancien magasin de confection Bracchi, à l'angle de la rue Winston Churchill et de l'avenue Roosevelt.
Cependant, l'augmentation du trafic routier dans les années 1950 conduisit la municipalité de Gilbert Barthelot à prendre des mesures visant à gérer la dangerosité de la circulation à l'intérieur du tissu urbain : en 1953, la vitesse maximale dans la traversée de Lapalisse fut limitée à 40 kilomètres à l'heure et les premiers feux tricolores furent installés en 1955.
L'altérité ancrée dans le sol lapalissois : l'ouverture d'un terrain de camping tout contre les tribunes du stade de football en 1955
Passé le pont de Lapalisse , la route commençait à se faire plus montueuse, l'air plus doux : le Sud s'ouvrait aux automobilistes
Au début des années 1970, alors que le trafic devenait de plus en plus dense, les accidents plus fréquents et de plus en plus meurtriers, le thème de la sauvegarde de la chapelle du château de La Palice (présentant d'inquiétantes lézardes provoquées par les fibrations liées au passage, en contrebas de la butte castrale, de poids-lourds de plus en plus nombreux) commença à poindre : l'âge d'or de la Route bleue à Lapalisse touchait à sa fin.
Tous mes remerciements pour son aide documentaire à Thierry Dubois, dessinateur et co-organisateur des Embouteillages de Lapalisse.
S. HUG
samedi 7 juin 2008
Création et destin des Vérités de Lapalisse et des lapalissades
Le spectacle fut par la suite monté à Berlin en 1906, à Lausanne en 1911, puis de nouveau en France à Toulouse entre 1919 et 1922, à Paris en 1924 et enfin aux Théâtre des Célestins de Lyon en 1927. Radiodiffusé pour la première fois sur Radio Monte Carlo en 1949, Monsieur de La Palisse finit par avoir les honneurs de la Première chaîne de télévision en 1967.
Lors de sa création en 1904, Monsieur de La Palisse était campé par
le comédien Brasseur, père de Pierre Brasseur, grand-père de Claude, arrière-grand-père d'Alexandre.
Albert Brasseur (de son vrai nom Albert-Jules Dumont) est né à Paris en 1869. Son père, Jules, fut comédien au Théâtre Palais-Royal avant de fonder le Théâtre des Nouveautés. Après des études au lycée Condorcet, Albert Brasseur fit partie de la troupe du Palais-Royal, puis de celle des Nouveautés (1879-1890) et intégra enfinla troupe du Théâtre des Variétés. Il mourut à Paris en 1932.
(Document et renseignements biographiques fournis gracieusement par P. Desmarais)