L'origine des Vérités de Lapalisse remonte au XVIIe siècle lorsque le l'académicien dijonais Bernard de La Monnoye (1641-1728) commit, d'après une tradition bien ancrée, une coquille en recopiant la fameuse chanson composée en 1525 par les soldats de Jacques II de Chabannes, en l'honneur de leur Maréchal tombé sur le champ de bataille de Pavie :
"Hélas, La Palice est mort Il est mort devant Pavie Hélas s'il n'était pas mort Il ferait encore envie."
La Monnoye transforma le dernier vers en :
"Il serait encore en vie."
Or, cette coquille n'était en rien fortuite, elle participa à la création d'un texte, intitulé Monsieur de La Galisse, devant illustrer le "genre niais" dans un recueil d'oeuvres en prose et de poésies publié en 1716. Les Vérités de Lapalisse sont donc nées d'un exercice de style purement académique à une époque où les jeux de mots caractérisait l'honnête homme du grand siècle.
Bernard de La Monnoye fut l'un des plus bels esprits dijonais du XVIIe siècle. Avocat, il fréquenta avec succès les salons de la capitale parlementaire de la Bourgogne. Composant des poésies et surtout des Noëls en bourguignon, il fut élu à l'Académie française en 1713.
S. HUG