Non content de ne pas avoir d'idées pour sa ville, voici que Jacques de Chabannes s'est amusé à construire, ce qu'il conviendrait ailleurs d'appeler un programme électoral, à partir de ce qu'il y a de moins bon. En effet, la quasi totalité de ses promesses sont puisées dans un rapport de fin d'études élaboré, sur commande, par un petit groupe d'étudiantes en architecture de l"Ecole Supérieure de Marne-la-Vallée. Ce travail est disponible en ligne sur le site de cette Ecole. Il s'agit en fait d'un "document-fiction" tablant sur une hypothétique augmentation du nombre des cadres à Lapalisse. La réhabilitation de la friche Charondière est une franche utopie quant à la reconquête des logements vacants, elle est soumise à la demande et non à l'offre. Et que dire de l'idée de construire un Foyer de Jeunes Travailleurs qui ne ferait que court-circuiter ce processus de réhabilitation du bâti.... Par ailleurs, cette étude ne repose sur aucune source statistique sérieuse et ignore la longue durée. Je doute qu'un tel dossier suffise à obtenir des subventions publiques tant son amateurisme est évident. Mais le plus dramatique n'est pas là. Jacques de Chabannes s'apprête à commettre une erreur historique en ce qui concerne l'avenir de Lapalisse : il a tout simplement fait le choix de se couper du peuple et de ne plus s'occuper de lui. N'oublions pas que les couches populaires représentent près de 75 % de
la population locale (retraités, salariés, ouvriers et chômeurs) face à
un groupe social que l'on cherche à privilégier et dont les composantes
ne représentent même pas 10 % des Lapalissois.
Le calcul politique est clair : la crise des Gilets Jaunes va se traduire dans quelques semaines par une forte abstention locale, le Maire de Lapalisse cherche donc à élargir sa base électorale sur sa Droite. Quelques pisse-froids vont donc faire office d'hommes et de femmes d'ouverture, alors que la l'ignoble mâchoire radicale s'est déjà refermée sur eux.