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Un souvenir. Saint-Pierre-Laval est la plus roannaise des communes du Pays lapalissois. Il faut dire que tout contre le bourg commence le département de la Loire avec Saint-Martin-d'Estreaux. Dans ma jeunesse, je rendais très souvent visite à des cousins qui possédaient un domaine Chez Colas, dans un site extrêmement sauvage, à plus de cinq kilomètres au-dessus du bourg de Saint-Pierre. Chez eux, j'ai toujours été étonné de voir trôner Le Pays Roannais sur la table de la cuisine, le calendrier des pompiers de Saint-Martin-d'Estreaux et de les écouter parler des commerces de La Pacaudière où ils avaient leurs habitudes. Même s'ils venaient tous les quinze jours au marché de Lapalisse, ils regardaient indubitablement plus vers la Loire.
Un repère. Sur la vieille ligne de chemin de fer de Roanne à Saint-Germain-des-Fossés, le passage sur la digue de l'étang de Mauverney marque l'entrée dans le Pays lapalissois, encore quelques minutes et le train s'arrêtera, ou passera en trompe.... en gare de Lapalisse-Saint-Prix. Cet étang occupe une dépression naturelle qui correspond, au niveau géographique, à la limite entre les Monts de la Madeleine et les Basses-Marches du Bourbonnais. Saint-Pierre est une vraie terre de frontières entre Forez et Bourbonnais et entre langue d'oil et langue d'oc.
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Un lieu. Une halte au pied de l'église de Saint-Pierre est largement justifiée. Cette église fut édifiée au XIIIe siècle par un croisé, Eustache de Châtelus. A l'intérieur de l'édifice se trouve d'ailleurs, plaquée contre un mur de la nef, la pierre tombale de ce seigneur mort en 1287. Extrêmement usée, il s'agit de la plus vieille pierre tombale du Bourbonnais.
Tout contre l'église se dresse une belle croix en lave du XVe siècle. Sur une face l'on y voit une Vierge à l'enfant, sur l'autre, le Christ.
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S. HUG