samedi 16 août 2008

Histoire des rues et des places de Lapalisse - Chapitre VI : le boulevard de l'Hôtel de Ville

Le boulevard de l'Hôtel de Ville fut le théâtre, le 4 décembre 1851 peu après 8 heures du matin, de la fameuse fusillade qui opposa les Républicains donjonais à une poignée de gendarmes lapalissois. Retranchée sur une petite terrasse qui longeait à l'époque la façade de la mairie, la troupe donjonaise répondit par un feu nourri à une charge, sabre au clair, des forces de l'ordre. Le maréchal-des-logis Lemaire fut mortellement touché.



Nous pouvons observer sur la carte postale ci-dessus que du temps où la mairie et la sous-préfecture de Lapalisse étaient abritées sous le même toit, l'entrée de l'Hôtel de Ville était située côté boulevard. Toujours sur le boulevard se trouvait l'entrée de la Justice de Paix qui ne fut supprimée qu'en 1958.
Face à l'Hôtel de Ville se dressait toute une série de commerces dont le café Aubin est aujourd'hui l'ultime survivant. Rappelons pour mémoire la bourrelerie Carcassin, la quincaillerie Rousset, la boucherie-charcuterie Marseigne, le magasin d'ameublement Lazzerini ou bien encore la première boulangerie Marache.




En 1937, la municipalité de Charles Rousset décida de donner une unité archiecturale à la façade de l'Hôtel de Ville en optant pour un style très Art nouveau (la proximité vichyssoise influença sans doute grandement ce choix). La façade, dégradée avec le temps, ne fut réhabilitée qu'en 1977 dans des tonalités nettement plus modestes.

S. HUG

vendredi 8 août 2008

Histoire des rues et des places de Lapalisse - Chapitre V : l'avenue de la Gare (Avenue Charles de Gaulle)

D'un simple chemin conduisant à la station ferroviaire de Lapalisse-Saint-Prix ouverte en 1856, la future avenue de la Gare devint une véritable artère urbaine au tournant des XIXe-XXe siècles.


Cette ancienne carte postale, éditée vers 1900, présente deux détails intéressants. A l'emplacement de l'actuel monument aux Morts se dressait, tout contre le bâtiment de la Société Générale, un poids public, alors qu'au premier plan nous distinguons une fontaine (supprimée vers 1910) surmontée d'une vasque que nous pouvons toujours voir dans notre ville. En effet, après avoir été reléguée dans un dépôt municipal, cette vasque retrouva sa fonction décorative au centre d'un massif du Parc floral créé en 1937 (il s'agit du magnifique massif en étoile situé au pied de la passerelle).

Confrontées à l'exiguité du site castral originel, les municipalités lapalissoises de la Belle Epoque choisirent d'installer le long de cet axe l'ensemble des bâtiments liés au développement des échanges économiques et à la croissance de l'Etat : agence de la Société Générale en 1897, Caisse d'Epargne (ancienne recette des impositions indirectes et perception) en 1910, Ecole de Garçons (actuelle maison des Associations) et Ecole de Filles (Services de la DDE).




Même si l'habillage urbain fut particulièrement soigné sur cette toute jeune Avenue de la Gare (double rangée de platanes et nombreux becs de gaz) le tissu architectural demeurait extrêmement bigarré avec la présence de nombreux ateliers et entrepôts.

L'avenue de la Gare dans l'entre-deux-guerres

Inaugurée en 1959, l'Ecole ménagère (futur Collège Agricole et désormais Lycée agricole Antoine-Brun) fut le premier bâtiment d'ampleur réalisé à Lapalisse après la Seconde guerre mondiale. Inspiré par les travaux et les réalisations de Le Corbusier, cet ensemble de bâtiments marqua l'instrusion de la modernité architecturale dans le paysage lapalissois (formes géométriques, patios, colonnades couvertes). Beaucoup de Lapalissois ignorent encore que ce bâtiment possède un amphithéâtre de plus de deux cents places qui constitua pendant de longues années une rareté dans notre Bourbonnais.



L'avenue Charles de Gaulle dans les années 1960


S. HUG

dimanche 3 août 2008

Histoire des rues et des places de Lapalisse - Chapitre IV : la rue du Marché (rue Winston Churchill)

De toutes les rues lapalissoises, la rue du Marché est sans doute celle qui a moins évolué durant le siècle écoulé en conservant une belle activité commerciale. Retour sur un siècle d'images.


La rue du Marché à la Belle Epoque





La rue du Marché dans l'Entre-deux-guerres




La rue Winston Churchill dans les années 1950-1960