S. HUG
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Tous les espoirs locaux furent coupés nets par la guerre et l'occupation. Ce ne fut qu'au début des années 1950 que les campagnes d'illumination du château reprirent véritablement pour aboutirent, en 1955, à la création d'un spectacle Son et Lumières qui enchanta les nuits lapalissoises pendant un quart de siècle.
S. HUG
A voir sur le site de la ville de Lapalisse : les pages consacrées au musée des drapeaux du Monde, collection patiemment réunie par l'abbé Déret
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Chronique d'un village est enfin une vraie leçon de vie pour nous autres historiens qui avons souvent tendance à trop conceptualiser nos lectures du passé en nous réfugiant derrière un jargon épineux. Ces Andais nous ont ramené aux sources de l'histoire : tout simplement le récit du passé, un vrai bonheur.
L'Illustration du 2 octobre 1909 - Dessin établi à partir du récit des témoins du drame
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Pour la plupart fils de la terre, de nombreux soldats nouèrent des contacts spontanés avec les paysans des environs de Lapalisse.
Dans une lettre du 26 septembre, Léonie Fradin, épouse de Paul Raby, architecte de la Ville de Lapalisse, raconte à son fils, Marcel, l'euphorie qui régnait alors sur les bords de Besbre :
"Mon cher marcel,
Après t’avoir quitté à la gare, nous avons rejoint notre habitation tout doucement ; quelques instants après arrivaient Léon et la tante Augustine qui venaient voir le ballon et qui ont passé la journée à la maison. Chaque fois que le ballon se rendait aux manœuvres qui ont eu lieu entre le Donjon et Lapalisse il passait au dessus de la maison de sorte que nous l’avons très bien vu. Les manœuvres ont duré trois jours dans nos parages du jeudi au samedi. Jamais Lapalisse n’avait tant vu d’autos, de bicyclettes, de piétons et de voitures que le vendredi. Les uns venaient pour suivre les manœuvres, d’autres pour voir le ballon.
Les Algériens [cousins de la famille vivant en Algérie] sont arrivés justement le vendredi. Il y avait une telle circulation dans les rues que l’omnibus n’a pu nous mener à destination et à été obligé de nous laisser avant l’Ecu ; il y a eu plusieurs accidents.
Le samedi le ballon a fait sa dernière sortie, sortie de parade qui n’a duré que 25 minutes ; il a évolué au-dessus de Lapalisse et a plané au dessus du château pour permettre de le photographier avec le château, photographie en couleur qui est on ne peut mieux réussie.
Avec l’oncle et la tante nous nous sommes rendus au hangar et nos parents ont très bien vu la sortie du ballon de son hangar, son évolution et sa rentrée au hangar ; il était temps, c’était sa dernière sortie. "
Remerciements à M. Zaccone, descendant du couple Fradin-Raby, pour son aide documentaire.
S. HUG
Autre inscription dans l'âge industriel et dans le culte de la vitesse : durant ces Grandes Manoeuvres, l'armée testa pour la première fois un service de ravitaillement motorisé depuis les gares de Digoin et de Roanne.
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Du 9 au 13 septembre, sous une pluie soutenue et quasi continue, se déroula le premier acte des Manoeuvres du Bourbonnais. Il s'agissait de manoeuvres de divisions et de brigades ayant pour but, tout d'abord, de positionner le Parti Blanc (13e corps) autour de Gannat et le Parti Bleu (14e corps) autour de Roanne. Puis, à partir, du 11 septembre, les deux camps se resserrèrent dans un quadrilatère délimité par les villes de Moulins, Digoin, Roanne et Saint-Pourçain, avant de lancer les hostilités le 15 au matin, après une journée de repos.
S. HUG
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Construit par les ateliers Lebaudy, le dirigeable Republique (62 m de long, 18 m de diamètre, 3000 mètres cubes de capacité, pouvant transporter près de quatre tonnes et disposant d'une autonomie de douze heures) était l'un des cinq dirigeables que possédait alors notre pays (le Lebaudy, le Ville-de-Paris, le Liberté, le Colonel-Renard et le République).
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Pierre et Marie Fradin, meuniers du Châtelard entre 1864 et 1892. Pierre Fradin fut également adjoint au maire de Saint-Prix pendant de longues années (Plaque de verre de 1862).
Ce récépissé montre que l'activité du moulin du Châtelard dépassait largement les frontières de notre département.
Leur fils, Marius, reprit l'exploitation du moulin, mais il dut faire face à de sévères problèmes de trésorerie liés à un incendie et à des crues trop fréquentes de la Besbre. Marius Fradin mourut à Moulins en 1908. Peu avant la Grande Guerre le Châtelard fut finalement mis en vente (comme le montre l'affiche ci-dessous) et cessa son activité minotière.