Né
au Donjon le 24 janvier 1891 dans une famille de journaliers. Denys Bournatot fréquenta tout d'abord l'école communale du Donjon avant de partir, boursier, à l’Ecole primaire
supérieure de Vichy. Il y obtint en 1907 le brevet d'études.
Il choisit alors le métier de l’imprimerie. Après un stage à Paris il est
employé comme linotypiste au Progrès Social puis au Progrès de l’Allier
dirigé par le radical socialiste Marcel Régnier. De 1911 à 1914 il accomplit ses trois ans de service militaire à Besançon puis partit quatre ans au Front où il se distingua pour sa bravoure (cinq citations). A son retour
il reprit son activité professionnelle et devint journaliste. Militant au sein de la SFIO, il fut élu en 1925 conseiller municipal de Moulins
remplaçant son collègue de droite Lucien Chambron. Collaborateur du
maire René Boudet, il devint directeur de l’hôpital de Moulins le 1er février 1934 ; il dirigea alors la construction du nouvel établissement hospitalier et présida sa mise en service en 1938. A cette date il accepta la présidence
de la Caisse Départementale d'Assurance Maladie.
En 1939, Denys Bournatot acheva la rédaction d'un ouvrage sur l'histoire de sa ville natale Le Donjon, un chef-lieu bourbonnais, son histoire, mais qui ne fut publié qu'en 1963, bien après sa disparition. Durant l'Occupation, Denys Bournatot cacha et soigna des réfugiés et des résistants dans l'enceinte de l'hôpital de Moulins, n'hésitant pas à soustraire aux Allemands des camions de médicaments. Son
appartenance à la franc-maçonnerie moulinoise ne fut pas découverte et
bien qu’ayant caché des archives et du matériel de la Loge Equerre il ne
fut pas poursuivi.
A la Libération, Denys Bournatot obtint la médaille des
Assurances Sociales, il fut également nommé chevalier de l’Ordre de la santé publique
puis officier du Mérite social.
Il décèda le 19 septembre 1956 et repose au cimetière de sa ville natale qui a donné son nom à une rue.
S. HUG