mardi 25 novembre 2014

Marc Eskhenazi (1918-1963), promoteur du parachutisme à Lapalisse-Périgny


Né à Vichy en 1918, Marc Eskhenazi fit ses études à Gennevilliers puis à Saint-Germain-en-Laye. Attiré très tôt par les airs, il s'engagea dans les Forces aériennes en 1938. Lorsque la guerre éclata en septembre 1939, Marc Eskhenazi était en poste à la base d'Istres. Replié en Afrique du Nord, il fut fait prisonnier en 1940 et connut pendant deux années la captivité. A la Libération, il fut affecté à la base aérienne d'Aulnat. Marc Eskhenazi fut recruté en tant que chef-pilote de l'aéro-club de Moulins en 1948. Ce fut en 1963, à la suite d'une série d'essais, qu'il proposa de créer un Centre de parachutisme sur l'aérdrome de Lapalisse-Périgny qui n'était alors fréquenté que par quelques pilotes amateurs. La même année, le 19 août, Marc Eskhenazi trouva la mort dans un accident d'avion au dessus des Mont d'Auvergne. Son projet fut reprit, dès 1964, par les époux Chalet qui portèrent le Centre de parachutisme lapalissois jusqu'en 1985. Leur structure, efficacement aidée par le Docteur Grèze, maire de Lapalisse, connut à trois reprises une reconnaissance internationale par la tenue en 1982 de la Coupe du Monde de Voile Contact, et en 1984 et 1988 de la Coupe du Monde de Vol Relatif. Après une éclipse de 1992 à 1998, le Centre de Parachutisme de Lapalisse-Périgny rouvrit ses portes grâce à la Société CAVOK qui, depuis, lui permit de gagner une solide renommée européenne. 

S. HUG

dimanche 16 novembre 2014

20 mars 1971 : catastrophe du tunnel de Crozet


En mars 1971, tout le Pays lapalissois fut bouleversé par une catastrophe ferroviaire qui eut lieu à quelques kilomètres de Saint-Pierre-Laval. Le samedi 20 mars, à 4 h 20, le train 75 552 composé de 17 wagons-citernes de fuel et de 7 wagons-citernes d'essence en provenance des raffineries de Feyzin sort du tunnel de Crozet et croise à ce moment le train 25 451 à destination de Roanne. Le premier train a 22 minutes de retard, le second a quant à lui deux minutes d'avance sur son horaire. Le conducteur du train 75 552 constate alors un énorme bruit et une baisse anormale de la pression du circuit de freinage : une partie du train vient de dérailler et des wagons-citernes se sont couchés sur la voie. La locomotive du train 25 451 percute de plein fouet le 18e wagon-citerne déjà en flamme. Les deux conducteurs de la locamotive, Gaston Mathieu et Charles Calvez, furent tués. Il s'en suivit un gigantesque incendie qui durera presque deux jours. Sous l'effet de la chaleur la structure du tunnel s'écroula en deux points, créant deux cratères à la surface. L'alerte est donnée par l'un des conducteurs du train 75 552 à 4 h 45 à la gare de La Pacaudière.  


Les corps des deux cheminots restèrent prisonniers du tunnel écroulé jusqu'au mois de juin où l'on commença à détruire la galerie et à la remplacer par une tranchée. Ce choix technique obligea d'ailleurs de détruire quatre maisons d'habitation situées à proximité des deux zones d'éboulement. Il est à noter que le 19 juin, lors des travaux de déblaiement, un ouvrier trouva la mort, percuté en pleine poitrine par un rail soulevé par un bulldozer. Le trafic ne reprit que le 26 juin 1971. Un an, jour pour jour après la catastrophe, une stèle commémorative fut déposée le long de la tranchée. 


S.HUG

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