lundi 28 novembre 2022

Chronique du haut de la palissade : du mou dans l'embrayage

 Tout le monde semble satisfait de la dernière édition de L'Embouteillage d'octobre et pourtant, je nourris de réelles inquiétudes sur l'avenir de cet événement. Si les plus observateurs d'entre vous ont compris depuis bien longtemps que les Spectacles Son et Lumières du Château de La Palice ne se maintiennent à flots que grâce aux subventions publiques, il est intéressant de se poser la question de la rentabilité économique des Embouteillages. Certes, on vous dira du côté de la Mairie que les reportages télévisés n'ont pas de prix et que l'affluence du week-end est la preuve de la vitalité des festivités. Tout cela n'est qu'une vision en trompe-l'oeil. Qui sont les vrais gagnants de cette manifestation ? Certes, le monde associatif local, grâce à ses stands, engrange quelques recettes. En revanche, la municipalité et la Com com, sans subventions, travailleraient à perte. Pire, la plupart des commerçants lapalissois n'ont pas, à cette occasion, une nette augmentation de leur chiffre d'affaires. On vous dira, ensuite, que grâce à ces journées, la France entière connaît Lapalisse. Mais croisez-vous vraiment tous les jours de l'année, des gens de passage venant dans les rues du bord de Besbre revivre, dans un cadre redevenu vide à souhait, la presse de ces journées d'octobre. Rien n'a été pensé pour faire durer cet événement qui continue malheureusement à être programmé en fin de saison. Comme tout bon organisateur, Jacques de Chabannes se doit de  nous livrer un bilan financier du Grand Embouteillage d'octobre 2022.

lundi 26 septembre 2022

Photo à la Une : vue aérienne de la place du Marché avant la Seconde Guerre Mondiale

 

Photo prise par Roger Henrard ( 1900-1975) photographe et pilote précurseur des clichés aériens

mardi 9 août 2022

Canicule 47


"la boule de feu que les Lapalissois ont observée dimanche vers 21 heures, est-elle une cause ou une conséquence de la chaleur anormale que nous subissons en ce moment ? La nuit de dimanche à lundi 28 juillet vers 1 heure du matin, le thermomètre marquait 29° dans la appartements dont les fenêtres étaient ouvertes et nombre de personnes se promenaient dehors pour trouver un peu de fraîcheur. Dans la campagne, les champs de pommes de terre sont fanés, les betteraves et les topinambours se dessèchent, les prés sont jaunis. Dans les jardins, les haricots jaunissent avant de fleurir et les autres légumes souffrent également. Décidément, ça ne va pas." (La Liberté - 30 juillet 1947)

A cette époque, personne ne savait encore expliquer la formation de ces boules de feu qui sont en fait des phénomènes rarissimes d'éclairs de foudre enroulés en boule lors d'orages secs.
S. HUG

mardi 7 juin 2022

mercredi 13 avril 2022

Chronique du haut de la palissade : à gauche jusqu'à la gaucherie

 Les scores réalisés ce dimanche à Lapalisse par Marine Le Pen et par les deux autres candidats du "bloc national" (40 % à eux trois), n'ont rien d'étonnants. Depuis des mois, j'écris que la société lapalissoise est fracturée, minée par l'échec cuisant du mouvement des Gilets jaunes et rien n'a été fait pour tenter d'amortir les chocs sociaux. Enfin, si, Monsieur le Maire propose une fête sur les quais de la Besbre... Pour un homme qui a passé sa vie à attendre des idées et qui n'hésite pas à prendre au vol celles des autres, il n'y a rien de stupéfiant dans cette démarche. Et pourtant, toutes les idées ne sont pas bonnes à s'approprier, mais toutes, au pays de Monsieur de La Palice, ont la fâcheuse habitude de coûter trop chères. Ainsi, à la tête d'un conseil municipal qui se fissure sans cesse, Jacques de Chabannes pourra-t-il enfin parler avec sincérité de ce qu'il compte désormais faire du bâtiment rénové de l'ancien Moulin de la ville ? Bref, la fête peut bien attendre Monsieur de Chabannes, il y a d'autres priorités et tout d'abord sauver certaines familles de la gêne dans laquelle elles s'enlisent de jour en jour. Je le redis, il est temps de muscler le dispositif des "chèques-opportunités" dans les commerces locaux. 

Pire, voici que les champions locaux de la solidarité en viennent, à longueur de posts sur les réseaux sociaux, à casser du sucre sur le dos de la population lapalissoise, vexés par des scores électoraux qui font tâches au pays de la Radicalie. La blague est facile, mais ils poussent le bouchon un peu loin. Il faut dire que pendant des années, ces tristes sires, souvent issus des rangs de l'Education nationale,  se sont érigés comme les seuls capables de parler au nom du peuple. Mais  le peuple n'est à personne. Depuis des années, ces gens de gauche, bien éloignés en fait de l'image de l'intellectuel dont ils se targuent, ont mené, à chaque élection, la même stratégie : diaboliser le Front National, puis, le rassemblement national. Pour ma part, je ne varie pas d'analyse. Si au fil des trois dernières décennies, cette rengaine n'avait pas été claironnée à l'envie, les électeurs, d'ici et d'ailleurs, se seraient depuis longtemps rendus compte par eux-mêmes, certes, des quelques forces, mais aussi et surtout, les petites incohérences contenues dans les programmes Le Penistes. L'épreuve de la gouvernance aurait été un filtre imparable. En attendant, à Lapalisse, on prépare une fête...


lundi 11 avril 2022

Pierre Marage, dernier sous-préfet de Lapalisse (1941)

Pierre Marage naquit le 7 septembre 1890 à Orléansville (département d'Alger), fils de Paul Marage, avocat et administrateur colonial. Il sortit lieutenant de Polytechnique (Promotion 1911) et entama sa carrière militaire à Metz puis à Mayence. Il fit à cette occasion la connaissance de sa future épouse, Hélène Foléa, fille d'un négociant en vins qu'il épousa en 1921. Il prit part au premier conflit mondial dans l'artillerie et fut promut Capitaine dès 1915, décoré par la suite de la Croix de Guerre. La paix revenue, Pierre Marage fut détaché à la Commission d'études pratiques de défense contre les aéronefs. Il reçut la Légion d'Honneur en 1929. En 1935, Pierre Marage fut muté à Paris à l'Inspection Générale de l'Artillerie. Il prit part à la Campagne de France en mai-juin 1940 en tant qu'artilleur et finit avec le grade de colonel. A l'armistice, étant titulaire d'une licence de Droit, il intégra le corps préfectoral. Nommé sous-préfet de La Palisse en octobre 1940, il organisa le transfert administratif de la sous-préfecture sur Vichy, Capitale de l'Etat Français. Premier sous-préfet vichyssois, Pierre Marage fut promu Préfet du Morbihan en octobre 1942. Il occupa ce poste jusqu'en janvier 1944, date à laquelle il fut révoqué sur la demande des autorités allemandes pour son manque de célérité à exécuter leurs décisions. Il faut dire que Pierre Marage était alors proche de certains réseaux de la Résistance bretonne. Quittant de nuit Vannes, Pierre Marage se cacha pendant plus d'un an à Paris. A la Libération, il réintégra les rangs de l'Armée, devint Général de brigade et commanda pendant quatre années les Forces Anti-aériennes du Fort de Reuilly. Il reçut la cravate de Commandeur de la Légion d'Honneur en 1947 et prit sa retraite en 1951. Passionné par les mathématiques, Pierre Marage rentra alors à l'Office National de la Recherche Aéronautique et y présida la Commission du Brevet des Inventeurs. Se partageant dès lors entre la Capitale et la Lorraine de sa femme. Il mourut le 6 janvier 1963 à l'hôpital du Val-de-Gâce. 
 
 
Le Préfet Pierre Marage en 1943 devant le château de Josselin (Morbihan) - Collection particulière
Portrait de Pierre Marage, en Général de brigade, exécuté par son fils Roger, artiste peintre

S. HUG

HUGSTEPHANE@aol.com

jeudi 24 février 2022

Chronique du haut de la Palissade : l'histoire du tailleur qui taillait trop large.

Le projet de revitalisation du centre ville de Lapalisse récemment proposé par Jacques de Chabannes dans le cadre du dispositif "Petites villes de demain" est malheureusement condamné à avancer de guingois. Comment peut-on en effet souhaiter la création d'une zone d'habitats individuels sur la friche Charrondière alors, que de l'aveu même de la médiocratie locale, il y a près de 300 logements vacants dans notre ville ? Et des friches, parlons-en ! Comment croire en quelqu'un qui n'a jamais trouvé de solutions pour effacer du paysage lapalissois la sinistre verrue constituée par l'ancien supermarché ATAC ? Comment faire confiance en un édile qui n'a jamais également réussi à trouver une nouvelle fonction au défunt LP Antoine-Brun ? Une fois de plus l'argent public va être gaspillé et l'incompétence lapalissoise s'est pour l'occasion appuyée sur la myopie ministérielle parisienne. Tout un programme ! Et ce n'est pas fini : piétonniser le Quai de la Besbre reviendrait, dans le tissu urbain local, à relier un vide à un néant... Jacques de Chabannes, par manque de stratégie et par pure incompétence, est tombé entre les griffes de cabinets d'études idéologues qui refusent de prendre en considération la question du stationnement. Pire, afin de paraître un peu plus urbain qu'il n'est, le maire de Lapalisse a emboîté leurs pas et dénie à la voiture la place centrale qu'elle occupe en zone rurale. Bref, ne parlons pas d'ambition comme l'a fait, bien complaisamment,  La Semaine de l'Allier, mais bel et bien d'une idiotie majuscule. Pour preuve, au bestiaire des pauvres édiles lapalissois, tout le monde aura noté que l'âne est devenu un animal tutélaire.

Cependant, soyons justes. Seul le volet concernant la réorientation des bâtiments de l'ancien Musée d'Art Brut (lâchement abandonné au passage par la municipalité actuelle) me semble acceptable, même si des doutes sérieux planent sur l'avenir et l'utilité du Fablab...  Au final, si ce projet voyait le jour, Lapalisse avancerait mal "fagotée" comme en dit en Bourbonnais.


jeudi 20 janvier 2022

La culture humaniste au vert

Beaucoup de gens l’ignorent, mais le bourg d’Arfeuilles abrite depuis près de cinquante ans l’une des très rares colonies maçonniques d’Europe continentale : l’UJM Clarté.
L’Union des Jeunesses Maçonniques Clarté a été créée en 1936. Son but fut dès le départ de fédérer l’ensemble des associations de jeunesse relevant des différentes obédiences maçonniques françaises. Si les premières colonies ouvrirent leurs portes à Saint-Nazaire, après la Seconde guerre mondiale, les colons s’établirent sur la côte charentaise. Ce ne fut qu’à la fin des années 50, sous l’impulsion du Frère Gagnepain (le titre de "frère" relève ici uniquement de la terminologie maçonnique) que l’UJM Clarté vint s’établir dans le bourg d’Arfeuilles. Depuis, tous les printemps et tous les étés, des dizaines de jeunes venus de toute la France et même parfois d’Europe viennent partager les valeurs de la culture hmaniste.
Deux groupes de colons dans les années 70
S. HUG