L'église romane Saint-Etienne (XIe siècle) recèle quelques petits trésors patrimoniaux. Citons, tout d'abord, deux chapiteaux illustrant vraisemblabement l'épisode biblique de Daniel dans la fosse aux lions.
A l'époque médiévale et sous l'Ancien Régime, les seigneurs haut-justiciers des villages, ainsi que les plus puissants décimateurs nobles (comprenez ceux qui contribuaient le plus au fonctionnement des fabriques paroissiales - l'ancêtre de nos conseils paroissiaux), jouissaient du droit de litre funéraire. Grâce à ce droit, le jour de leurs funérailles, ou de celles de l'un des membres de leur parenèle, une large bande noire était peinte à l'intérieur de la nef de l'église, ou de la chapelle, jalonnée par les armoiries familiales. Cette pratique était en fait un puissant marqueur social.
Il s'agit ici d'un fragment d'une litre funéraire du XVIIIe siècle peinte dans l'église Saint Etienne (commune de Saint-Etienne-de-Vicq) portant un écu timbré des Badier de Verseille surmonté d'une couronne marquisale et supporté par deux léopards allumés. Cette litre est postérieure à 1725, année durant laquelle les terres et les biens des Badier de Verseille furent érigés en marquisat par le roi de France. Les Badier de Verseille, l'une des plus grosses fortunes du Bourbonnais, demeurèrent seigneurs de Saint-Etienne-de-Vicq de 1601 à la Révolution.
Documents photographiques aimablement transmis par M. Pierre Gardette, Président de l'Office de Tourisme communautaire et ancien maire de Saint-Etienne-de-Vicq.
S. HUG
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