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Après les Arnefauts, la route menant de Lapalisse au Breuil devient peu à peu plus sinueuse et prend un tour plus montueux : encore quelques kilomètres et la montagne bourbonnaise sera là. Sur cet itinéraire décrit en son temps par le chanoine Côte, Le Breuil est plus qu'une étape, c'est la porte d'entrée de la MONTAGNE.
La petite chapelle romane Notre-Dame-et-Saint-Blaise du XIIe siècle est sans aucun doute la pièce maîtresse du patrimoine architectural de la commune du Breuil. Eglise paroissiale jusqu'en 1911, cette chapelle servit par la suite de dépôt avant d'être restaurée par la municipalité.
Dans le choeur de cette chapelle se trouve le tombeau (1300) d'Alix de Breuil, femme d'Aycelin, seigneur de Montgilbert. La défunte est représentée sur la dalle, mains jointes et pieds reposant sur un chien, symbole médiéval de la fidélité conjugale.
Tombeau d'Alix de Breuil (clichés Ministère de la Culture)
Au coeur du village se trouve la Maison Regnault, une ancienne maison des dîmes qui possède une tour carrée flanquée d'une petite tour ronde et d'une porte Renaissance portant les armes de la famille de Vienne.
Le vieux château du Breuil disparut très tôt, sans doute au cours du XIIIe siècle. Ce fut d'ailleurs sur sa motte féodale depuis longtemps désertée que l'on édifia, au début du XXe siècle, la nouvelle église de la paroisse. Pour pallier l'absence d'un véritable édifice castral, marque de pouvoir, l'administration seigneuriale locale choisit d'installer dans les murs de la maison Regnault à la fois son organe de justice et sa grange aux dîmes (aujourd'hui disparue). La famille Regnault résida dans cette demeure au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Il s'agissait d'une lignée de "potentats locaux" à la fois notaires, fermiers de seigneuries et officiers seigneuriaux.
S. HUG
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