Héritier des Hussards noirs de la République, inspecteur de l'enseignement primaire rattaché à Lapalisse entre 1903 et 1914, Alexandre-Felix marqua de son empreinte l'école républicaine en Bourbonnais.
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Né le 2 mai 1874 à Golinhac (Aveyron) dans une famille de paysans, Alexandre Puechmaille fut instituteur de 1894 à 1899, puis devint élève à l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud. Il obtint son certificat d'aptitude au professorat en juillet 1901 et fut nommé professeur de lettres à l'Ecole normale de Grenoble, puis à celle de Rodez. Pourvu du certificat d'aptitude à l'inspection en octobre 1903, il fut nommé inspecteur primaire à Lapalisse le 20 décembre. Mobilisé en 1914 au 98e territorial d'infanterie, il fut blessé en 1915 ; décoré de la Croix de Guerre, il fut mis en sursis d'appel en 1917. Officier de l'Instruction publique, Alexandre Puechmaille fut président de la section de la Ligue des droits de l'homme de Moulins. Particulièrement actif sur le terrain social, il organisa des sociétés de secours mutuels dans l'arrondissement de Lapalisse et créa l'Union départementale des sociétés de secours mutuels. Alexandre-Felix Puechmaille milita également en faveur des œuvres postscolaires et encouragea la fondation de plusieurs colonies de vacances. En 1919, il fut chargé de la reconstitution des services de l'enseignement en Alsace-Lorraine. Le 1er décembre 1923, abandonnant l'enseignement, il décida de se mettre en congé. Candidat sur la liste d'union socialiste indépendante, il fut élu député le 11 mai 1924 dans le département de l'Allier, obtenant 47.237 suffrages sur 121.363 inscrits et 100.927 votants ; il dépassait donc très largement le quotient électoral (19.933 voix) et aurait presque pu être élu à la majorité absolue (49.835 suffrages). Représentant sur la liste d'union socialiste la nuance socialiste indépendant, il n'en adhéra pas moins, après son élection, au parti socialiste S.F.I.O., ce qui lui valut de nombreuses critiques, qui se renouvelèrent, d'ailleurs, quand il se présenta aux élections du Conseil général dans le canton de Varennes-sur-Allier, en 1925, contre le sénateur Régnier qui fut élu. A la Chambre des députés, il fit partie de la commission d'Alsace-Lorraine, de la commission de l'enseignement et des beaux-arts et de celle des pensions. Les problèmes scolaires et les questions sociales attirèrent tout particulièrement son attention. Peu de temps après son élection, il mourut à Moulins, le 18 octobre 1925, âgé de 51 ans.
S. HUG
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