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Le 25 juin 1719, "à l'issue des vespres de la chapelle du château", Gilles Brunet d'Evry instaura un concours de tir conçu pour "entretenir ses sujets et vassaux dans l'exercice des armes et principalement la jeunesse dans ses terres et seigneuries." Ce concours devant se tenir à l'avenir "tous les premiers d'hymanche après la feste de Saint Jean Baptiste", fut tiré "avec fusils et armes non travaillées, ny carabines, chargées a balle seulle au but et a distance de quatre vingt pas raisonnables de l'endroit où sera posé le prix". Le prix de soixante livres consistait justement en deux tasses d'argenterie gravées aux armes du seigneur de La Palice. La cible (appelée à l'époque, la grille) était disposée sur un panneton également surmontée des armes de Gilles Brunet d'Evry. Pour moraliser le concours, le seigneur de La Palice décida que "surtoutes choses, voulons et entendons que dans l'exercice de ledit prix, il ne soit juré, ny blasfemé en manière quelconque, surtout le nom de Dieu, à peine pour chaque contrevenant de soixante sols d'amande pour le moindre jurement et de vingt quatre heures de prison dans celle du chasteau dudit Lapalisse pour celuy qui aura juré le nom de Dieu."
Ce 25 juin, quarante-cinq tireurs se disputèrent les deux tasses d'argent. Le vainqueur fut un certain Claude Rivière, sieur de la Fétière, receveur des Traites au bourg de Saint-Martin-d'Estreaux, le second, fut Laurand Vieillard, maître serrurier de la ville de La Palisse.
Pour la petite histoire, ce 25 juin au soir, le sieur de Saint-André, capitaine du château, ne signa aucun billet d'écrou...
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Rare exemple iconographique d'un papegai (concours de tir) au XVIIIe siècle - AM Rennes.
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S. HUG
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