mardi 13 août 2013

Anne-Geneviève de Lévis, éphèmère propriétaire de la terre de La Palice

Portrait d'Anne-Geneviève de Lévis par Nicolas de Largillière, 4e quart du XVIIe siècle, conservé au Musée des Beaux-Arts de Rouen

En 1713, Suzanne-Madeleine de La Guiche, fille unique de Bernard de La Guiche, seigneur de La Palice, décida de prendre le voile et de léguer ses biens à sa cousine Anne-Geniève de Lévis, épouse d'Hercule de Mériadec-Rohan, Prince de Soubise. Fille de Madame de Ventadour, gouvernante du jeune Louis XV, Anne-Geneviève de Lévis était un personnage de cour qui possédait le titre d'Altesse depuis son premier mariage en 1691 avec Charles de La Tour d'Auvergne. 
La Palice ne resta dans l'escarcelle des Soubise qu'une quinzaine de mois, puisque le 14 mars 1715 notre terre bourbonnaise fut acquise par Gilles Brunet d'Evry, Intendant de la Généralité de Moulins. Cette transaction illustre à merveille les rapports de force financiers qui travaillaient en permanence les patrimoines aristocratiques sous l'Ancien Régime. En effet, la fin du règne de Louis XIV fut marquée par une très mauvaise conjoncture économique qui greva la plupart des revenus nobiliaires. Au même moment, des familles au service de l'Etat, telle que les Brunet, continuèrent tout de même à s'élever dans la société de cour, phagocytant au passage une partie du patrimoine des grandes maisons, bien aise d'adoucir ainsi les velléités de leur créanciers. 

S. HUG



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