En mars 1971, tout le Pays lapalissois fut bouleversé par une catastrophe ferroviaire qui eut lieu à quelques kilomètres de Saint-Pierre-Laval. Le samedi 20 mars, à 4 h 20, le train 75 552 composé de 17 wagons-citernes de fuel et de 7 wagons-citernes d'essence en provenance des raffineries de Feyzin sort du tunnel de Crozet et croise à ce moment le train 25 451 à destination de Roanne. Le premier train a 22 minutes de retard, le second a quant à lui deux minutes d'avance sur son horaire. Le conducteur du train 75 552 constate alors un énorme bruit et une baisse anormale de la pression du circuit de freinage : une partie du train vient de dérailler et des wagons-citernes se sont couchés sur la voie. La locomotive du train 25 451 percute de plein fouet le 18e wagon-citerne déjà en flamme. Les deux conducteurs de la locamotive, Gaston Mathieu et Charles Calvez, furent tués. Il s'en suivit un gigantesque incendie qui durera presque deux jours. Sous l'effet de la chaleur la structure du tunnel s'écroula en deux points, créant deux cratères à la surface. L'alerte est donnée par l'un des conducteurs du train 75 552 à 4 h 45 à la gare de La Pacaudière.
Les corps des deux cheminots restèrent prisonniers du tunnel écroulé jusqu'au mois de juin où l'on commença à détruire la galerie et à la remplacer par une tranchée. Ce choix technique obligea d'ailleurs de détruire quatre maisons d'habitation situées à proximité des deux zones d'éboulement. Il est à noter que le 19 juin, lors des travaux de déblaiement, un ouvrier trouva la mort, percuté en pleine poitrine par un rail soulevé par un bulldozer. Le trafic ne reprit que le 26 juin 1971. Un an, jour pour jour après la catastrophe, une stèle commémorative fut déposée le long de la tranchée.
S.HUG
HUGSTEPHANE@aol.com
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