L'origine de la vielle remonte au coeur du Moyen Age. Devenue un instrument de Cour à l'âge baroque, l'usage aristocratique de la vielle cessa avec la Révolution. La plupart des luthiers quittèrent alors la Capitale pour s'installer en province, notamment dans le centre de la France (Berry, Limousin, Bourbonnais, Marche). Ayant conquis les milieux populaires au cours du XVIIIe siècle, la vielle devint au XIXe siècle l'instrument-roi de la danse paysanne. De toutes les lutheries bourbonnaises, la maison Pajot, installée à Jenzat depuis 1795, fut la plus renommée pendant près de deux siècles. Déclassée au début du XXe siècle par l'accordéon, la vielle tomba peu à peu dans l'oubli. Cependant, dans le Berry voisin, la Société des Gâs du Berry, mena un combat identitaire autour de cet instrument. Au cours des années 50-60, le montluçonais Gaston Rivière (1909-2004) entretint la mémoire de la vielle en Bourbonnais et fut un remarquable passeur de sonorités, légant à la génération de la Chavannée de Montbel et de Jean-François Heintzen, un fantastique héritage musical.
source : revue pédagogique Amis Coop, novembre 1980, spécial Bourbonnais. |
S. HUG
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