La tour de Montpalein, coiffée d'une poivrière, abrita jusqu'à la Révolution les cachots seigneuriaux. Pour l'heure, un seul document d'archives parvenu jusqu'à nous mentionne ce lieu. Il s'agit d'un procès-verbal dressé devant notaire le 4 novembre 1755 (Archives
Départementales de l'Allier E 206) qui fait état de réparations nécessaires (chambre du garde, salle d'armes, cachots, escaliers et
grenier) estimées à 72 livres (maçonnerie, porte neuve,
carrelage, main d'oeuvre). Inutile de fantasmer sur la justice médiévale et sur celle de l'Ancien Régime : les peines de prison étaient rares. L'enfermement carcéral était conservatoire et permettait d'attendre la tenue de son procès au terme d'instructions généralement rapides. De plus, dès les XIV-XVe siècles, les seigneurs haut-justiciers (à l'image de ceux de La Palice) furent peu à peu privés de leurs prérogatives en matière criminelle par les administrations ducale puis royale. La justice ancienne privilégiait en fait la médiation et les réparations pécuniaires. Seules les personnes insolvables ou mises de côté par la communauté des habitants, sans oublier bien entendu celles qui étaient étrangères à celle-ci, étaient condamnées à de "réelles" peines de prison. La tour de Montpalein servit de prison seigneuriale jusqu'à la Révolution, puis de prison cantonale et d'arrondissement jusqu'en 1815. | | |
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