La première mention de la brigade de maréchaussée de Lapalisse remonte au 17 février 1764, date à laquelle quatre de ses cavaliers furent chargés d'escorter du château de La Guillermie à la prison de Ferrières-sur-Sichon, Marie Barraud, arrêtée lors de la célèbre révolte des Pions (village appartenant aujourd'hui à la commune de Lavoine). Sur le chemin du retour, à la hauteur du Bois Mauchamp, la petite troupe tomba dans une embuscade dressée par les Pions. Augustin Champagnat et Joseph Pénin furent blessés aux jambes par des décharges de mitraille. Marie Barraud profita de la confusion générale pour s'enfuir dans les bois... Un mois plus tard, le village Pion était investi de bon matin par trois brigades de maréchaussée et deux compagnies de grenadiers mettant ainsi fin à trois mois d'agitation paysanne aux pieds des Bois Noirs.
Au début du XVIIIe siècle, le maintien de l'ordre à La Palisse était confié aux deux ou trois sergents relevant de l'autorité seigneuriale ainsi qu'à l'unique sergent royal en résidence dans notre ville. A partir des années 1720, des brigades de maréchaussée, établies à Moulins, commencèrent à patrouiller le long de la route royale de Paris à Lyon. Avec l'augmentation du trafic, et donc de l'insécurité, la monarchie et l'Intendance décidèrent, vers 1750-1760, d'installer deux nouvelles brigades de cavaliers le long de cette route à Varennes et à Lapalisse. Nous ignorons à l'origine où fut logée la première brigade de maréchaussée lapalissoise. Toujours fut-il que durant la période révolutionnaire, cette dernière trouva place dans les murs et les dépendances du château de La Palice devenu bien national. Après le retour des de Chabannes d'émigration, la brigade s'installa au faubourg de Paris, tout contre l'hôpital de la ville, sur ce qui deviendra par la suite la Place du Marché.
Le projet de l'actuelle caserne remonte à 1913. La Grande Guerre ajourna les travaux qui furent néanmoins achevés en 1921.
S. HUG
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire