Proche du Parti radical socialiste dès 1939, Gabriel Péronnet retourna vite au sein de cette formation politique après avoir, nous l’avons dit, porté un temps les couleurs des Indépendants de gauche. En 1958, il fut élu président du Comité radical de Vichy, puis, Président de la Fédération de l’Allier en 1962, prit la tête de la Fédération d’Auvergne en 1971 . Il devint secrétaire général du Parti radical en décembre 1973 et, enfin, Président national en décembre 1975, prenant ainsi la suite de Jean-Jacques Servan-Schreiber. Il assura la direction des Radicaux de gauche pendant deux années, puis devint leur Président d’honneur.
Gabriel Péronnet se présenta pour la première fois à des élections législatives en novembre 1958, dans la 4ème circonscription de l’Allier, mais fut battu lors d’une triangulaire au deuxième tour par le député sortant (candidat des Indépendants et Paysans), Pierre Coulon, maire de Vichy, alors que le candidat communiste avait choisi de se maintenir. En novembre 1962, bénéficiant cette fois-ci du report des voix communistes, il triompha de Pierre Coulon et devint député de la circonscription de Vichy, abandonna la médecine vétérinaire pour ne plus se consacrer qu’à la vie politique. Gabriel Péronnet fut réélu député en 1967, en 1968 (avec les voix de gauche, sous l’étiquette FGDS – Fédération de la Gauche Démocrate Socialiste), en 1973 (avec le soutien du mouvement des Réformateurs), en 1976 (lors d’une élection partielle) et, enfin en 1979 avec l’appui de l’UDF. Il siégea pendant de longues années à la commission des Affaires étrangères. Aux élections législatives de juin 1981, Gabriel Péronnet fut battu par le jeune candidat socialiste Jean-Michel Belorgey . Un mois plus tard, il devenait membre honoraire du Parlement par décision du bureau de l’Assemblée nationale.
Gabriel Péronnet lors d'une cérémonie de remise de médailles du travail aux Etablissements Barthelot à Lapalisse au début des années 1970. De gauche à droite : François Grèze, maire de Lapalisse, Gabriel Péronnet, Antonin Régerat, M. Gravière, M. Buissonière et François Rimoux, PDG des Ets Barthelot (cliché aimablement communiqué par Michel Parillaud).
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Gabriel Péronnet tenta par ailleurs une seule fois de conquérir la mairie de Vichy, lors des élections municipales de mars 1971, mais il fut largement battu par l’équipe sortante du Docteur Lacarin.
L’année 1974, marqua un tournant dans la carrière politique de Gabriel Péronnet. Après avoir soutenu la candidature de Valéry Giscard d’Estaing, le député de l’Allier entra le 8 juin 1974 dans le 1er gouvernement de Jacques Chirac en tant que secrétaire d’Etat chargé de l’Environnement, puis, à partir du mois d’octobre, comme secrétaire d’Etat à la fonction publique. L’expérience ministérielle de Gabriel Péronnet prit fin en août 1976 avec la démission de Jacques Chirac.
Au niveau international, Gabriel Péronnet fut élu en juillet 1977 membre de la sous-commission de l’UNESCO par la commission de la culture et de l’éducation du Conseil de l’Europe, puis, en 1980, vice-président de la commission de la culture et de l’éducation au Conseil de l’Europe, nommé, en 1982, représentant permanent de la Fédération mondiale des villes jumelées auprès de l’UNESCO. Après son élection à la Présidence de la République, François Mitterand le nomma membre de la délégation française à l’Assemblée générale de l’ONU, puis il fut élu Président de l’Association Française des Nations Unies en 1983, année durant laquelle il quitta la vie politique. Lors de ses missions ministérielles ou parlementaires, puis dans le cadre de L’ONU, du Conseil de l’Europe ou de l’UNESCO, Gabriel Péronnet rencontra et travailla avec des grandes figures du Monde contemporain : Richard Nixon, Indira Gandhi, le Maréchal Tito, John Fitzgerald Kennedy ou Golda Meir.
Passionné par la chose publique, véritable élu de terrain (habitué des banquets, concours, fêtes de villages), Gabriel Péronnet (« Gaby » pour ses électeurs) était toujours vêtu avec élégance. En 1978, un chroniqueur en brossait le portrait suivant : « Radical, Monsieur Péronnet ne l’est pas que par la pensée, il l’est par le geste, dans l’attitude comme dans sa personne. Jusqu’au bout des ongles. Jusqu’au bout de la moustache vigoureuse et bien lissée. Jusque dans le costume, sobre, impeccable et dans l’impulsion de sa voix, modulée et profonde, comme dans la phrase souple, rythmée qui coule avec clarté et facilité, qui rappelle les grands orateurs de la IIIe République. Petit veston, bien calé dans son fauteuil, attentif, il répond à nos questions. On dirait le président Herriot. »
Gabriel Péronnet nous quitta le 13 janvier 1991 des suites d’une longue maladie.
Gabriel Péronnet était Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’ordre national du Mérite, commandeur des Palmes académiques, chevalier du mérite agricole, du Mérite social, du Mérite militaire, du Mérite sportif.
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S. HUG
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